Dossier d’œuvre architecture IA30003050 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, soieries d'églises du Gard
  • étude d'inventaire
église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Lédenon
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Garrigues et Costières de Nîmes
  • Commune Lédenon
  • Lieu-dit
  • Adresse place de l'Église
  • Cadastre 2022 A 280  ; 1809 D 204 et 205
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    saint Cyr, sainte Julitte
  • Destinations
    église paroissiale

L’église paroissiale actuelle de Lédenon est consacrée par Mgr Gilly le 20 septembre 1891. Elle prend l’emplacement d’une église romane qui avait été remaniée au XVIIe siècle.

L’église romane est en partie détruite durant la Michelade en 1567. Lors de sa visite en 1659, l’évêque Cohon souligne l’intérêt d’ajouter une tribune et demande la réparation du dallage et de la toiture. Vingt ans plus tard, monseigneur Séguier signale lors de sa visite la présence d’une tribune en bois et d’une clôture de chœur en pierre de taille. Au début du XVIIIe siècle, l’état de l’église se dégrade et des restaurations sont nécessaires. L’abbesse de Lédenon refuse de financer une partie des travaux. Les consuls saisissent le pouvoir royal qui statue en leur faveur : l’abbesse Saint-Sauveur de Nîmes finance les restaurations du chœur et les habitants celles de la tribune en 1732.

Au début du XIXe siècle, des réparations sont effectuées à l’église et au presbytère : muraille mitoyenne avec le cimetière, menuiserie, serrurerie, vitrerie de la sacristie et toiture. Dès 1842, le conseil de fabrique met en avant l’exiguïté du lieu de culte ; il faudrait acheter la maison contiguë pour élargir la nef, mais les fonds sont insuffisants.

Monseigneur Plantier déclare lors de sa visite en 1873 que l’église doit être reconstruite en raison de son insalubrité. Le conseil municipal valide ce projet dans la délibération du 4 novembre 1883.

Un premier devis (42 408 francs) établi par l’architecte diocésain Henri Révoil et son gendre Henri Morel-Révoil (1855-1933) est approuvé. L’adjudication du chantier est en faveur de Messieurs Raynaud et Guigue. L’église romane est démantelée à la fin de l’année 1885 et les matériaux sont cédés aux entrepreneurs dans la perspective de reconstruire une église avec une nef plus grande (24 mètres de long et huit de large). Le terrain de l’ancien cimetière (parcelle 205, section A du cadastre Napoléonien) appartenant à Balazard frères est échangé avec un terrain communal pour permettre la construction. À la suite d’un litige entre la municipalité et les adjudicataires, une inspection est réalisée sur le chantier. Des malfaçons sont mises en avant (entrée trop étroite, réemploi d’anciens murs, manque de solidité des fondations…) et les travaux doivent être repris en sous-œuvre pour consolider l’ensemble. L’architecte et les entrepreneurs sont renvoyés.

Un second projet porté par l’architecte L. Poinsot de Nîmes et le maçon Hippolyte Jonquet est proposé le 15 décembre 1888 : les fondations sont rallongées d’un mètre et l’église projetée comporte trois nefs. L’ensemble nécessite l’acquisition de la maison appartenant à la veuve Béchard (parcelle 203, section du cadastre Napoléonien).

Le 28 septembre 1892, l’église est achevée pour un coût total de 55 050 francs. Les décors muraux représentant la Jérusalem céleste sont réalisés par Joseph Beaufort.

  • Période(s)
    • Principale : Milieu du Moyen Age , daté par travaux historiques , (détruit)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source , (détruit)
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1892, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur : architecte attribution par source
    • Auteur :
      Révoil Henri Antoine
      Révoil Henri Antoine

      Henri Révoil Aix-en-Provence, 1822-Mourès, 1900.

      Cet ancien élève de l’École des Beaux-Arts de Paris hérite des goûts de son père qui collectionne les objets du Moyen-Âge (839 pièces achetées par l’État en 1828 et remise en musée du Louvre). Il prend la suite de Charles Questel en 1854 en tant qu'architecte attaché à la commission des Monuments Historiques. À ce titre il poursuit la restauration de l'amphithéâtre de Nîmes, de la Tour Magne et du temple de Diane.

