La gare de Montbrun est une station conçue sur le modèle des haltes-annexes de maison de garde. Elle est édifiée vers 1885 par Bezanger d'après les plans des ingénieurs des Ponts et Chaussées. Cette halte est composée d'une maison de garde-barrière et d'une annexe accolée. Ces installations servaient à la fois de gare de voyageurs et pour l'utilisation du passage à niveau. La maison de garde, numérotée 435 bis, servait de logement au garde-barrière et à sa famille. La halte de Montbrun a la particularité de conserver des toilettes-lampisteries édifiée en pan de bois et de briques.
- enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
- patrimoine ferroviaire
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
ligne Cahors-Capdenac - Causse et Vallées
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Hydrographies
le Lot
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Commune
Montbrun
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Cadastre
2019
B
1144
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Dénominationsgare, maison
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Genrede garde-barrière
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Appellationshalte ferroviaire et maison de garde n°435, PN 435, maison de garde n°435 bis
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Parties constituantes non étudiéestoilettes publiques, lampisterie, passage à niveau
La halte ferroviaire de Montbrun est établie dans le cadre de la ligne de chemin de fer reliant Cahors à Capdenac, concédée à la Compagnie du Paris-Orléans et inaugurée le 14 juillet 1886.
La station de Montbrun a été réalisée d'après les plans dressés entre 1879 (début des études définitives) et 1886 (réception de la ligne). D'après l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Joseph Lanteirès, en charge de la ligne, tous les travaux devront être achevés trois ans et dix mois plus tard, en vue de la mise en service en juillet 1886. Lanteirès décèdera quelques mois plus tard à Cahors.
L'ingénieur ordinaire Jean Caillé est en charge de la direction des travaux pour l'arrondissement de Figeac jusqu'en 1883. À partir de 1885, l'ingénieur Eugène-Laurent Heurtault fait terminer les travaux d'infrastructure et fait exécuter les stations. La halte de Montbrun est construite par l'entrepreneur Bezanger, très probablement vers 1885. L'entrepreneur Mathias Granges est lui en charge de fournir et de poser les barrières du passage à niveau.
D'après le tableau des dépenses rédigé par l'ingénieur en chef, l'ensemble des coûts pour cette station de Montbrun s'élève à 17 200 Francs dont 15 000 Francs pour la construction des bâtiments. Ils sont conçus sur le modèle des haltes-annexes de maison de garde. Bien que les plans pour la ligne n'aient pas été retrouvés, ils sont semblables à ceux de la ligne voisine Montauban-Brive édifiée entre 1880 et 1890.£La halte est composée d'une maison de garde sur deux niveaux et d'un corps en rez-de-chaussée dédié aux voyageurs. Ces installations servaient à la fois de gare de voyageurs et pour l'utilisation du passage à niveau. La maison de garde, numérotée 435 bis, sert de logement au garde-barrière et à sa famille. Comme pour les autres haltes et gares, des lieux d'aisance sont établies à proximité directe, cet édicule abritait également une lampisterie. Ces toilettes-lampisterie sont également conçues d'après des modèles. Enfin, l'édicule en pan de béton est construit au cours du 20e siècle, il avait une fonction technique liée à l'utilisation de la barrière.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
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Dates
- 1885, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Lanteirès Josephingénieur des Ponts et Chaussées attribué par sourceLanteirès JosephCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Caillé Jeaningénieur des Ponts et Chaussées attribué par sourceCaillé Jean
Cet ingénieur des ponts et chaussées est le premier du corps des conducteurs à avoir réussi le concours d’ingénieur. Il est élevé au rang de « héros » tellement l’obstacle paraissait insurmontable par ses camarades qui lui décernent une médaille commémorative en 1870. En charge de l’arrondissement de Figeac (Lot) jusqu’en 1883, il quitte soudainement ses fonctions pour la Cochinchine où il est promu ingénieur en chef. Il reviendra pourtant dans la région en 1887 en tant qu’ingénieur en chef pour le département du Tarn-et-Garonne. Chevalier de la Légion d’honneur en 1881, il sollicite la croix d’officier en 1896 après avoir été nommé officier d’Académie en 1893.
