Dossier d’œuvre architecture IA46107503 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
  • patrimoine ferroviaire
gare dite halte de Saint-Cirq-Lapopie et maison de garde n°418
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton ligne Cahors-Capdenac - Causse et Vallées
  • Hydrographies le Lot
  • Commune Tour-de-Faure
  • Cadastre 2019 C 1581
  • Dénominations
    gare, maison
  • Genre
    de garde-barrière
  • Appellations
    halte ferroviaire et maison de garde n°418
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

La halte ferroviaire de Saint-Cirq-Lapopie est établie dans le cadre de la ligne de chemin de fer reliant Cahors à Capdenac concédée à la Compagnie du Paris-Orléans et inaugurée le 14 juillet 1886.

La station est implantée sur la commune de Tour-de-Faure mais permet surtout de desservir le village de Saint-Cirq-Lapopie, d'où son appellation de "station de Saint-Cirq-Lapopie". La station sert de halte ferroviaire et de passage à niveau, elle est conçue sur le modèle des haltes-annexes de maison de garde. Bien que les plans pour la ligne n'aient pas été retrouvés, ils sont semblables à ceux de la ligne voisine Montauban-Brive édifiée entre 1880 et 1890.

La halte a été réalisée d'après les plans dressés entre 1879 (début des études définitives) et 1886 (réception de la ligne). D'après l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Joseph Lanteirès, en charge de la ligne, tous les travaux devront être achevés trois ans et dix mois plus tard, en vue de la mise en service en juillet 1886. Lanteirès décèdera quelques mois plus tard à Cahors.

L'ingénieur ordinaire, Jean-Pierre Lacaze, dirige les travaux de l'arrondissement de Cahors jusqu'en 1885 (décès). Il est alors remplacé par l'ingénieur Eugène-Laurent Heurtault qui fait terminer les travaux d'infrastructure et exécuter les stations. La halte de Saint-Cirq-Lapopie est construite par l'entrepreneur Bezanger, très probablement vers 1885. L'entrepreneur Mathias Granges est en charge de fournir et de poser les barrières du passage à niveau.

D'après le tableau des dépenses rédigé par Lanteirès, l'ensemble des coûts pour la station de Saint-Cirq s'élève à 18 000 Francs dont 15 800 Francs pour la construction des bâtiments.

La halte est composée d'une maison de garde sur deux niveaux et d'un corps en rez-de-chaussée dédié aux voyageurs. La maison de garde, numérotée 418 bis, sert de logement au garde-barrière et à sa famille. Il faut signaler la disparition probable des toilettes-lampisterie qui devaient être présentes à l'origine.

Enfin, selon un rapport de 1928 de l'ingénieur en chef du contrôle de la voie et des bâtiments, une voie de garage est aménagée afin de faciliter l'expédition des fraises qui transitaient par cette halte.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , datation par source
  • Dates
    • 1885, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Lanteirès Joseph
      Lanteirès Joseph

      Joseph Lanteirès, né en 1825 à Lyon, est élève ingénieur à l’école des ponts et chaussées en 1847. Vers 1851, il entre au service ordinaire des ponts et chaussées du département du Rhône puis passe dans l’arrondissement d’Espalion en Aveyron où il est nommé ingénieur ordinaire 3e classe. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1867 alors qu’il n’était encore qu’ingénieur ordinaire. Il finit sa carrière ingénieur en chef en charge du Lot jusqu’à son décès le 11 septembre 1886. À ce titre, il dirige la construction de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac et de la section Montauban-Cahors pour la ligne Montauban-Brive. En dehors de ses activités professionnelles, Lanteirès est également l’inventeur d’un calendrier perpétuel qui permet aux historiens de faciliter la recherche de dates.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Lacaze Jean-Pierre
      Lacaze Jean-Pierre

      Jean-Pierre Lacaze (1835-1885), ingénieur ordinaire de ponts et chaussées pour l’arrondissement de Cahors (Lot), est rattaché au service des chemins de fer depuis le 1er novembre 1878. Ce personnage a gravi tous les échelons : agent secondaire, conducteur, agent-voyer, avant de devenir ingénieur ordinaire en septembre 1877. Il est d’ailleurs l’auteur d’un ouvrage technique en 1878 nommé « Éléments d’analyse à l’usage des conducteurs des ponts et chaussées aspirant au grade d’ingénieur ». Il travaille aussi sur la section Montauban-Cahors avec Joseph Lanteirès. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1880 mais il décède avant l’achèvement des travaux de la ligne Cahors-Capdenac le 5 janvier 1885.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Heurtault Eugène-Laurent
      Heurtault Eugène-Laurent

      Eugène Laurent Heurtault, né en 1854, est ingénieur ordinaire des ponts et chaussées depuis 1879. Avant d’arriver dans le Lot, Heurtault a déjà œuvré dans le domaine ferroviaire pour l’arrondissement du Puy où il a conduit les études du chemin de fer de Langogne au Puy. Il aura la charge d’achever la ligne dans le Lot et d’étudier les règlements de compte des deux lignes (Cahors-Capdenac et Cahors-Montauban) à partir de 1885. Il quitte finalement le Lot pour la Creuse où il est nommé ingénieur en chef en 1898. Heurtault est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1891, promu officier en 1926 et reçoit la distinction d’officier d’Académie en 1903.

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      ingénieur des Ponts et Chaussées attribué par source
    • Auteur :
      Bezanger
      Bezanger

      En charge de la construction des stations de type "halte et maison de garde" sur la ligne ferroviaire de Cahors à Capdenac entre 1881 et 1886.

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      entrepreneur attribué par source
    • Auteur :
      Granges Mathias
      Granges Mathias

      Pour la construction de la voie ferrée de Cahors à Capdenac, il est en charge de la pose des barrières du passage à niveaux.

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      entrepreneur attribué par source

La station de Saint-Cirq est située en contrebas de la vallée, à l'entrée du pont menant au village. Elle comprend la maison de garde et des corps accolés au sud-est servant de bâtiments de voyageur et de dépendances (local technique, cellier, etc.).

La maison de garde est établie sur deux niveaux, un rez-de-chaussée et un étage en surcroît. Elle paraît semblable aux maisons des autres passages à niveaux. Les murs de calcaire sont recouverts d'enduit tandis que des bossages en table viennent renforcer les chaînes d'angle. Les ouvertures segmentaires sont en pierre de taille. Les ouvertures rectangulaires (pignons) sont percées postérieurement. Un toit à deux pans de tuiles creuses abrite la maison. Le corps accolé, dédié à la halte, est en rez-de-chaussée couvert par un toit en tôle venu remplacer récemment la couverture d'origine de tuiles creuses. Il compte trois ouvertures par façade, deux segmentaires et une rectangulaire. Plus tardivement, une porte supplémentaire est percée côté sud-ouest. Les linteaux segmentaires portaient des inscriptions aujourd'hui effacées (probablement chef de station, hall d'attente, etc.), semblables à celles figurant sur la halte de Montbrun (IA46107500).

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • bossage
  • Toits
    ardoise, tôle nervurée
  • Étages
    en rez-de-chaussée, étage en surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Typologies
    halte-annexe de maison de garde
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Archives nationales, Inventaire-index des Ingénieurs des ponts et chaussées (1748-1932), Paris, 1993, 2008.

  • AD Lot, 73 S 1 : Notice sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Lanteirès, en juin 1886.

  • AD Lot, 213 S 1-2 : Registres du service des chemins de fer (1880-1891)

    - Superstructure - Installation des signaux fixes des stations, cloches électriques, appareils télégraphiques et divers, 5 novembre 1885.

    - Station - Installation d'un pont à bascule et d'une grue de chargement pour les stations de Vers, Saint-Géry, Conduché, Saint-Martin-Labouval et Cajarc, 28 mai 1886.

    - Construction des bâtiments des stations et dépendances - Les sieurs Blavy et Cancalon, entrepreneurs, demandent le remboursement de leur cautionnement, 14 novembre 1886.

