Chercheur pour le Département du Lot depuis 2017. Conservateur des antiquités et objets d'art du Lot depuis 2019.
- enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
- patrimoine ferroviaire
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Lot - Causse et Vallées
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Hydrographies
Lot
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Commune
Cadrieu
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Lieu-dit
les Ayroux
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Adresse
26
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Cadastre
2023
A
1448
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Dénominationsmaison
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Genrede garde-barrière
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Appellationsmaison de garde n°432, ou 432 bis, ou PN 432
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Parties constituantes non étudiéespassage à niveau, puits
Cette maison de garde-barrière, appelée maison de garde n°432 (ou 432 bis), est établie dans le cadre de la ligne de chemin de fer reliant Cahors à Capdenac, concédée à la Compagnie du Paris-Orléans et inaugurée le 14 juillet 1886.
La maison a été réalisée d'après des plans dressés entre 1879 (début des études définitives) et 1886 (réception de la ligne) par le service des Ponts et Chaussées. D’après l’ingénieur en chef, Joseph Lanteirès, en charge de la ligne, tous les travaux devront être achevés trois ans et 10 mois plus tard, en vue de la mise en service en juillet 1886. Lanteirès décèdera quelques mois plus tard à Cahors.
L’ingénieur ordinaire Jean Caillé est en charge de la direction des travaux pour l’arrondissement de Figeac jusqu’en 1883. À partir de 1885, l’ingénieur Eugène-Laurent Heurtault fait terminer les travaux d’infrastructure.
Dans sa notice explicative rapportant les dépenses d'établissement, l'ingénieur en chef Lanteirès indique que la mise en adjudication du 1er lot de l’arrondissement de Figeac intervient le 23 novembre 1881 et a désigné Joseph Villetel, entrepreneur de travaux publics à Bergerac (Dordogne). À la suite du décès de ce dernier en 1885, Jean Villetel, son fils, termine les travaux de ce tronçon. La maison serait construite entre le 23 novembre 1881 et juillet 1886.
Comme pour les stations, les maisons de garde-barrière sont construites selon deux modèles préétablis. Bien que les plans pour la ligne n’aient pas été retrouvés, ils sont semblables à ceux de la ligne voisine Montauban-Brive, édifiée entre 1880 et 1890. Sur la ligne Cahors-Capdenac, 51 maisons sont établies dont 22 avec soubassement et 29 sans soubassement. Les soubassements servaient de petit magasin et de cellier. Pour les maisons sans soubassement, ce lieu de stockage prend la forme d’un édicule en appentis accolé au pignon. Cette maison appartient à cette catégorie. Pour la grande majorité de maisons de garde, un puits était creusé à proximité (ici, à l’est). Les registres des services des chemins de fer précisent que l’entrepreneur Mathias Granges est chargé de fournir et de poser les barrières du passage à niveau. Cependant, la barrière ayant disparue, il n’est pas possible d’en déterminer le type (pivotant ou roulant).
D’après le tableau des dépenses, les coûts moyens d’établissement d’une maison de garde s’élèveraient à 7 900 Francs dont environ 6 818 Francs pour la construction du bâtiment auquel on peut ajouter 480 Francs pour le puits et entre 400 et 1 000 Francs pour la barrière (selon le type).
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
- Secondaire : 2e moitié 20e siècle , daté par travaux historiques
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Dates
- 1886, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Lanteirès Josephingénieur des Ponts et Chaussées attribution par sourceLanteirès Joseph
Joseph Lanteirès, né en 1825 à Lyon, est élève ingénieur à l’école des ponts et chaussées en 1847. Vers 1851, il entre au service ordinaire des ponts et chaussées du département du Rhône puis passe dans l’arrondissement d’Espalion en Aveyron où il est nommé ingénieur ordinaire 3e classe. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1867 alors qu’il n’était encore qu’ingénieur ordinaire. Il finit sa carrière ingénieur en chef en charge du Lot jusqu’à son décès le 11 septembre 1886. À ce titre, il dirige la construction de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac et de la section Montauban-Cahors pour la ligne Montauban-Brive. En dehors de ses activités professionnelles, Lanteirès est également l’inventeur d’un calendrier perpétuel qui permet aux historiens de faciliter la recherche de dates.
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Auteur :
Heurtault Eugène-Laurentingénieur des Ponts et Chaussées attribution par sourceHeurtault Eugène-Laurent
Eugène Laurent Heurtault, né en 1854, est ingénieur ordinaire des ponts et chaussées depuis 1879. Avant d’arriver dans le Lot, Heurtault a déjà œuvré dans le domaine ferroviaire pour l’arrondissement du Puy où il a conduit les études du chemin de fer de Langogne au Puy. Il aura la charge d’achever la ligne dans le Lot et d’étudier les règlements de compte des deux lignes (Cahors-Capdenac et Cahors-Montauban) à partir de 1885. Il quitte finalement le Lot pour la Creuse où il est nommé ingénieur en chef en 1898. Heurtault est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1891, promu officier en 1926 et reçoit la distinction d’officier d’Académie en 1903.
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Auteur :
Granges Mathiasentrepreneur attribution par sourceGranges Mathias
Pour la construction de la voie ferrée de Cahors à Capdenac, il est en charge de la pose des barrières du passage à niveaux.
