La confiserie d'olives, située avenue Gaston Brès, fait partie des ateliers de la moyenne vallée de l’Hérault qui se sont développés au XIXe siècle en lien avec la production, la préparation et le conditionnement des olives de bouche. Les olives utilisées comme condiment sont cueillies vertes en septembre. Elles sont triées en fonction de leur grosseur, puis mises à macérer dans des bacs contenant de l'eau légèrement alcalinisée par de la soude, mélange appelé "lessif" (lessivage), lavées et enfin mises dans des tonneaux ou des cuves renfermant de l'eau salée (salaison). Avant expédition, les olives sont conditionnées dans des barils contenant une saumure dite d'expédition.
Les bâtiments (habitation et remise) semblent dater de la seconde moitié du XIXe siècle (ils n’existent pas lors de la première levée cadastrale en 1825). Le début de l’activité de l’atelier pourrait remonter à l’origine de la construction de cet ensemble. Louis Durand déclare, en 1896, la construction d'un bâtiment rural sur la parcelle B190 (erreur du scripte?). En 1933, Louis Joseph Durand (né en 1885), confiseur d’olives, et son épouse Marie Cambon font une donation entre vifs à titre de partage anticipé, en faveur de leurs deux enfants, Raymond Stanislas Durand (né en 1910) et sa sœur Marie Louis, Angelina, Augustine Durand (née en 1912), d’un certain nombre de biens, dont « un ensemble de construction à usage de maison d’habitation, magasin, remise, confiserie d’olives, tonnellerie, entrepôt et dépendances, lieudit la ville, section B, numéro 490p de deux ares cinquante centiares, 490p de deux ares quarante centiares et 491p de quatre-vingt-quinze centiares, rue de la Rente ». En 1935, Louis Joseph Durand est domicilié en Algérie, à Relizane, route de Bel-Hacel (Oran). Les équipements de la confiserie, encore en place, semblent dater du premier ou second quart du XXe siècle (bacs de lessivage et de lavage, machine à trier et à calibrer les olives) et du milieu du XXe siècle (cuves de saumurage). Dans les dernières années d'activité (date de fin d'activité non connue), la confiserie a également produit des cornichons et des câpres.
En 1929, la commune déclarait 80 ha plantés d'oliviers, soit 16000 oliviers plantés en plein et 18000 plantés en champs, prés, haies et bords de routes. La production d'olives atteignait 2000 quintaux destinés à la vente (recensement de l'agriculture et du bétail, 1929). Cette même année, la commune déclare une huilerie en activité sur le territoire communal mais aucune confiserie d'olives.
Photographe prestation Fish Eye dans le cadre de l'étude du patrimoine industriel du département de l'Hérault de 2011 à 2013