Cadéac forme avec les communes d'Ancizan, Grézian, et Guchen une association pastorale aux origines très anciennes (fin du 13e siècle), dite les Quatre Véziaux (Quatre Voisins), aujourd'hui gérée par un syndicat : le domaine commun, possédé en indivision par les 4 communes, consiste en 2 770 ha d'estives situées en amont de la vallée de Campan sur le territoire communal d'Ancizan. Village remarquable par son ancien château fort du 13e siècle et par la chapelle de Pène-Tailhade du 16e siècle. Aux 17e et 18e siècles la communauté est composée en grande majorité de tisserands travaillant la laine (69 en 1748), activité qui déclinera puis disparaîtra au 19e siècle. Construction d'une halle et d'un presbytère entre 1742 et 1744 par Jean Labarthe, maître maçon de Sarrancolin. Réglement de communauté en 1775. Cadéac connaîtra dans la 2e moitié du 19e siècle un certain développement comme station thermale grâce à ses sources sulfureuses, avec deux établissements spécialisés (bains Balès, bains Fisse). La population a atteint son niveau le plus élevé au milieu du 19e siècle (522 hab en 1846). Elle était de 161 hab en 1990.£La station thermale de Cadéac-les-Bains était composée de deux établissements thermaux. Celui dit « Bains Fisse » était considéré comme étant l'établissement principal. Il se trouvait sur la rive gauche de la Neste, c'est-à-dire du côté du village, à l'emplacement de l'actuel Hôtel Val d'Aure. Le second, appelé « Bains Balès », était situé sur la rive droite.
Si les propriétés des eaux thermales de Cadéac étaient déjà connues au Moyen Âge, leur exploitation n'a vraiment été organisée par les propriétaires des sources qu'au tout début du 19e siècle. Les rapports du premier médecin inspecteur des eaux de Cadéac, nommé en 1811, témoignent de l'existence d'établissements de bains aux équipements rudimentaires. Ceux-ci recevaient alors environ deux-cent-cinquante malades chaque saison, venant prendre les eaux soit en boisson soit en bains. Jusquau milieu des années 1850, les établissements ne disposaient pas de logements pour accueillir les curistes issus pour la plupart des environs proches et généralement peu fortunés.
Du fait des modernisations et des agrandissements dont il a fait l'objet, l'établissement thermal de la rive gauche s'est démarqué de son concurrent à partir de la seconde moitié du 19e siècle. Les campagnes publicitaires réalisées par Fisse Jeune au début des années 1890 ont favorisé le développement de la fréquentation de l'établissement.
L'exploitation des sources thermales de la rive droite à des fins médicales a définitivement cessé en 1930, suite au rachat du site par la Ville de Tarbes. Celle des sources de la rive droite s'est poursuivie jusqu'au milieu des années 1940. L'établissement a finalement été transformé en hôtel au début des années 1960.
Cadéac-les-Bains était donc une station modeste où l'activité thermale a toujours été portée par des propriétaires privés. Même si elle n'a pas connu un développement important, plusieurs édifices témoignent encore aujourd'hui de ce passé. Les demeures comme la Villa Moderne, le Chalet Chinois, le Chalet de la Tour ou la Villa Graziella traduisent en effet le dynamisme de l'activité thermale à Cadéac à la charnière des 19e et 20e siècles.