• recensement du patrimoine thermal
villa Massabielle puis Brantôme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées
  • Commune Argelès-Gazost
  • Adresse 12 avenue Nansouty
  • Cadastre 2024 AC 01 274
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    de villégiature
  • Appellations
    Massabielle, Brantôme
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément

La villa Massabielle fait partie des cinq villas construites à Argelès-Gazost à l’initiative du vicomte Henri de Pradier d'Agrain, érudit voyageur né 1878 s'étant fixé dans la ville en 1911 après son mariage avec Édith de Langlade. Passionné par la région il écrit de nombreux articles à son sujet dont un livre Argelès et ses vallées.

Le vicomte fait réaliser le lotissement sur des terrains achetés dès 1908-1909, soit avant son installation définitive à Argelès. La villa Massabielle est portée comme construction nouvelle dans la matrice cadastrale en 1915 mais il est précisé qu'elle est édifiée depuis 1912. Elle est à fois la plus grande des villas du lotissement et la première à être achevée car elle était destinée au vicomte lui-même et à son épouse. Les plans des cinq villas ont été dessinés par l'architecte tarbais Georges Larrieu, actif dans les stations thermales pyrénéennes, notamment à Cauterets aux thermes et à l'hôtel des postes et télégraphe construit en 1906.

L'emploi de l'arc outrepassé sur bon nombre de ses ouvertures, donne un caractère oriental à la villa qu'on observe aussi sur les quatre autres notamment la villa Mektoub qui a été dotée de ce nom arabe pour appuyer la référence.Henri d'Agrain avait voyagé notamment en Égypte et en Palestine et y a fait faire allusion dans ses villas. Il décède le 25 novembre 1930, dans sa villa " Massabielle" d'Argelès.

Le Tribunal civil de première instance de Lourdes a ordonné en octobre 1942 la vente par licitation de la villa parmi divers immeubles situés à Argelès-Gazost, quartier Mahé dépendant de la succession de Jacques-Jehan-Marie Girard de Langlade et de l'indivision existant entre ce dernier et Madame Marie-Hermine-Geneviève- Jacqueline Girard de Langlade, sans profession, épouse de Monsieur Louis-Clément-Joseph Marie Behague.

La villa passe alors dans la famille de Madame Behague qui, grande  amie des chevaux, la fait renommer en villa Brantome, du nom d'un célèbre cheval, vainqueur du prix de l'arc de Triomphe en 1934.

Entre 1942 et 1953, son annexe a servi de sous-préfecture, jusqu'à la construction de la sous-préfecture actuelle.

La villa est construite au nord du quartier thermal, en contrebas de la villa Aliquot et à proximité immédiate de la villa Mektoub qui a le même commanditaire. La parcelle est définie à l'est par l'avenue Henri d'Agrain, à l'ouest par l'avenue Nansouty. L'accès principal se trouve à l'ouest où est implanté le portail et où figurent les deux noms successifs de la villa. Un accès secondaire existe néanmoins depuis l'avenue d'Agrain.

La villa agglomère cinq corps de bâtiments, aux profils et hauteurs variés, qui culminent dans la tour crénelée centrale. En façade ouest dominent les décors en brique et galet en forme d'oculus ou d'arcs outrepassés. Sur les autres élévations, et notamment sur la façade est, prédominent les larges baies dont les remplages rappellent ces formes.

A la variété et l'étagement des volumes répond la multiplicité des matériaux (briques jaunes et rouges, grès, galet, par endroit en opus incertum, bois) qui soulignent les articulations et animent les façades.

L'ensemble des caractéristiques de la villa en font un bâtiment éclectique, combinant goût pour le pittoresque, caractère orientalistes et influence discrète de l'Art nouveau.

La distribution de la villa est décrite lors de la vente de 1942 : "elle est élevée sur caves surélevées, d'un rez-de-chaussée comprenant. salle à manger, salon, hall, bureau-bibliothèque, deux chambres, salle de bain, cuisine, souillarde et water-closets. Un grand escalier en bois se trouvant dans le hall donne accès au premier étage. Le premier étage est composé de trois grandes chambres avec chacune un cabinet de toilette, trois petites chambres et deux water-closets. Le deuxième étage comprend une grande chambre mansardée, avec cabinet de toilette, deux chambres de bonne et un grenier. Il existe également un escalier de service pour accéder au premier étage. Le chauffage central est installé dans la villa ainsi que l'eau courante, chaude et froide, à tous les étages. Il existe également un garage."

  • Murs
    • maçonnerie enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • demi-croupe
    • appentis
  • Escaliers
  • Techniques
  • Représentations
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Hautes-Pyrénées, Matrices cadastrales des propriétés bâties 3 P 819 et 3 P 822.

    AD Hautes-Pyrénées : 3 P 819 et 3 P 822

Bibliographie

  • BENSA, Mathilde. L'architecture de villégiature dans la station thermale pyrénéenne d'Argelès-Gazost (1885-1938), l'influence des acteurs privés et privés. Mémoire de Master histoire de l'art contemporain, Université Toulouse II Jean Jaurès, 2022/2023.

Périodiques

  • Henri de Pradier d'Agrain, Argelès et ses vallées, Nîmes : C. Lacour, 2001, 251 p.

  • Le Bon sens pyrénéen : politique, agricole, commercial, industriel ["puis" littéraire, politique, agricole, commercial, industriel "puis" organe de défense sociale, économique et touristique] 1930-11-30 (A32,N578).

    AD Hautes-Pyrénées : 1 JB 25
  • Le Pyrénéen : journal commercial, littéraire, d'annonces et politique ["puis" journal républicain, politique, littéraire et d'annonces] de l'arrondissement d'Argelès.

    AD Hautes-Pyrénées : 1 JB 104
    31 octobre 1942, (A57,N3509).

Documents figurés

  • 19. Argelès-Gazost - Villa Massabielle. [1918]-[1940] Type de document. Carte postale ; AD Hautes-Pyrénées, 5 Fi 25/134

    AD Hautes-Pyrénées : 5 Fi 25/134
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2024