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Auteur :
Heurtault Eugène-Laurentingénieur des Ponts et Chaussées attribué par sourceHeurtault Eugène-Laurent
Eugène Laurent Heurtault, né en 1854, est ingénieur ordinaire des ponts et chaussées depuis 1879. Avant d’arriver dans le Lot, Heurtault a déjà œuvré dans le domaine ferroviaire pour l’arrondissement du Puy où il a conduit les études du chemin de fer de Langogne au Puy. Il aura la charge d’achever la ligne dans le Lot et d’étudier les règlements de compte des deux lignes (Cahors-Capdenac et Cahors-Montauban) à partir de 1885. Il quitte finalement le Lot pour la Creuse où il est nommé ingénieur en chef en 1898. Heurtault est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1891, promu officier en 1926 et reçoit la distinction d’officier d’Académie en 1903.
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Auteur :
Bezangerentrepreneur attribué par sourceBezanger
En charge de la construction des stations de type "halte et maison de garde" sur la ligne ferroviaire de Cahors à Capdenac entre 1881 et 1886.
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Auteur :
Granges Mathiasentrepreneur attribué par sourceGranges Mathias
Pour la construction de la voie ferrée de Cahors à Capdenac, il est en charge de la pose des barrières du passage à niveaux.
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Auteur :
La station de Montbrun est située à l'entrée du village, elle est composée d'une maison de garde associée à un bâtiment de voyageurs, des lieux d'aisance et un édicule établi près de la route. La station est implantée près d'un passage à niveau, elle a donc une double fonction, halte ferroviaire et garde-barrière. L'édicule en pan de béton près de la route servait au garde-barrière.
La maison de garde est établie sur deux niveaux, un rez-de-chaussée et un étage en surcroît. Selon le modèle des haltes annexes et maison de garde, un magasin ou cellier devait être accolé au pignon nord-est de la maison, il a aujourd'hui disparu. Les murs de calcaire sont recouverts d'enduit tandis que des bossages en table viennent renforcer les chaînes d'angle. La maison est abritée par une toiture à deux pans couverts d'ardoises.
La halte accolée à l'élévation sud-est se développe en rez-de-chaussée percé de deux travées. Cette partie accueillait le local du chef de station et un hall d'attente pour les voyageurs comme l'indiquent les inscriptions des linteaux de l'élévation sud-ouest. La toiture initiale a été remplacée par de la tôle. Une carte postale de la première moitié du 20e siècle fait figurer la toiture d'origine munie de lambrequins sur les égouts de toits.
Les ouvertures d'origine de l'ensemble des bâtiments sont toutes segmentaires.
Enfin, les toilettes-lampisterie sont bâties en structure de pans de bois et remplissage de brique.
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Murs
- calcaire moellon enduit
- brique pan de bois
- bois pan de bois
- béton pan de béton armé
- calcaire pierre de taille bossage
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Toitsardoise, tôle galvanisée
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Étagesen rez-de-chaussée, étage en surcroît
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à deux pans
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Typologieshalte-annexe de maison de garde
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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Documents d'archives
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Archives nationales, Inventaire-index des Ingénieurs des ponts et chaussées (1748-1932), Paris, 1993, 2008.
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AD Lot, 73 S 1 : Notice sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Lanteirès, en juin 1886.
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AD Lot, 69 S 7 : Rapports de l'ingénieur en chef du contrôle de la voie et des bâtiments
Travaux (en cours) d’installation de cloches électriques sur la ligne Cahors à Capdenac, 1902. Suppression de l'abri à voyageurs à Arcambal, août 1907. Construction d'un tunnel de revêtement de la tranchée d'Arèles, 20 juin 1891.
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AD Lot, 74 S 3 : Ligne Montauban-Brive, section Montauban-Cahors : Notice avec planches sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Lanteirès, 1883.
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AD Lot, 74 S 4 : Ligne Montauban-Brive, section Cahors-Brive : Notice avec planches sur les travaux et dépenses d'établissement, dressée par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées, Pihier, vers 1890.
Documents multimédia
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https://patrimoines.lot.fr Patrimoine ferroviaire
Joseph Lanteirès, né en 1825 à Lyon, est élève ingénieur à l’école des ponts et chaussées en 1847. Vers 1851, il entre au service ordinaire des ponts et chaussées du département du Rhône puis passe dans l’arrondissement d’Espalion en Aveyron où il est nommé ingénieur ordinaire 3e classe. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1867 alors qu’il n’était encore qu’ingénieur ordinaire. Il finit sa carrière ingénieur en chef en charge du Lot jusqu’à son décès le 11 septembre 1886. À ce titre, il dirige la construction de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac et de la section Montauban-Cahors pour la ligne Montauban-Brive. En dehors de ses activités professionnelles, Lanteirès est également l’inventeur d’un calendrier perpétuel qui permet aux historiens de faciliter la recherche de dates.