La gare de Calvignac est une station conçue sur le modèle des haltes-annexes de maison de garde. Elle est édifiée vers 1885 par Bezanger d'après les plans des ingénieurs des Ponts et Chaussées. Cette halte est composée d'une maison de garde-barrière et d'une annexe accolée. Ces installations servaient à la fois de gare de voyageurs et pour l'utilisation du passage à niveau. La maison de garde, numérotée 428 bis, servait de logement au garde-barrière et à sa famille. La halte de Calvignac a la particularité de conserver des signaux sonores et une barrière d’origine.
- enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
- patrimoine ferroviaire
-
Bernard GuillaumeBernard GuillaumeCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
ligne Cahors-Capdenac - Causse et Vallées
-
Hydrographies
le Lot
-
Commune
Calvignac
-
Lieu-dit
les Costes
-
Cadastre
2019
AB
387
-
Dénominationsgare, maison
-
Genrede garde-barrière
-
Appellationshalte ferroviaire et maison de garde n°428
-
Dossier dont ce dossier est partie constituante
-
Parties constituantes non étudiéespassage à niveau, jardin, puits
La halte ferroviaire de Calvignac est établie dans le cadre de la ligne de chemin de fer reliant Cahors à Capdenac concédée à la Compagnie du Paris-Orléans et inaugurée le 14 juillet 1886.
La station a été réalisée d'après les plans dressés entre 1879 (début des études définitives) et 1886 (réception de la ligne). D'après l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Joseph Lanteirès, en charge de la ligne, tous les travaux devront être achevés trois ans et dix mois plus tard, en vue de l'inauguration en juillet 1886. Lanteirès décèdera quelques mois plus tard à Cahors.
L'ingénieur ordinaire, Jean-Pierre Lacaze, dirige les travaux de l'arrondissement de Cahors jusqu'en 1885 (décès). Il est alors remplacé par l'ingénieur Eugène-Laurent Heurtault qui fait terminer les travaux d'infrastructure et exécuter les stations. La halte de Calvignac est construite par l'entrepreneur Bezanger, très probablement vers 1885. L'entrepreneur Mathias Granges est en charge de fournir et de poser les barrières du passage à niveau.
D'après le tableau des dépenses rédigé par l'ingénieur, l'ensemble des coûts pour cette station s'élève à 17 300 Francs dont 15 100 Francs pour la construction des bâtiments. La station est conçue sur le modèle des haltes-annexes de maison de garde. Bien que les plans pour la ligne n'aient pas été retrouvés, ils sont semblables à ceux de la ligne voisine Montauban-Brive, édifiée entre 1880 et 1890.
La halte est composée d'une maison de garde sur deux niveaux et d'un corps en rez-de-chaussée dédié aux voyageurs. Ces installations servaient à la fois de gare de voyageurs et pour l'utilisation du passage à niveau. La maison de garde, numérotée 428 bis, sert de logement au garde-barrière et à sa famille. Il faut signaler la disparition probable des toilettes-lampisterie qui devaient être présent à l'origine.
Les registres du service des chemins de fer indiquent que les signaux fixes, cloches électriques, appareils télégraphiques et autres sont installés dans les stations en 1885. Des cloches électriques seront de nouveau installées en 1902 (rapport de l'ingénieur en chef du contrôle de la voie et des bâtiments). Deux d'entre-elles sont encore présentes côté voie.
-
Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle , datation par source
-
Dates
- 1885, daté par source
-
Auteur(s)
-
Auteur :
Lanteirès Josephingénieur des Ponts et Chaussées attribué par sourceLanteirès Joseph
Joseph Lanteirès, né en 1825 à Lyon, est élève ingénieur à l’école des ponts et chaussées en 1847. Vers 1851, il entre au service ordinaire des ponts et chaussées du département du Rhône puis passe dans l’arrondissement d’Espalion en Aveyron où il est nommé ingénieur ordinaire 3e classe. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1867 alors qu’il n’était encore qu’ingénieur ordinaire. Il finit sa carrière ingénieur en chef en charge du Lot jusqu’à son décès le 11 septembre 1886. À ce titre, il dirige la construction de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac et de la section Montauban-Cahors pour la ligne Montauban-Brive. En dehors de ses activités professionnelles, Lanteirès est également l’inventeur d’un calendrier perpétuel qui permet aux historiens de faciliter la recherche de dates.
-
Auteur :
Lacaze Jean-Pierreingénieur des Ponts et Chaussées attribué par sourceLacaze Jean-Pierre
Jean-Pierre Lacaze (1835-1885), ingénieur ordinaire de ponts et chaussées pour l’arrondissement de Cahors (Lot), est rattaché au service des chemins de fer depuis le 1er novembre 1878. Ce personnage a gravi tous les échelons : agent secondaire, conducteur, agent-voyer, avant de devenir ingénieur ordinaire en septembre 1877. Il est d’ailleurs l’auteur d’un ouvrage technique en 1878 nommé « Éléments d’analyse à l’usage des conducteurs des ponts et chaussées aspirant au grade d’ingénieur ». Il travaille aussi sur la section Montauban-Cahors avec Joseph Lanteirès. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1880 mais il décède avant l’achèvement des travaux de la ligne Cahors-Capdenac le 5 janvier 1885.
-
Auteur :
Heurtault Eugène-Laurentingénieur des Ponts et Chaussées attribué par sourceHeurtault Eugène-Laurent
Eugène Laurent Heurtault, né en 1854, est ingénieur ordinaire des ponts et chaussées depuis 1879. Avant d’arriver dans le Lot, Heurtault a déjà œuvré dans le domaine ferroviaire pour l’arrondissement du Puy où il a conduit les études du chemin de fer de Langogne au Puy. Il aura la charge d’achever la ligne dans le Lot et d’étudier les règlements de compte des deux lignes (Cahors-Capdenac et Cahors-Montauban) à partir de 1885. Il quitte finalement le Lot pour la Creuse où il est nommé ingénieur en chef en 1898. Heurtault est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1891, promu officier en 1926 et reçoit la distinction d’officier d’Académie en 1903.
-
Auteur :
Bezangerentrepreneur attribué par sourceBezanger
En charge de la construction des stations de type "halte et maison de garde" sur la ligne ferroviaire de Cahors à Capdenac entre 1881 et 1886.
-
Auteur :
Granges Mathiasentrepreneur attribué par sourceGranges Mathias
Pour la construction de la voie ferrée de Cahors à Capdenac, il est en charge de la pose des barrières du passage à niveaux.
-
Auteur :
La station de Calvignac est située à l'écart du village (au sud-ouest), elle est composée d'une maison de garde associée à un bâtiment de voyageurs, d'un jardin et d'un puits. La station est implantée près d'un passage à niveau, elle a donc une double fonction, halte ferroviaire et garde-barrière.
La maison de garde est établie sur deux niveaux, un rez-de-chaussée et un étage en surcroît. L'enduit qui recouvrait les murs de la maison a été retiré. Cependant, elle a tout de même conservé ses chaînes d'angle dotées de bossages en table caractéristiques des maisons de garde.
La halte accolée à l'élévation sud-ouest se développe en rez-de-chaussée percé de deux travées. Cette partie accueillait le local du chef de station et un hall d'attente pour les voyageurs comme l'indiquent les inscriptions des linteaux des élévations.
Les ouvertures d'origine des bâtiments sont toutes segmentaires. L'ensemble est couvert par des toits à deux pans de tuiles creuses.
Une carte postale de la première moitié du 20e siècle représente une vue du village de Calvignac depuis la gare. La photographie fait également figurer au premier plan la barrière pivotante du passage à niveau. Cette dernière est aujourd'hui remployée en portail. Le portillon servant au passage des piétons a également été conservé. Enfin, deux signaux sonores sont placés sur le quai.
-
Murs
- calcaire moellon enduit
- bossage
-
Toitstuile creuse
-
Étagesen rez-de-chaussée, étage en surcroît
-
Élévations extérieuresélévation à travées
-
Couvertures
- toit à deux pans
-
Typologieshalte-annexe de maison de garde
-
Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Documents d'archives
-
Archives nationales, Inventaire-index des Ingénieurs des ponts et chaussées (1748-1932), Paris, 1993, 2008.
-
AD Lot, 73 S 1 : Notice sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Lanteirès, en juin 1886.
-
-
AD Lot, 69 S 7 : Rapports de l'ingénieur en chef du contrôle de la voie et des bâtiments
Travaux (en cours) d’installation de cloches électriques sur la ligne Cahors à Capdenac, 1902. Suppression de l'abri à voyageurs à Arcambal, août 1907. Construction d'un tunnel de revêtement de la tranchée d'Arèles, 20 juin 1891.
-
AD Lot, 74 S 4 : Ligne Montauban-Brive, section Cahors-Brive : Notice avec planches sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Pihier, vers 1890.
Documents multimédia
-
https://patrimoines.lot.fr Patrimoine ferroviaire
Chercheur pour le Département du Lot depuis 2017. Conservateur des antiquités et objets d'art du Lot depuis 2019.