Dossier d’œuvre architecture IA46107506 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
  • patrimoine ferroviaire
maison de garde-barrière n°403
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Cahors-2
  • Hydrographies le Lot
  • Commune Arcambal
  • Lieu-dit Mondiès
  • Cadastre 2019 A 1018
  • Dénominations
    maison
  • Genre
    de garde-barrière
  • Appellations
    maison de garde n°403, ou 403 bis, ou PN 403
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    passage à niveau, jardin

Cette maison de garde-barrière, appelée maison de garde n°403 (ou 403 bis), est établie dans le cadre de la ligne de chemin de fer reliant Cahors à Capdenac, concédée à la Compagnie du Paris-Orléans et inaugurée le 14 juillet 1886.£La maison a été réalisée d'après des plans dressés entre 1879 (début des études définitives) et 1886 (réception de la ligne) par le service des Ponts et Chaussées. D'après l'ingénieur en chef, Joseph Lanteirès, en charge de la ligne, tous les travaux devront être achevés trois ans et 10 mois plus tard, en vue de la mise en service en juillet 1886. Lanteirès décèdera quelques mois plus tard à Cahors.

L'ingénieur ordinaire Jean-Pierre Lacaze est en charge de la direction des travaux pour l'arrondissement de Cahors jusqu'à sa mort en janvier 1885. Il est alors remplacé par Eugène-Laurent Heurtault qui fait terminer les travaux d'infrastructure.

Dans sa notice explicative rapportant les dépenses d'établissement, l'ingénieur en chef Lanteirès indique que la mise en adjudication du 1er lot de l'arrondissement de Cahors intervient le 4 juin 1881 et a désigné Charles Peyrot, entrepreneur à Cahors. La maison serait construite entre le 4 juin 1881 et juillet 1886.

Comme pour les stations, les maisons de garde-barrière sont construites selon deux modèles préétablis. Bien que les plans pour la ligne n'aient pas été retrouvés, ils sont semblables à ceux de la ligne voisine Montauban-Brive, édifiée entre 1880 et 1890. Sur la ligne Cahors-Capdenac, 51 maisons sont établies dont 22 avec soubassement et 29 sans soubassement. Les soubassements servaient de petit magasin et de cellier. Pour les maisons sans soubassement, ce lieu de stockage prend la forme d'un édicule en appentis accolé au pignon. Cette maison appartient à cette dernière catégorie. Pour la grande majorité de maisons de garde, un puits était creusé à proximité, ce dernier n'a pas été repéré ni sur le terrain, ni sur les plans de situation de 1881. Les registres des services des chemins de fer précisent que l’entrepreneur Mathias Granges est chargé de fournir et de poser les barrières du passage à niveau. Cependant, la barrière ayant disparue, il n'est pas possible d'en déterminer le type (pivotant ou roulant).

D'après le tableau des dépenses, les coûts moyens d'établissement d'une maison de garde s'élèveraient à 7 900 Francs dont environ 6 818 Francs pour la construction du bâtiment auquel on peut ajouter 480 Francs pour le puits et entre 400 et 1 000 Francs pour la barrière (selon le type).

La maison de garde n°403 ne semble pas avoir connu de remaniements.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1886, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Lanteirès Joseph
      Lanteirès Joseph

      Joseph Lanteirès, né en 1825 à Lyon, est élève ingénieur à l’école des ponts et chaussées en 1847. Vers 1851, il entre au service ordinaire des ponts et chaussées du département du Rhône puis passe dans l’arrondissement d’Espalion en Aveyron où il est nommé ingénieur ordinaire 3e classe. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1867 alors qu’il n’était encore qu’ingénieur ordinaire. Il finit sa carrière ingénieur en chef en charge du Lot jusqu’à son décès le 11 septembre 1886. À ce titre, il dirige la construction de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac et de la section Montauban-Cahors pour la ligne Montauban-Brive. En dehors de ses activités professionnelles, Lanteirès est également l’inventeur d’un calendrier perpétuel qui permet aux historiens de faciliter la recherche de dates.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Lacaze Jean-Pierre
      Lacaze Jean-Pierre

      Jean-Pierre Lacaze (1835-1885), ingénieur ordinaire de ponts et chaussées pour l’arrondissement de Cahors (Lot), est rattaché au service des chemins de fer depuis le 1er novembre 1878. Ce personnage a gravi tous les échelons : agent secondaire, conducteur, agent-voyer, avant de devenir ingénieur ordinaire en septembre 1877. Il est d’ailleurs l’auteur d’un ouvrage technique en 1878 nommé « Éléments d’analyse à l’usage des conducteurs des ponts et chaussées aspirant au grade d’ingénieur ». Il travaille aussi sur la section Montauban-Cahors avec Joseph Lanteirès. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1880 mais il décède avant l’achèvement des travaux de la ligne Cahors-Capdenac le 5 janvier 1885.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Heurtault Eugène-Laurent
      Heurtault Eugène-Laurent

      Eugène Laurent Heurtault, né en 1854, est ingénieur ordinaire des ponts et chaussées depuis 1879. Avant d’arriver dans le Lot, Heurtault a déjà œuvré dans le domaine ferroviaire pour l’arrondissement du Puy où il a conduit les études du chemin de fer de Langogne au Puy. Il aura la charge d’achever la ligne dans le Lot et d’étudier les règlements de compte des deux lignes (Cahors-Capdenac et Cahors-Montauban) à partir de 1885. Il quitte finalement le Lot pour la Creuse où il est nommé ingénieur en chef en 1898. Heurtault est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1891, promu officier en 1926 et reçoit la distinction d’officier d’Académie en 1903.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur : entrepreneur attribué par source
    • Auteur :
      Granges Mathias
      Granges Mathias

      Pour la construction de la voie ferrée de Cahors à Capdenac, il est en charge de la pose des barrières du passage à niveaux.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      entrepreneur attribué par source

La maison de garde est établie sur deux niveaux, un rez-de-chaussée et un étage en surcroît. Un édicule en appentis est accolé au mur-pignon sud-est, il sert de magasin ou cellier.

Les murs de calcaire sont recouverts d'enduit tandis que des bossages en table viennent renforcer les chaînes d'angle. Les ouvertures segmentaires sont en pierre de taille. Un toit à deux pans de tuiles creuses abrite l'édifice.

A l'état d'abandon, la maison commence à être envahie par la végétation.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • bossage
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage en surcroît
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • appentis
  • Typologies
    maison de garde sans soubassement
  • État de conservation
    envahi par la végétation
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • Archives nationales, Inventaire-index des Ingénieurs des ponts et chaussées (1748-1932), Paris, 1993, 2008.

  • AD Lot, 73 S 1 : Notice sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Lanteirès, en juin 1886.

  • AD Lot, 73 S 13 : Projet d'exécution des travaux, plan du passage à niveau, dressé par l'ingénieur ordinaire Lacaze en 1881.

  • AD Lot, 74 S 3 : Ligne Montauban-Brive, section Montauban-Cahors : Notice avec planches sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Lanteirès, 1883.

  • AD Lot, 213 S 1-2 : Registres du service des chemins de fer (1880-1891)

    - Superstructure - Installation des signaux fixes des stations, cloches électriques, appareils télégraphiques et divers, 5 novembre 1885.

    - Station - Installation d'un pont à bascule et d'une grue de chargement pour les stations de Vers, Saint-Géry, Conduché, Saint-Martin-Labouval et Cajarc, 28 mai 1886.

    - Construction des bâtiments des stations et dépendances - Les sieurs Blavy et Cancalon, entrepreneurs, demandent le remboursement de leur cautionnement, 14 novembre 1886.

    - Établissement de barrières, poteaux kilométriques et indicateurs de pentes et rampes, etc. - Le sieur Mathias Granges, entrepreneur, demande le remboursement de cautionnement, 3 décembre 1886.

    - Annexes des haltes de Cabessut, Saint-Cirq-Lapopie, etc. - Demande de l’entrepreneur Bezanger pour l’approbation d’une augmentation de dépenses en vue de la liquidation des travaux, 28 février 1888.

    - 1er lot (arr. Cahors) - Demande de l'entrepreneur Charles Peyrot d'une réduction de la retenue de garantie, 26 avril 1882.

    - 1er lot (Cahors) - Envoi d'un mémoire de réclamations contre le décompte de son entreprise. Peyrot (Charles), entrepreneur à Cahors, 18 novembre 1885.

    - 1er lot (arr. Figeac) - Joseph Villetel demande le remboursement du cautionnement, 4 octobre 1883.

    - 1er lot (arr. Figeac) - Villetel, fils, entrepreneur de travaux publics à Bergerac, demande d’être accepté pour la continuation et le règlement des travaux du 1er lot en remplacement de son père décédé, 22 juin 1885.

    - 1er lot (arr. Figeac) - Décès de l’entrepreneur Villetel, offre des héritiers pour la continuation des travaux, 4 juillet 1885.

    - 1er lot (arr. Figeac) - Villetel, règlement définitif, 2 mars 1888.

    - 1er lot (arr. Figeac) - Jean Villetel, fils, est entrepreneur sur la ligne Saint-Denis au Buisson, 8 mars 1882.

    - 2e lot (arr. Figeac) - Rejet de la pétition par laquelle Victor Lionnet, entrepreneur du 2e lot (arr. Figeac), demande que son cautionnement en argent soit substitué à un cautionnement en immeubles jusqu’à la concurrence de 40 000 Francs, 27 février 1882.

    - 2e lot (arr. Figeac) - Envoi d’un mémoire au sujet du décompte général et définitif de son entreprise, Victor Lionnet, entrepreneur 2e lot, à Montbrun, 11 décembre 1885.

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie