Dossier d’œuvre architecture IA30003225 | Réalisé par
  • étude d'inventaire
église paroissiale Saint-Saturnin de Milhaud
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Garrigues et Costières de Nîmes
  • Commune Milhaud
  • Adresse place de l'évêché
  • Cadastre 2019 AN 80  ; 1828 A Numéro de parcelle effacé.
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Saturnin
  • Destinations
    église paroissiale

L’église primitive de Milhaud est démantelée en 1622. L’évêque Cohon élève un nouvel édifice à ses frais en 1660. Pour pallier au manque de luminosité et d’aération, une importante phase de restauration est entamée dans la seconde moitié du XIXe siècle par l’architecte Henri Révoil.

Le devis comprenant l’agrandissement, la restauration du clocher, et la construction de la façade est adopté le 12 février 1861. Le chantier est confié par adjudication le 20 mai suivant à l’entrepreneur nîmois Adolphe Pierre. Le clocher et la sacristie, côté nord, ainsi que le chœur de l’ancien édifice sont conservés. La nef, les bas-côtés et les couvrements sont reconstruits avec de nouveaux organes de stabilité. Le clocher est surélevé pour s’harmoniser avec l’ensemble de l’édifice et une seconde sacristie prend place au sud. Le remplacement de la façade permet l’addition d’une travée dans le massif.

Le financement des travaux s’élevant à 41 850 francs est réparti entre un emprunt (de 1860 à 1870), une imposition extraordinaire, des secours du gouvernement et de la fabrique ainsi qu’une souscription volontaire des catholiques. Elle est consacrée par monseigneur Plantier le 11 juin 1865.

  • Période(s)
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 2e moitié 17e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1865, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Révoil Henri Antoine
      Révoil Henri Antoine

      Henri Révoil Aix-en-Provence, 1822-Mourès, 1900.

      Cet ancien élève de l’École des Beaux-Arts de Paris hérite des goûts de son père qui collectionne les objets du Moyen-Âge (839 pièces achetées par l’État en 1828 et remise en musée du Louvre). Il prend la suite de Charles Questel en 1854 en tant qu'architecte attaché à la commission des Monuments Historiques. À ce titre il poursuit la restauration de l'amphithéâtre de Nîmes, de la Tour Magne et du temple de Diane.

      Nommé architecte diocésain en 1852 à Montpellier, Aix et Fréjus et en 1870 à Nîmes, il réalise et restaure de nombreux édifices religieux dans les Bouches-du-Rhône, le Var, l'Hérault ainsi que dans le Gard. Il est également à l'origine de plusieurs édifices publics tels que l'Hôtel de Ville de Saint-Gilles ou les écoles de Fourques et Manduel. Il développe un instrument lui permettant de dessiner précisément des éléments d'architecture éloignés. Le téléiconographe est breveté en 1869. Henri Morel-Révoil (1855-1933) est son gendre.

      Un monument en sa mémoire est érigé en 1906 dans le jardin de la fontaine à Nîmes (IM30000416).

      Publication : L'architecture romane du midi de la France de 1863 à 1874. Recueil de 200 planches lithographiés de l'architecture romane.

      Réalisations :

      - flèche de l'église de Bernis (1855),

      - église de Garons et agrandissement de l'église de Moulézan (1856),

      - mairie de Redessan (1857),

      - église de Générac (1860),

      - église de Manduel (1862),

      - église de Milhaud (1865),

      - église de Saint-Genies-de-Malgoires (1866),

      - église de Marguerittes (1876),

      - église de Lédenon (1885) : projet abandonné.

      - sacristie de l'église de Redessan (1885).

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L’église Saint-Saturnin de Milhaud se situe à proximité de la mairie et est bordée au nord par la place du Castellas, au sud par la rue de l’Église, à l’est par la rue Porte de France et à l’Ouest par la place de l’Évêché. Son positionnement en plein cœur du centre historique trouve son sens dans la restauration d’un édifice pré-existant.

La parcelle orientée se compose d’un corps principal allongé à trois vaisseaux s’achevant par une abside semi-circulaire. Deux sacristies au nord et au sud complètent l’ensemble. Un clocher carré à l’aplomb de la sacristie nord marque l’asymétrie actuelle de cet édifice qui en possédait deux avant sa restauration comme en témoigne la représentation figurée de l’église au XVIIe siècle.

La façade, érigée lors des restaurations s’inspire du modèle précédent tout en remplaçant le fronton triangulaire par des frises d’arceaux. Le portail d’entrée orné de ferrures symbolisant la foi et l’espérance est surmonté d’un fronton en arc outrepassé reposant sur deux colonnettes aux chapiteaux feuillagés. Les portes ouvrent sous la tribune clôturée par une balustrade imitant une file d’arcatures en plein cintre. Deux bas-côtés sont accolés au vaisseau central d’une longueur de 35 mètres par une succession de colonnes aux bases octogonales. Les sculptures des chapiteaux reprennent des motifs associés aux litanies de la Vierge comme la tour de David ou la cité de Dieu et des calices. Ils sont identiques à ceux de l'église de Manduel. Les collatéraux s’achèvent par des chapelles semi-circulaires. Quatre travées voûtées d’ogives se succèdent avant le chœur paré de stalles.

Cet édifice, construit en moellon calcaire grossièrement équarri, est recouvert d’enduit sur les élévations intérieures. La façade, le clocher, les chaînages d’angles, l’encadrement des baies et les organes de stabilité sont en pierre de taille de grand appareil. Les couvertures sont à longs pans en tuiles creuses exceptées celles du clocher à six pans en ardoise.

Contrairement à d’autres lieux de culte réalisés par le même architecte, aucune trace de polychromie n’est présente sur les élévations intérieures. La nef est éclairée par deux niveaux de lancettes en plein-cintre. Il faut noter la permanence d’une baie comblée de moindre dimension dans la façade nord. Celle-ci est similaire aux baies apparaissant sur le croquis du frère Mariste.

L'ensemble peut être rapproché d'une architecture néo-romane.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis avec jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
    • vitrail
  • Précision représentations

    Les verrières sont réalisées par Frédéric Martin en 1864.

  • Mesures
    • l : 35,5 m
    • la : 16 m
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

La voûte de la nef est traversée dans la longueur par une lézarde.

Documents d'archives

  • AD Gard. Série V : V 164. Église (1816-1915).

    AD Gard : V 164

Bibliographie

  • GOIFFON, Etienne. Dictionnaire topographique, statistique et historique du diocèse de Nîmes. Nîmes : Grimaud, 1881.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 3401
  • GUERIN Pierre, Milhaud : histoire d'une commune rurale de 1780 à 1800, Nîmes, éd. Clavel et Chastanier, 1911.

  • BONNAUD Henri, retranscrit par frère Firmat Mariste, Essai Historique sur Milhaud, s.l., s.éd., s. d..

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers