En 1875, une décision ministérielle engage les compagnies à développer sur leur réseau l'usage des cloches électriques. Sur les lignes à voies uniques, ces cloches électriques signalent, par un signal codé, le départ d'un train d'une des gares encadrante du PN (passage à niveau) ou un incident. L'espacement moyen entre deux cloches électriques sur le réseau de la Compagnie du P-O. était de 1700 mètres. Le modèle le plus utilisé a été la cloche d'annonce Siemens dite à pigeonnier, tel qu'on peut le trouver à la halte de Calvignac qui est pourvue de deux appareils en tant que "station intermédiaire" sur la ligne Cahors-Capdenac. Ce type de cloches est d'ailleurs mentionné dans les délibérations du Conseil général du Lot d'août 1882 : "depuis bien des années, on place des cloches électriques du système Siemens sur une partie des lignes à voie unique de la Compagnie d'Orléans".

D'après les inscriptions relevées, ces deux cloches ont été fournies par la Compagnie Française Thomson-Houston, société qui avait ses ateliers de fabrication à Paris sous la raison sociale Postel-Vinay. Elles pourraient correspondre à celles installées en novembre 1885 selon les registres du service des chemins de fer (à moins qu'il ne s'agisse d'un modèle plus tardif ayant remplacé les cloches d'origine). Toutefois, il est fort probable que l'une, voire les deux cloches aient été récupérées sur une autre gare de la ligne et qu'elles ne soient pas à leur emplacement d'origine. Elles restent malgré tout de précieux témoignages de la signalisation ferroviaire de cette ancienne voie ferrée du temps de sa gestion par la Compagnie du P-O. En effet, avec la modernisation des lignes et l'automatisation des PN, tous ces modèles ont été retirés du service à partir de 1965, pour disparaître de la réglementation en 1972.