Dossier d’œuvre architecture IA81000779 | Réalisé par
  • inventaire topographique
  • enquête thématique départementale, patrimoine vigneron du Pays Gaillacois
château de la Bonnette, domaine viticole
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays du Vignoble Gaillacois, Bastides et Val Dadou - Gaillac
  • Commune Senouillac
  • Lieu-dit la Bonnette
  • Cadastre 1828 C 02 418, 420, 425 ; 2011 C 02 242
  • Dénominations
    château
  • Précision dénomination
    domaine viticole
  • Appellations
    la Bonnette
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    écurie, grange, poulailler, faisanderie, four, puits, chapelle

Comme son nom l'indique, la Bonnette était initialement une fortification avancée et dépendait du château de Mauriac. On conserve deux actes signés dans la tour du château les 8 juillet 1515 et 19 août 1544 concernant respectivement le testament de Philippe-Jean de Rabastens et le règlement de la dot de Charlotte de Rabastens. Certains éléments architecturaux conservés (arc en accolade, moulure en cavet, croisée) corroborent cette datation au 16e siècle. Dans la première moitié du 16e siècle, deux livres de raison, celui d'Eutrope Fabre et celui de Guilhem Masenx mentionnent Vidal puis Hugues del Forn (ou Delfron) comme seigneurs de la Bonnette : ceux-ci appartiennent à une famille de légistes et de juges albigeois. Tombé en 1575 aux mains des protestants, le château fut reconquis aussitôt après par le parti catholique. Le cadastre de 1591-1592 mentionne la "tour de la Bonnette". Le 24 octobre 1613, Maffre de Paule, notable gaillacois trésorier du roi pour le comté de Castre, achète la seigneurie de la Bonnette à noble Jean de Monestier pour la somme de 17 000 livres. Elle reste en possession des Paulo jusqu'à la fin du 18e siècle qui y aurait fait cultiver le pastel. La disposition en quadrilatère autour d'une cour carrée adoptée à la Bonnette est typique du début du 17e siècle. Le fronton curviligne de la façade évoque d'autres châteaux tarnais du 17e siècle (château Foucaud à Gaillac construit en 1637, château Lasbordes à Albi, château de Feuillades). Les occuli ovales se retrouvent pour leur part dans les années 1700 (Rayniès, Mirabel-Laval, Le Gua) ce qui invite à dater l'édifice de la seconde moitié du 17e siècle. Les ouverture furent modifiées au 18e siècle : une pièce datant du règne de Louis XVI a été retrouvée dans la menuiserie de l'une d'entre elles. D'importantes modifications eurent lieu au début du 19e siècle : les deux bâtiments à l'est qui fermaient la première cour (représentés sur le cadastre de 1828 aux parcelles 418 et 420) furent détruits en 1830 et remplacés par une grille sur mur-bahut. L'aile au nord fut agrandie et réaménagée en 1831 et 1832 pour accueillir l'écurie et le chai. Le château est alors la propriété des Ichard et était à la tête de quatre métairies : les Albaris, le Commandeur, Borde Grande et Borde Basse. Elie Caillol, grand-père de l'actuelle propriétaire, achète la propriété en 1927 et y développe l'activité viticole.£L'aile ouest du château compte actuellement deux étages carrés. Le second étage carré, transformé en grenier, comporte une croisée, une demi-croisée et un enduit qui indiquent qu'il s'agissait primitivement de l'étage noble. Il était vraisemblablement surmonté par un étage de comble, aujourd'hui disparu.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 2e moitié 17e siècle
    • Secondaire : 18e siècle
    • Secondaire : 2e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1831, date portée
    • 1832

