Le programme éducatif résolument moderne des bénédictins de Saint-Maur comportait, parmi les disciplines sportives, la pratique de la natation. Le parc de Sorèze possédait un vaste plan d'eau hérité de l'ancien vivier des moines. Exception pour cette époque, il est transformé en bassin de natation avec deux profondeurs d'eau (2,50 mètres et 3,50 mètres). En 1788, le règlement stipulait pour le concours de nager une heure sans interruption pour accomplir la plus grande distance possible, la moyenne étant de 1.037 toises (environ 2 km) soit 20 longueurs de bassin. Les périodes suivantes accordent à cette discipline tout autant d'importance. Les cours de natation commencent début juillet, dès six heures du matin. Chaque élève est "muni de son petit équipage de nage" et doit affronter l'eau fraîche qui coule directement de la Montagne Noire.