Long de 558 m, ce souterrain ferroviaire est creusé en 1882 par les entrepreneurs Coupat et Cornu d'après les plans des ingénieurs des Ponts et Chaussées. Le tunnel débouche sur le pont métallique de Lagarrigue enjambant la rivière, offrant un panorama unique de la vallée du Lot.
- enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
- patrimoine ferroviaire
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- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
ligne Cahors-Capdenac - Causse et Vallées
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Hydrographies
le Lot
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Commune
Calvignac
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Lieu-dit
la Garrigue
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Dénominationstunnel
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Précision dénominationferroviaire
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Appellationssouterrain de Lagarrigue
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
Le tunnel, dit souterrain de Lagarrigue, a été creusé dans le cadre de la construction de la ligne de chemin de fer concédée à la Compagnie du Paris-Orléans, reliant Cahors à Capdenac et inaugurée le 14 juillet 1886.
Cette ligne d'intérêt général est réalisée sous la direction de Joseph Lanteirès, ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées. L'ingénieur ordinaire Jean-Pierre Lacaze est chargé de diriger les travaux pour l'arrondissement de Cahors jusqu'à sa mort en janvier 1885. Il est alors remplacé par Eugène-Laurent Heurtault qui fait terminer les travaux d'infrastructure. Les plans sont dressés entre 1879 (début des études définitives) et 1886 (réception de la ligne) par le service des Ponts et Chaussées. D'après Lanteirès, tous les travaux devront être achevés trois ans et 10 mois plus tard, en vue de la mise en service en juillet 1886. Ce dernier décèdera quelques mois plus tard à Cahors. La mise en adjudication du 6e lot de l'arrondissement de Cahors intervient le 4 janvier 1882 et a désigné Coupat et Cornu, entrepreneurs venant du Cantal (Laroquebrou, près d'Aurillac). La tête de tunnel, côté Cahors, bien qu'embroussaillée, laisse apercevoir la date portée 1882.
Dans sa notice explicative rapportant les dépenses d'établissement, l'ingénieur indique les travaux seront terminés avant l'ouverture de la ligne. Sur réclamation de la Compagnie d'Orléans, une décision ministérielle (7 avril 1886) oblige les ingénieurs à terminer le revêtement du souterrain. Au départ, il était prévu d'exécuter un revêtement partiel de 50 cm d'épaisseur sur 229 mètres. Le Ministère des Travaux Publics impose que les 249 mètres restants soient recouverts de moellons de 35 cm d'épaisseur.
Le coût total de ce tunnel est évalué à 415 000 francs, soit 744 francs par mètre linéaire.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle , datation par source
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Dates
- 1882, daté par source, date portée
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Auteur(s)
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Auteur :
Lanteirès Josephingénieur des Ponts et Chaussées attribué par sourceLanteirès Joseph
Joseph Lanteirès, né en 1825 à Lyon, est élève ingénieur à l’école des ponts et chaussées en 1847. Vers 1851, il entre au service ordinaire des ponts et chaussées du département du Rhône puis passe dans l’arrondissement d’Espalion en Aveyron où il est nommé ingénieur ordinaire 3e classe. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1867 alors qu’il n’était encore qu’ingénieur ordinaire. Il finit sa carrière ingénieur en chef en charge du Lot jusqu’à son décès le 11 septembre 1886. À ce titre, il dirige la construction de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac et de la section Montauban-Cahors pour la ligne Montauban-Brive. En dehors de ses activités professionnelles, Lanteirès est également l’inventeur d’un calendrier perpétuel qui permet aux historiens de faciliter la recherche de dates.
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Auteur :
Lacaze Jean-Pierreingénieur des Ponts et Chaussées attribué par sourceLacaze Jean-Pierre
Jean-Pierre Lacaze (1835-1885), ingénieur ordinaire de ponts et chaussées pour l’arrondissement de Cahors (Lot), est rattaché au service des chemins de fer depuis le 1er novembre 1878. Ce personnage a gravi tous les échelons : agent secondaire, conducteur, agent-voyer, avant de devenir ingénieur ordinaire en septembre 1877. Il est d’ailleurs l’auteur d’un ouvrage technique en 1878 nommé « Éléments d’analyse à l’usage des conducteurs des ponts et chaussées aspirant au grade d’ingénieur ». Il travaille aussi sur la section Montauban-Cahors avec Joseph Lanteirès. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1880 mais il décède avant l’achèvement des travaux de la ligne Cahors-Capdenac le 5 janvier 1885.
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Auteur :
Heurtault Eugène-Laurentingénieur des Ponts et Chaussées attribué par sourceHeurtault Eugène-Laurent
Eugène Laurent Heurtault, né en 1854, est ingénieur ordinaire des ponts et chaussées depuis 1879. Avant d’arriver dans le Lot, Heurtault a déjà œuvré dans le domaine ferroviaire pour l’arrondissement du Puy où il a conduit les études du chemin de fer de Langogne au Puy. Il aura la charge d’achever la ligne dans le Lot et d’étudier les règlements de compte des deux lignes (Cahors-Capdenac et Cahors-Montauban) à partir de 1885. Il quitte finalement le Lot pour la Creuse où il est nommé ingénieur en chef en 1898. Heurtault est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1891, promu officier en 1926 et reçoit la distinction d’officier d’Académie en 1903.
- Auteur : entrepreneur attribué par source
- Auteur : entrepreneur attribué par source
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Auteur :
Le tunnel s'étire sur 558 mètres creusés en anse de panier dans un rocher calcaire. Il présente un radier (maçonnerie de fondation) sur 10,50 mètres de long.
Selon les ingénieurs, la dureté de la pierre paraissait suffisante pour se passer d'un revêtement intégral. Cependant, la Compagnie du Paris-Orléans en jugea autrement et saisit le Ministère des Travaux Publics afin d'obliger les ingénieurs des Ponts-et-Chaussées à prolonger le revêtement.
Un parement en moellons smillés est exécuté sur 10 mètres de long depuis la tête de Cahors. Les bandeaux, la plinthe et le bahut sont construits en pierres de taille de Lagarrigue.
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Murs
- calcaire moellon
- calcaire pierre de taille
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Couvrements
- voûte en berceau en anse-de-panier
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État de conservationdésaffecté
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Statut de la propriétépropriété d'un établissement public
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Documents d'archives
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Archives nationales, Inventaire-index des Ingénieurs des ponts et chaussées (1748-1932), Paris, 1993, 2008.
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AD Lot, 73 S 1 : Notice sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Lanteirès, en juin 1886.
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Documents multimédia
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https://patrimoines.lot.fr Patrimoine ferroviaire
Chercheur pour le Département du Lot depuis 2017. Conservateur des antiquités et objets d'art du Lot depuis 2019.