Le château est implanté à l'extrémité d'un éperon calcaire qui se détache au nord-ouest du village de Senouillac. On y accède par une longue allée de cèdres (primitivement de marronniers) orientée est-ouest. Le château occupe le sommet de l'éperon et domine des jardins en terrasse au sud. Le reste de l'éperon est recouvert d'espaces boisés. Le château est constitué de quatre ailes disposées autour d'une cour rectangulaire. La tour polygonale qui abrite l'escalier demi-hors-oeuvre fait saillie à l'ouest de la cour : un escalier charpenté a remplacé l'escalier maçonné primitif dont quelques marches sont conservées en sous-oeuvre. Deux tours circulaires occupent les angles est du château et encadrent la façade orientale dont la partie centrale est ornée par un fronton à redents. La tour sud-est abrite une chapelle au premier étage. Cette façade est précédée par une autre cour, fermée à l'est par une grille portée par un mur-bahut qui a remplacé le bâtiment détruit vers 1830. Cette grille est flanquée au nord et au sud par deux tours couvertes par un toit conique en ardoises taillées en écailles de poissons et qui abritent deux pigeonniers. Au nord de la cour se trouve l'écurie dont le bâtiment se prolonge vers l'est, au-delà de la tour, pour abriter le chai. Au nord-est de ce dernier, une petite remise est adossée en retour : elle abritait un four dont le départ de voûte est encore visible. Un poulailler à deux niveaux, abrité sous un toit à longs pans se trouve à l'extrémité est du chai. Au sud-est, derrière la plantation de buis, se trouve une faisanderie. Ces deux édicules sont envahis par la végétation.£Le château est construit en maçonnerie enduite. L'élévation sud et les deux tours qui encadrent la façade orientale sont sommées par une génoise à quatre rangs. Elle ne compte que trois rangs sur les élévations de l'écurie et du chai. La partie centrale de l'élévation orientale est architecturée : le porche qui donne accès à la cour intérieur et les deux portes qui le flanquent ont un encadrement saillant en pierre de taille. L'élévation sud compte cinq travées aux dimensions inégales. La porte de l'angle sud-ouest de la cour possède un encadrement saillant en pierre de taille surmonté par un couronnement sculpté (dont les ailes en brique peinte ont été ajoutées). La tour hors-oeuvre dans la cour a conservé en partie ses ouvertures anciennes : piédroits en quart de rond de la porte, jour chanfreiné obturé (qui éclairait l'escalier primitif) ainsi que deux ouvertures murées surmontées par un arc en accolade. L'angle nord-ouest de la cour conserve une croisée en place. Sur l'élévation ouest, on observe les vestiges d'une demi-croisée (qu'on retrouve murée à l'intérieur) ainsi que d'une autre croisée.£Les élévations ouest et nord de l'écurie conservent des caractéristiques (large porte, baies d'aération) qui incitent à identifier ce bâtiment comme le chai primitif du château.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse, ardoise, tuile plate mécanique
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit conique
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis en charpente
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Techniques
    • décor stuqué
    • sculpture
  • Représentations
    • blason
    • fruit
    • heaume
    • oiseau
    • vigne
    • blé
    • fleur
  • Précision représentations

    Le couronnement de la porte sud-ouest de la cour est percé d'un oculus et surmonté par un fronton triangulaire. Entre ces deux éléments sont sculptés en haut relief un heaume surmontant un blason (bûché). Les ailes en brique peinte sont constituées par deux cascade de fruits qui reposent sur des enroulements.£Les murs du billard ont reçu au 18e siècle trois panneaux de gypseries qui évoquent le monde agricole : des fleurs, du blé et de la vigne sont successivement représentés autour d'un vase central accompagnés systématiquement d'un oiseau.

Présentation succincte

  • NOTSUC Ancien avant-poste militaire le château de la Bonnette a conservé quelques vestiges remontant au 16e siècle. Transformé en château résidentiel par les de Paulo aux 17e et 18e siècle, il a connu de grosses transformations dans les années 1830 où les parties agricoles ont été reconstruites à l'est. Celles-ci ont depuis été peu modifiées et présentent un ensemble cohérent construit avec un très bel appareil.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Chabot de L'Allier (Yves et Chantal), Histoire et généalogie de la maison de Paulo, 2011
  • NOTB_S A. D. Tarn, 283 EDT CC 1
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_ADELATAILL
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • série "le Tarn illustré"

    collection particulière
  • série "le Tarn illustré", édition Cancé, Tabac

    collection particulière
  • Cancé, édit.

    collection particulière
  • Après 1925, série "le Tarn illustré", APA

    collection particulière
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Inventaire général Région Occitanie
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