      Nommé architecte diocésain en 1852 à Montpellier, Aix et Fréjus et en 1870 à Nîmes, il réalise et restaure de nombreux édifices religieux dans les Bouches-du-Rhône, le Var, l'Hérault ainsi que dans le Gard. Il est également à l'origine de plusieurs édifices publics tels que l'Hôtel de Ville de Saint-Gilles ou les écoles de Fourques et Manduel. Il développe un instrument lui permettant de dessiner précisément des éléments d'architecture éloignés. Le téléiconographe est breveté en 1869. Henri Morel-Révoil (1855-1933) est son gendre.

      Un monument en sa mémoire est érigé en 1906 dans le jardin de la fontaine à Nîmes (IM30000416).

      Publication : L'architecture romane du midi de la France de 1863 à 1874. Recueil de 200 planches lithographiés de l'architecture romane.

      Réalisations :

      - flèche de l'église de Bernis (1855),

      - église de Garons et agrandissement de l'église de Moulézan (1856),

      - mairie de Redessan (1857),

      - église de Générac (1860),

      - église de Manduel (1862),

      - église de Milhaud (1865),

      - église de Saint-Genies-de-Malgoires (1866),

      - église de Marguerittes (1876),

      - église de Lédenon (1885) : projet abandonné.

      - sacristie de l'église de Redessan (1885).

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    • Auteur : maçon attribution par source

L’église Saint-Cyr et Sainte-Julitte se situe au sud de la commune de Lédenon. Elle est orientée et est bordée par la place de l’église à l’ouest et la rue Deyme au nord.

L'église de plan allongé est composée d’un vaisseau central, de bas-côtés se terminant à l’est et à l’ouest par des chapelles. La nef est couverte d’une voûte à croisées d’ogives renforcées par trois arcs-doubleaux brisés reposant sur des piliers composés. L’abside semi-circulaire est voûtée d’un cul-de-four. Une sacristie est accolée au nord-est.

Le gros œuvre est en pierre de taille calcaire de Barutel, de Castillon du Gard et de Beaucaire créant ainsi la polychromie visible sur la façade. Les contreforts et les lésènes réunies à leurs sommets par des frises d’arceaux rythment les élévations extérieures. Le pignon est coiffé d’un clocher carré. Les couvertures sont à longs pans en tuiles creuses et en dalle de pierre pour le clocher.

La nef et le chœur sont éclairés par des baies cintrées comprenant des verrières. Un escalier tournant dans-œuvre permet d’accéder à la tribune aujourd’hui cloisonnée. Le cul-de-four du chœur, est orné d’un décor peint représentant la Jérusalem céleste.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille enduit partiel
  • Toits
    tuile creuse, pierre en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • cul-de-four
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, escalier droit en maçonnerie
  • Techniques
    • vitrail
  • Représentations
    • saint, sainte
  • Mesures
    • l : 29 m
    • la : 15,5 m
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • P1-1/157, Archives diocésaines de Lédenon

    Archives diocésaines de Nîmes : P1-1/157
  • AD Gard, 2 O 938 : église (1808-1809)

    AD Gard : 2 O 938
  • AD Gard, V 153 : Lédenon (1811-1935)

    AD Gard : V 153

Bibliographie

  • GOIFFON, Etienne. Dictionnaire topographique, statistique et historique du diocèse de Nîmes. Nîmes : Grimaud, 1881.

    CDPR Région Occitanie - site de Montpellier : (30) B 3401
  • Semaine religieuse du 10 octobre 1891

    p. 481
  • ORTEGA Damien, Lédenon : un village des garrigues nîmoises, Nîmes, éd. La Fenestrelle, 2015.

    AD Gard : BH 2938
  • TRENQUIER Eugène, Notice sur différentes localités du Gard, Nîmes, éd. Ballivet et Fabre, 1854.

Annexes

  • sources textiles
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2016, 2022
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) PETR Garrigues et Costières de Nîmes