La halte ferroviaire de Calvignac est établie dans le cadre de la ligne de chemin de fer reliant Cahors à Capdenac concédée à la Compagnie du Paris-Orléans et inaugurée le 14 juillet 1886.
La station a été réalisée d'après les plans dressés entre 1879 (début des études définitives) et 1886 (réception de la ligne). D'après l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Joseph Lanteirès, en charge de la ligne, tous les travaux devront être achevés trois ans et dix mois plus tard, en vue de l'inauguration en juillet 1886. Lanteirès décèdera quelques mois plus tard à Cahors.
L'ingénieur ordinaire, Jean-Pierre Lacaze, dirige les travaux de l'arrondissement de Cahors jusqu'en 1885 (décès). Il est alors remplacé par l'ingénieur Eugène-Laurent Heurtault qui fait terminer les travaux d'infrastructure et exécuter les stations. La halte de Calvignac est construite par l'entrepreneur Bezanger, très probablement vers 1885. L'entrepreneur Mathias Granges est en charge de fournir et de poser les barrières du passage à niveau.
D'après le tableau des dépenses rédigé par l'ingénieur, l'ensemble des coûts pour cette station s'élève à 17 300 Francs dont 15 100 Francs pour la construction des bâtiments. La station est conçue sur le modèle des haltes-annexes de maison de garde. Bien que les plans pour la ligne n'aient pas été retrouvés, ils sont semblables à ceux de la ligne voisine Montauban-Brive, édifiée entre 1880 et 1890.
La halte est composée d'une maison de garde sur deux niveaux et d'un corps en rez-de-chaussée dédié aux voyageurs. Ces installations servaient à la fois de gare de voyageurs et pour l'utilisation du passage à niveau. La maison de garde, numérotée 428 bis, sert de logement au garde-barrière et à sa famille. Il faut signaler la disparition probable des toilettes-lampisterie qui devaient être présent à l'origine.
Les registres du service des chemins de fer indiquent que les signaux fixes, cloches électriques, appareils télégraphiques et autres sont installés dans les stations en 1885. Des cloches électriques seront de nouveau installées en 1902 (rapport de l'ingénieur en chef du contrôle de la voie et des bâtiments). Deux d'entre-elles sont encore présentes côté voie.
Chercheur pour le Département du Lot depuis 2017. Conservateur des antiquités et objets d'art du Lot depuis 2019.