Le parc aurait été dessiné par Chevallier, architecte-paysagiste (qui avait oeuvré à l'exposition de Paris en 1878), en même temps qu'était construit le casino, en 1880. Les pépiniéristes toulousain Bonamy frères étaient associés au projet dès 1873 : ils en dressent le plan général le 20 avril 1873 qui est approuvé par la Ville le 28 janvier 1874. Leur devis de 16 710 F est daté du 23 janvier. L'emprise du parc avait été prévue par le maire Charles Tron qui avait réservé dans ce but un terrain en triangle entre l'allée d'Etigny et la rivière de la Pique : la zone correspondante avait été acquise par la ville grâce à un jugement d'expropriation pour cause d'utilité publique daté du 10 décembre 1861. Le parc était initialement ceint par un grillage ce qui permettait d'en contrôler l'accès, soumis à un ticket d'entrée. L'entrée principale se trouvait au sud, encadrée par les deux pavillons toujours en place. Trois accès secondaires étaient ménagés sur les autres côtés : face à la rue Sylvie, à la rue du Casino (connue par une photographie ancienne), c'est-à-dire à l'angle nord-ouest, et à l'intersection des boulevards Lambron et Lézat (angle nord-est). Un kiosque à musique et un guignol étaient initialement installés sur l'esplanade devant le le casino. Ils ont disparu tandis qu'a été remonté un pavillon normand provenant de l'exposition universelle de 1900.
Le parc comprenait également un théâtre de jardin, mis en place en 1924 (Express du Midi, 15 août), qui a été remplacé par une scène en béton qui est venu couvrir une partie du lac. Le théâtre se trouvait au fond de l'allée centrale. Adossé au lac, son fond de décor était formé par la perspective des glaciers de Sauvegarde, du port de Vénasque et des forêts de sapins. L'article de 1924 se félicite de ce que " la verdure naturelle n'est pas masquée par un trop grand nombres de toiles et de cartons peinturlurés, vraiment mesquins dans un tel cadre".
La surface de la pièce d'eau était initialement animée par une cabane pour les cygnes et par un grand jet d'eau.
Le parc a été abimé par les intempéries et l'inondation de juin 2013. Plans (projets) et lithographies au musée de la ville ainsi qu'aux AD 31.