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Auteur :
Caillé Jeaningénieur des Ponts et Chaussées attribution par sourceCaillé Jean
Cet ingénieur des ponts et chaussées est le premier du corps des conducteurs à avoir réussi le concours d’ingénieur. Il est élevé au rang de « héros » tellement l’obstacle paraissait insurmontable par ses camarades qui lui décernent une médaille commémorative en 1870. En charge de l’arrondissement de Figeac (Lot) jusqu’en 1883, il quitte soudainement ses fonctions pour la Cochinchine où il est promu ingénieur en chef. Il reviendra pourtant dans la région en 1887 en tant qu’ingénieur en chef pour le département du Tarn-et-Garonne. Chevalier de la Légion d’honneur en 1881, il sollicite la croix d’officier en 1896 après avoir été nommé officier d’Académie en 1893.
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Auteur :
Villetel Josephentrepreneur attribution par sourceVilletel Joseph
Père de Jean Villetel qui reprendra l'entreprise.
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Auteur :
Villetel Jeanentrepreneur attribution par sourceVilletel Jean
Fils de l'entrepreneur Joseph Villetel, il reprend les activités de son père à son décès.
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Auteur :
La maison de garde est établie sur deux niveaux, un rez-de-chaussée et un étage en surcroît. Un édicule en appentis est accolé au mur-pignon nord, il sert de magasin ou cellier. Un édicule en bois est ajouté à l’est à la fin du 20e ou au début du 21e siècle.
Les murs construits en moellons de calcaire sont recouverts d’enduit tandis que des bossages en table viennent renforcer les chaînes d’angle. De la pierre de taille est aussi utilisée pour les ouvertures qui sont segmentaires. La maison est abritée par un toit à deux pans et un appentis pour le cellier. Les tuiles d’origine ont récemment été remplacées par des ardoises.
Le puits est creusé au nord-est, il se trouve aujourd’hui sur une parcelle voisine.
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Murs
- calcaire moellon enduit
- calcaire pierre de taille bossage
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Toitsardoise
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Étagesétage en surcroît
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Couvertures
- toit à longs pans
- appentis
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Typologiesmaison de garde sans soubassement
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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Documents d'archives
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Archives nationales, Inventaire-index des Ingénieurs des ponts et chaussées (1748-1932), Paris, 1993, 2008.
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AD Lot, 73 S 1 : Notice sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Lanteirès, en juin 1886.
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AD Lot, 74 S 3 : Ligne Montauban-Brive, section Montauban-Cahors : Notice avec planches sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Lanteirès, 1883.
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AD Lot, 213 S 1-2 : Registres du service des chemins de fer (1880-1891)
- Superstructure - Installation des signaux fixes des stations, cloches électriques, appareils télégraphiques et divers, 5 novembre 1885.
- Station - Installation d'un pont à bascule et d'une grue de chargement pour les stations de Vers, Saint-Géry, Conduché, Saint-Martin-Labouval et Cajarc, 28 mai 1886.
- Construction des bâtiments des stations et dépendances - Les sieurs Blavy et Cancalon, entrepreneurs, demandent le remboursement de leur cautionnement, 14 novembre 1886.
- Établissement de barrières, poteaux kilométriques et indicateurs de pentes et rampes, etc. - Le sieur Mathias Granges, entrepreneur, demande le remboursement de cautionnement, 3 décembre 1886.
- Annexes des haltes de Cabessut, Saint-Cirq-Lapopie, etc. - Demande de l’entrepreneur Bezanger pour l’approbation d’une augmentation de dépenses en vue de la liquidation des travaux, 28 février 1888.
- 1er lot (arr. Cahors) - Demande de l'entrepreneur Charles Peyrot d'une réduction de la retenue de garantie, 26 avril 1882.
- 1er lot (Cahors) - Envoi d'un mémoire de réclamations contre le décompte de son entreprise. Peyrot (Charles), entrepreneur à Cahors, 18 novembre 1885.
- 1er lot (arr. Figeac) - Joseph Villetel demande le remboursement du cautionnement, 4 octobre 1883.
- 1er lot (arr. Figeac) - Villetel, fils, entrepreneur de travaux publics à Bergerac, demande d’être accepté pour la continuation et le règlement des travaux du 1er lot en remplacement de son père décédé, 22 juin 1885.
- 1er lot (arr. Figeac) - Décès de l’entrepreneur Villetel, offre des héritiers pour la continuation des travaux, 4 juillet 1885.
- 1er lot (arr. Figeac) - Villetel, règlement définitif, 2 mars 1888.
- 1er lot (arr. Figeac) - Jean Villetel, fils, est entrepreneur sur la ligne Saint-Denis au Buisson, 8 mars 1882.
- 2e lot (arr. Figeac) - Rejet de la pétition par laquelle Victor Lionnet, entrepreneur du 2e lot (arr. Figeac), demande que son cautionnement en argent soit substitué à un cautionnement en immeubles jusqu’à la concurrence de 40 000 Francs, 27 février 1882.
- 2e lot (arr. Figeac) - Envoi d’un mémoire au sujet du décompte général et définitif de son entreprise, Victor Lionnet, entrepreneur 2e lot, à Montbrun, 11 décembre 1885.
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