• dossier ponctuel
ancienne abbaye de bénédictins devenue ensemble cathédral
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gers - Lombez
  • Commune Lombez
  • Adresse place de la Cathédrale
  • Cadastre 1839 A 791, 793, 798 ; 2011 AB 209, 205

Avant d'abriter l'évêché créé par Jean XXII en 1317, Lombez fut le siège d'une abbaye. Celle-ci aurait été fondée près de la sépulture de saint Majan, évangélisateur de la région aux alentours du 6e siècle. La légende raconte que ce saint, ancien évêque d'Antioche, aurait sauvé la région de Lombez d'un terrible dragon puis l'aurait évangélisée, avant d'y mourir et d'y être enterré. Sur le lieu de sa sépulture dominant la ville aurait été construite dès cette époque une chapelle. A cet emplacement fut construit un nouvel édifice à la fin du 19e siècle.£Le culte de saint Majan était relativement répandu dans le sud de la France au haut Moyen Age, et la présence de reliques aurait attiré vers la fin du 8e siècle les moines de l'abbaye de Saint-Thibéry, près de Béziers. Ces derniers auraient alors fondé l'abbaye bénédictine de Lombez sur un lieu cédé par le duc d'Aquitaine Raimond Raphinel. Ce don aurait été entériné par une charte de donation, uniquement connue par des copies.£Les documents attestant de l'évangélisation de Majan et de la fondation de l'abbaye au haut Moyen Age participent en fait à une construction hagiographique mise en place vers le 11e siècle, lorsque plusieurs abbayes revendiquaient les reliques du saint : dans le sud-est de la France, les monastères de Saint-Thibéry et de Villemagne, ainsi que le château de Roujan, tous trois près de Béziers, se considéraient comme propriétaires légitimes des reliques. Ainsi, des moines de Villemagne auraient procédé vers 892 à la translation des restes de Majan de Lombez vers leur propre établissement.£Les divers documents produits avaient donc simplement pour objectif de légitimer les revendications des établissements concernés, au mépris de toute authenticité historique. Ils ne peuvent donc en aucun cas permettre une meilleure connaissance historique de l'établissement ayant précédé l'évêché de Lombez.£Les origines de l'abbaye sont donc totalement inconnues, tout comme son implantation exacte, de même que l'architecture de sa première église. La première mention de l'abbaye de Lombez date de 1026, dans le cartulaire de l'abbaye de Lézat.£En 1125, l'abbaye aurait été cédée au chapitre de la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse : le comte de Comminges Bernard 1er aurait tenté de s'emparer des domaines de l'abbaye ; pour lutter contre cette menace, l'abbé Arnaud aurait alors cédé son établissement au chapitre de Saint-Etienne de Toulouse, plus puissant face au pouvoir comtal. Aucun élément concret ne vient confirmer cette hypothèse.£Les vestiges du cloître étudiés par Noémie Ollier (op.cit.) témoignent d'une campagne de construction importante au milieu du 12e siècle.£Vers 1283, il est fait mention d'un acte réglant un différend entre le comte de Comminges Bernard VI et l'abbé de Lombez, Sicard de Barthès (également chanoine de Saint-Etienne de Toulouse), au sujet des limites et de la juridiction de la ville. Mais les sources sont peu fiables et mériteraient une étude plus approfondie.£Enfin, il semblerait que dès l'origine, l'abbatiale ait aussi fait fonction d'église paroissiale.£En 1317, le pape Jean XXII éleva l'abbatiale au rang de cathédrale et maintint comme premier évêque le dernier abbé de Lombez, Arnaud-Roger de Comminges. L'abbatiale est reconstruite et l'enclos canonial connaît diverses transformations liées à l'agrandissement du logis épiscopal. Les bâtiments conventuels perdent peu à peu leur usage, tous les chanoines résidant en ville. Le cloître subsiste en partie ; il est mis à mal soit, dès le 14e siècle, par l'agrandissement de la nef de la cathédrale, soit, au 18e siècle, par les travaux de reconstruction du palais épiscopal. Les ailes occidentale et méridionale sont définitivement détruites en 1820. Les chapiteaux sont dispersés. Sept sont aujourd'hui connus, conservés au musée des Augustins de Toulouse, aux Cloisters de New-York, au Victoria & Albert museum de Londres et au musée des Beaux-Arts à Ottawa. L'un d'entre-eux est propriété de la collection Pitcairn.

  • Remplois
    • Parties déplacées à Commune : Toulouse
    • Parties déplacées à Commune : Etats-Unis,New-York
    • Parties déplacées à Commune : Grande-Bretagne,Londres
    • Parties déplacées à Commune : Canada,Ottawa
  • Période(s)
    • Principale : milieu 12e siècle
    • Principale : 14e siècle
    • Principale : 2e moitié 18e siècle
    • Secondaire : 1ère moitié 19e siècle
  • Dates
    • datation par travaux historiques
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • Adoration des Mages
    • animal
    • rinceau

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Carsalade (Monique), La cathédrale et l'ensemble épiscopal de Lombez, thèse de doctorat, sous la dir. d'Yves Bruand, Toulouse II, 1991.£Cazes (Quitterie), Le quartier canonial de la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse, Archéologie du Midi médiéval supplé
  • NOTB_S Du Mège (Alexandre), Mémoire historique et archéologique de l'ancienne église cathédrale de Lombez, Paris, Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, côte 0081/032/0011.£Devic et Vaissete (Doms), Histoire générale du Languedoc, Toulouse, Privat, 1874
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0530903 ; 6266150
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 43.4743086122165, 0.910747374364515
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Lombez
  • IMP 20220317_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014