• inventaire topographique
jardin d'agrément
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Pays Midi-Quercy
  • (c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Midi-Quercy
  • Commune Molières
  • Lieu-dit Le Faubourg
  • Cadastre 1834 H 368  ; 2012 H 48
  • Dénominations
    jardin d'agrément
  • Parties constituantes non étudiées
    orangerie, remise, bassin, miroir d'eau, allée, clôture de jardin, portail, citerne, puits, latrine

Les matrices du cadastre de 1834 mentionnent déjà un "jardin" à cet emplacement dont la superficie a été doublée probablement lors de son acquisition par François Stanislas Iches à la fin du 19e siècle ou au plus tard lors de son aménagement au début du 20e siècle. Il s'agit d'un jardin d'agrément privé, de dessin régulier, situé en pleine ville mais avec un caractère paysager incontestable. L'agrandissement, voire la reconstruction, des communs situés dans l'angle sud du jardin, date de la toute fin du 19e siècle, tout comme, vraisemblablement, la volière construite devant la façade. En revanche, l'orangerie et la remise (au nord), sont des constructions plus tardives (début du 20e siècle). La plupart des plantations datent également du début du 20e siècle. Seule la consultation des archives familiales permettrait d'indiquer l'intervention d'un paysagiste. Le jardin comporte un savant système d'irrigation conçu dès l'origine de l'aménagement. A cette occasion, la construction d'une réserve d'eau en hauteur a engendré l'obturation d'une des grandes arcades des communs. Le jardin comportait un ensemble de mobilier et des éléments de décor (pots à feux, bancs de jardin, etc.) qui ont été vendus à la fin des années 1980 ainsi qu'en 2004. Seul un pot à feux en terre cuite a été conservé sur un des piliers du portail sud, et un pied de banc en fonte. Le jardin n'est pas entretenu depuis 2012 mais la structure générale, les allées, les parterres et les bosquets sont nettement perceptibles. En novembre 2013, un cèdre tombe en démolissant une partie du portail nord.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Le jardin est implanté en pente douce au nord-ouest de la maison. La rue des jardins sépare la maison du jardin. Ce dernier s'ouvre sur un paysage de coteaux qui prend pleinement part à son équilibre. Le jardin d'agrément est délimité au sud, par le bâtiment des communs et au nord par une orangerie (68 m2) jouxtant une remise à pots (17 m2). Le jardin est clôturé coté rues (au nord-est et au sud-est) par un mur en brique et en moellon de calcaire percé de deux portails, un au nord, dans l'axe de l'allée qui mène aux communs et l'autre au sud, dans l'axe de la porte située sur l'élévation postérieure de la maison. Les portails présentent les mêmes caractéristiques. De part et d'autre des piliers, le mur prend une forme en accolade qui magnifie l'entrée. Un enduit en faux appareil y est conservé. Les piliers surmontés de chapiteaux à degrés sont en brique avec des tables saillantes. Les deux vantaux reçoivent un riche décor en fonte.

A l'ouest, la partie qui donne sur le paysage est clôturée par une haie de buis (qui entoure dans l'angle ouest, un bassin, un composte et les latrines). Le jardin clos présente une superficie considérable (2310 m2) pour un jardin de ville. Il s'ouvre à l'ouest vers un verger de 3267 m2 en pente plus raide. Ce dernier comprend des pommiers, poiriers, amandiers et cerisiers. En contrebas du verger, est aménagé un ancien potager, au bord duquel se trouve un puits, associé à une éolienne (déposée) qui a été conservée. Un système de canaux d'irrigation et de réserves d'eau ponctue le verger et le pré, reliant en alignement le puits au jardin clôturé. Dans ce dernier, le système d'irrigation est également bien pensé. Un important réservoir porté par une structure métallique est adossé à la façade des communs et plusieurs pompes à eau (portant la marque de la fabrique "Unis France") ainsi qu'un puits prennent place dans le jardin.

Le jardin d'agrément est conçu comme un espace de fraicheur, ouvert sur l'ouest (vers le soleil couchant) avec des points d'eau (un bassin rectangulaire et un miroir d'eau circulaire), des végétaux persistants et de grands arbres au feuillage dense. Le dessin est régulier. L'allée principale, d'1,75 m de large et bordée de buis, parcourt toute la longueur du jardin depuis le portail d'entrée nord jusqu'à la façade des communs ménageant ainsi un axe de perspective face à l'entrée. Un soin particulier est accordé à l'entrée nord encadrée par deux marronniers et deux bornes (chasse-roues) placées devant les haies de buis. Une passerelle métallique bordée de balustres en terre cuite coté rue, relie l'entrée nord à l'étage de l'orangerie. D'autres allées structurent le jardin. Elles sont toutes constituées de graviers (plus nettement perceptibles sur une photographie aérienne de l'IGN datée de 1964). L'allée bordée de platanes (dont le plus imposant mesure à la base, 4 m de circonférence) relie l'orangerie aux communs, ainsi qu'une autre parallèle bordant une haie de lauriers. Plusieurs autres petites allées en arc de cercle dessinent des parterres de fleurs (primevères) ou de pelouse où prennent place plusieurs bosquets de fusains (souvent regroupés par trois), de buis, de lauriers ou des grands arbres isolés (cèdres, chênes, magnolias, tilleul). Les seuls arbres taillés sont les cinq muriers disposés en alignement le long de la haie de buis de clôture à l'ouest. En plus des pivoines, rosiers grimpants, glycine, yuccas, épicéa, arbre de Judée, chamaerops, etc. de nombreux végétaux et fleurs n'ont pas été identifiés.

Pour rattraper le dénivelé, seuls deux petits murs de soutènement en pierre ont été construits (un près des communs et un au centre). Celui en position centrale crée un espace en fer à cheval bordé de buis où prenaient place les bancs de jardin. Cet espace privilégié offre une belle vue sur le paysage à l'ouest (coteaux de Labarthe et Castelnau-Montratier).

  • Jardins
    arbre isolé, bosquet, pelouse
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD de Tarn-et-Garonne, 3 P 2415_19, Plan cadastral de 1834

    AD Tarn-et-Garonne : 3 P 2415_19
  • AD de Tarn-et-Garonne, 3 P 1177 : tableau indicatif des propriétés foncières de 1836

    AD Tarn-et-Garonne : 3 P 1177
  • AD de Tarn-et-Garonne, 3 P 1179 : matrice des propriétés foncières de 1836

    AD Tarn-et-Garonne : 3 P 1179
  • AD de Tarn-et-Garonne, 3 P 1183 : matrice des propriétés foncières de 1882

    AD Tarn-et-Garonne : 3 P 1183
  • AD de Tarn-et-Garonne, 3 P 1184 : matrice des propriétés foncières de 1911.

    AD Tarn-et-Garonne : 3 P 1184
  • AD de Tarn-et-Garonne, 3 P 1185 : tableau indicatif des propriétés foncières de 1911

    AD Tarn-et-Garonne : 3 P 1185
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Pays Midi-Quercy
(c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
(c) Inventaire général Région Occitanie