Peu de vestiges témoignent de l’exploitation des mines d’uranium en Lodévois. Les travaux de mise en sécurité des galeries souterraines et le démantèlement des installations, entre 1998 et 2000, marquent la fin de l’activité minière et remodèlent totalement le paysage. Les logements construits par les offices para-publics et la COGEMA entre la fin des années 1970 et les années 1980 constituent les indices les plus visibles de ce passé minier. De plus, ils ont indéniablement contribué à l’extension des villes de ce secteur (Lodève, Clermont-l'Hérault), en particulier celle de Lodève : la cité ouvrière construite le long de l'avenue de Fumel, par la SCI du Pont-de-Celles (qui s'est substituée à la COGEMA en tant que maître d'ouvrage) a participé au développement du quartier du Pont-de-Celles.
Cet ensemble de 52 logements (projet initial de 44 logement abandonné en 1979) est construit sur les parcelles du lotissement Guiraudoux-Mayol. Il est réalisé à partir du modèle intermédiaire G3, conçu par le Génie Civil de Lens (architectes auteurs de la conception : Sirvin, Chevallier, Sacoun, Rouzaud, Catanes) dans les années 1970 pour la région Languedoc-Roussillon, et adapté au Pont-de-Celles par l’AUA (Les Architectes et Urbanistes Associés de Montpellier), en particulier par Jean-Louis Michel (architecte), et le bureau d'études BEFS Engineering SA, avec la mise au point du G3 sans patio à R+3. En août 1979, les architectes visitent les logements nouvellement construits sur le modèle intermédiaire G3, dans le quartier La Martelle, à Montpellier. Un permis de construire pour les 52 logements de Lodève est déposé le 12 septembre 1979. Le gros-oeuvre est livré, par la Société Génie Civil de Lens, en février 1980 et le chantier est définitivement terminé en mars 1981.
Les logements "modèle G3", présenté au concours 1977 de logements modèles pour le Languedoc-Roussillon lancé par le Direction Régionale de l'Equipement, sont dits "intermédiaires" : chaque logement jouit d'un accès privatif et d'une terrasse représentant 25% de la surface du logement. "Ils ont été conçus pour former des ensembles d'échelle humaine, de caractère local,(à partir d'éléments de base de 16 logements) pouvant s'intégrer facilement aux sites du Languedoc-Roussillon, aux urbanisations existantes, avec un caractère modeste, formant transition entre l'individuel et le collectif" (document de présentation du modèle G3).
Photographe prestation Fish Eye dans le cadre de l'étude du patrimoine industriel du département de l'Hérault de 2011 à 2013