    - Établissement de barrières, poteaux kilométriques et indicateurs de pentes et rampes, etc. - Le sieur Mathias Granges, entrepreneur, demande le remboursement de cautionnement, 3 décembre 1886.

    - Annexes des haltes de Cabessut, Saint-Cirq-Lapopie, etc. - Demande de l’entrepreneur Bezanger pour l’approbation d’une augmentation de dépenses en vue de la liquidation des travaux, 28 février 1888.

    - 1er lot (arr. Cahors) - Demande de l'entrepreneur Charles Peyrot d'une réduction de la retenue de garantie, 26 avril 1882. Envoi d'un mémoire de réclamations contre le décompte de son entreprise. Peyrot (Charles), entrepreneur à Cahors, 18 novembre 1885.

    - 2e lot et 1er lot bis (Cahors) - Hersent, demande de remboursement de la retenue de garantie, 19 juillet 1884. Liquidation définitive du 2e lot de Cahors, 21 décembre 1885. Hersent, entrepreneur de travaux publics, rue de Londres, n°60 à Paris. Constructions des grands ponts métalliques de Mondiès, de Bouziès, du Célé et de Lagarrigue. Demande de remboursement du cautionnement (30 500 Francs). Les travaux étant terminés. 10 février 1886. Construction des tabliers métalliques des ponts de Mondiès, de Bouziès, du Célé et de Lagarrigue. Liquidation des travaux, 22 décembre 1886.

    - 3e lot (Cahors) - Audbert frères et Jubin, entrepreneurs à Cahors, demandent le remboursement de la retenue de garantie, 4 janvier 1883. Audbert frères et Jubin, entrepreneurs à Cahors, demandent le remboursement du solde du cautionnement, 27 mai 1885. Audbert frères et Jubin, entrepreneurs à Cahors, réclamation sur le décompte définitif, 18 juin 1887.

    - 4e lot (Cahors) - Jean-Pierre Soubigou, entrepreneur, demande le remboursement de la retenue de garantie, 28 décembre 1882. Il demande le remboursement du cautionnement, 19 septembre 1883. Puis il réclame des intérêts, 2 mars 1887.

    - 6e lot (Cahors) - Coupat et Cornu, entrepreneurs, demandent le remboursement de la retenue de garantie, 15 décembre 1882. Coupat et Cornu, entrepreneurs, règlement définitif des travaux, 14 septembre 1885.

    - 1er lot (arr. Figeac) - Joseph Villetel demande le remboursement du cautionnement, 4 octobre 1883. Villetel, fils, entrepreneur de travaux publics à Bergerac, demande d’être accepté pour la continuation et le règlement des travaux du 1er lot en remplacement de son père décédé, 22 juin 1885. Décès de l’entrepreneur Villetel, offre des héritiers pour la continuation des travaux, 4 juillet 1885. Villetel, règlement définitif, 2 mars 1888. Jean Villetel, fils, est entrepreneur sur la ligne Saint-Denis au Buisson, 8 mars 1882.

    - 2e lot (arr. Figeac) - Rejet de la pétition par laquelle Victor Lionnet, entrepreneur du 2e lot (arr. Figeac), demande que son cautionnement en argent soit substitué à un cautionnement en immeubles jusqu’à la concurrence de 40 000 Francs, 27 février 1882. Envoi d’un mémoire au sujet du décompte général et définitif de son entreprise, Victor Lionnet, entrepreneur 2e lot, à Montbrun, 11 décembre 1885.

    - 2e lot (arr. Figeac) -

  • AD Lot, 69 S 7 : Rapports de l'ingénieur en chef du contrôle de la voie et des bâtiments

    - Travaux (en cours) d’installation de cloches électriques sur la ligne Cahors à Capdenac, 1902.

    - Suppression de l'abri à voyageurs à Arcambal, août 1907.

  • AD Lot, 74 S 4 : Ligne Montauban-Brive, section Cahors-Brive : Notice avec planches sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Pihier, vers 1890.

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie