Dossier d’œuvre architecture IA46107554 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
  • patrimoine ferroviaire
gare de Vers
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton ligne Cahors-Capdenac - Causse et Vallées
  • Hydrographies le Lot
  • Commune Saint Géry-Vers
  • Lieu-dit Vers
  • Cadastre 2019 D 753, 733
  • Précisions anciennement commune de Vers
  • Dénominations
    gare
  • Destinations
    maison
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    entrepôt commercial, lampisterie, latrine

La gare de Vers est établie dans le cadre de la ligne de chemin de fer concédée à la Compagnie du Paris-Orléans, reliant Cahors à Capdenac et inaugurée le 14 juillet 1886.

Cette station a été réalisée d'après des plans dressés entre 1879 (début des études définitives) et 1886 (réception de la ligne) par le service des Ponts et Chaussées. D'après l'ingénieur en chef, Joseph Lanteirès, en charge de la ligne, tous les travaux devront être achevés trois ans et 10 mois plus tard, en vue de la mise en service en juillet 1886. Lanteirès décèdera quelques mois plus tard à Cahors.

L'ingénieur ordinaire Jean-Pierre Lacaze est en charge de la direction des travaux pour l'arrondissement de Cahors jusqu'à sa mort en janvier 1885. Il est alors remplacé par Eugène-Laurent Heurtault qui fait terminer les travaux d'infrastructure et exécuter les stations. La gare de Vers est construite par les entrepreneurs Cancalon et Blavy, très probablement à partir de 1885.

D'après le tableau des dépenses rédigé par l'ingénieur en chef en juin 1886, l'ensemble des coûts pour la station de Vers s'élève à 150 150 Francs dont 75 800 Francs pour la construction des bâtiments. Le bâtiment des voyageurs est conçu sur le modèle de 4e classe comportant trois travées d'élévation qui a coûté 43 000 Francs. Ce même modèle dit de 4e classe est utilisé pour les gares d'Arcambal, de Saint-Géry, de Conduché, de Saint-Martin-Labouval et de Toirac.

Les registres du service des chemins de fer indiquent que les signaux fixes, cloches électriques, appareils télégraphiques et autres sont installés dans les stations en 1885. Des cloches électriques seront de nouveau installées en 1902 (rapport de l'ingénieur en chef du contrôle de la voie et des bâtiments). Enfin, les registres des chemins de fer rapportent également que la gare de Vers a été équipée en 1886 d'un pont à bascule et d'une grue de chargement.

Comme pour les autres haltes et gares, des lieux d'aisance sont établies à proximité directe, cet édicule abritait également une lampisterie. Ces toilettes-lampisterie sont également conçues d'après des modèles. Enfin, il faut signaler la disparition probable de l'abri des voyageurs qui devait être présent à l'origine de l'autre côté de la voie.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , datation par source
  • Dates
    • 1885, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Lanteirès Joseph
      Lanteirès Joseph

      Joseph Lanteirès, né en 1825 à Lyon, est élève ingénieur à l’école des ponts et chaussées en 1847. Vers 1851, il entre au service ordinaire des ponts et chaussées du département du Rhône puis passe dans l’arrondissement d’Espalion en Aveyron où il est nommé ingénieur ordinaire 3e classe. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1867 alors qu’il n’était encore qu’ingénieur ordinaire. Il finit sa carrière ingénieur en chef en charge du Lot jusqu’à son décès le 11 septembre 1886. À ce titre, il dirige la construction de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac et de la section Montauban-Cahors pour la ligne Montauban-Brive. En dehors de ses activités professionnelles, Lanteirès est également l’inventeur d’un calendrier perpétuel qui permet aux historiens de faciliter la recherche de dates.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Lacaze Jean-Pierre
      Lacaze Jean-Pierre

      Jean-Pierre Lacaze (1835-1885), ingénieur ordinaire de ponts et chaussées pour l’arrondissement de Cahors (Lot), est rattaché au service des chemins de fer depuis le 1er novembre 1878. Ce personnage a gravi tous les échelons : agent secondaire, conducteur, agent-voyer, avant de devenir ingénieur ordinaire en septembre 1877. Il est d’ailleurs l’auteur d’un ouvrage technique en 1878 nommé « Éléments d’analyse à l’usage des conducteurs des ponts et chaussées aspirant au grade d’ingénieur ». Il travaille aussi sur la section Montauban-Cahors avec Joseph Lanteirès. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1880 mais il décède avant l’achèvement des travaux de la ligne Cahors-Capdenac le 5 janvier 1885.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Heurtault Eugène-Laurent
      Heurtault Eugène-Laurent

      Eugène Laurent Heurtault, né en 1854, est ingénieur ordinaire des ponts et chaussées depuis 1879. Avant d’arriver dans le Lot, Heurtault a déjà œuvré dans le domaine ferroviaire pour l’arrondissement du Puy où il a conduit les études du chemin de fer de Langogne au Puy. Il aura la charge d’achever la ligne dans le Lot et d’étudier les règlements de compte des deux lignes (Cahors-Capdenac et Cahors-Montauban) à partir de 1885. Il quitte finalement le Lot pour la Creuse où il est nommé ingénieur en chef en 1898. Heurtault est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1891, promu officier en 1926 et reçoit la distinction d’officier d’Académie en 1903.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Cancalon Pierre
      Cancalon Pierre

      Entrepreneur ayant fait construire les stations de la ligne Cahors-Capdenac en association avec l'entrepreneur Blavy en 1885. Les sources mentionnent seulement le nom de Cancalon, il s'agirait de Pierre Cancalon, un maçon creusois (originaire de la Royère, à Rubeyne). Pierre Cancalon (1842-1922) bénéficie grandement de la notoriété de Pierre Blavy. Né d’un père maçon et d’une mère cultivatrice, ce maçon rejoint Pierre Blavy au début des années 1880 et collabore avec lui jusqu’en 1915. À Arcachon il participe à la construction de plusieurs villas, dont la villa Bianca en 1882, ainsi qu’aux travaux du tramway en 1910.

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      entrepreneur attribué par source
    • Auteur :
      Blavy Pierre
      Blavy Pierre

      Venant de la Creuse (Saint-Marc-à-Loubaud), Pierre Blavy est considéré comme l’un des plus importants constructeurs en France dans les années 1870-1900. Son parcours le mène d’abord à Lyon et Lons-le-Saunier avant de s’établir à Arcachon dans les années 1860. Dans la station balnéaire, il participe à la construction de la gare, réalise le grand hôtel, le grand théâtre, la synagogue et près de 500 immeubles ou villas. Privilégiant son réseau familial et son réseau creusois pour ses chantiers, Pierre Blavy s’associe avec Pierre Cancalon sur plusieurs projets notamment ferroviaires : la ligne Saint-Denis au Buisson (Dordogne) en 1881 et la ligne Cahors-Capdenac en 1885. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1925.

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      entrepreneur attribué par source

La gare de Vers est composée du bâtiment des voyageurs, de halles à marchandises et de lieux d'aisance.

Le bâtiment des voyageurs de plan rectangulaire est bâti en moellons de calcaire recouverts d'un enduit de couleur blanche. Les chaînes d'angle et encadrements d'ouvertures sont en pierre de taille. Une toiture à deux pans comprend une charpente en bois débordante et une couverture en ardoise. Les aisseliers soutenant les débords de toit sont ouvragés.

Le bâtiment s'élève sur deux niveaux percés par trois travées sur les élévations antérieures et postérieures. Le mur-pignon nord-est est orné d'un décor peint représentant une locomotive à vapeur. Cette peinture est datée de 1983 et signé Ph. Delbos et J. Viala. Cette locomotive de construction américaine et adaptée au réseau SNCF a été commercialisée entre 1945 et 1947. Il n'existe plus de spécimens conservés de ce modèle (141 R 1009 fonctionnant au fuel).

L'inscription « Vers » signalant la gare figure dans un cartouche en pierre apposé sur les élévations sud-est et nord-est. Une plaque commémorative des agents de la SCNF tués par fait de guerre lors de la seconde guerre mondiale est apposée sur le mur-pignon sud-ouest.

D'après les plans initiaux, ce modèle de bâtiment comportait les lieux destinés à l'usage de gare en rez-de-chaussée (vestibule, bagagerie, bureau du chef de gare) et l'habitation du chef de gare à l'étage. Un escalier tournant permet d'accéder au niveau supérieur.

Situées à quelques mètres du bâtiment des voyageurs, des lieux d'aisance sont aménagés dans un édicule de même style. Ces toilettes comportent deux portes en mur-pignon nord-est. Une partie accueillait la lampisterie, elle est ouverte par une porte et une baie (mur sud-est et mur sud-ouest).

Enfin, les halles à marchandises sont éloignées mais situées le long de la voie ferrée. Ce corps rectangulaire est muni d'un quai découvert permettant d'acheminer des marchandises par une ouverture en mur-pignon sud-ouest. Les élévations nord-ouest et sud-est sont ouvertes par de grandes portes. La charpente est également débordante mais sans aisseliers.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en charpente
  • Typologies
    station de 4e classe
  • Techniques
    • peinture
    • sculpture
  • Précision représentations

    Un décor peint recouvre le mur-pignon du bâtiment des voyageurs : il représente une locomotive à vapeur vue de face.

    Le nom de la gare "Vers" est inscrit dans un cartouche en pierre apposé sur les élévations sud-est et nord-est.

    Une plaque commémorative des agents de la SNCF tués lors de la seconde guerre mondiale est apposée sur le mur-pignon sud-ouest, y figurent deux noms : Christian Alix, auxiliaire, et Louis Lacombe, cantonnier.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Archives nationales, Inventaire-index des Ingénieurs des ponts et chaussées (1748-1932), Paris, 1993, 2008.

  • AD Lot, 73 S 1 : Notice sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Lanteirès, en juin 1886.

  • AD Lot, 69 S 7 : Rapports de l'ingénieur en chef du contrôle de la voie et des bâtiments

    Travaux (en cours) d’installation de cloches électriques sur la ligne Cahors à Capdenac, 1902. Suppression de l'abri à voyageurs à Arcambal, août 1907. Construction d'un tunnel de revêtement de la tranchée d'Arèles, 20 juin 1891.

  • AD Lot, 74 S 3 : Ligne Montauban-Brive, section Montauban-Cahors : Notice avec planches sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Lanteirès, 1883.

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie