La décision d’étendre la cité des Quatre Saisons (2e zone) est prise dès le 13 mars 1960 par le conseil municipal d’Onet-le-Château. Huit hectares de terrains (81 120 m²) sont donc acquis auprès de Mme Schaeffer principalement (1 120 m² auprès de MM. Séguret et Durand) et permettent le prolongement du premier lotissement vers l’est et la construction de 143 maisons d’habitation. Le projet est de nouveau confié à l’architecte urbaniste parisien Gérard Sacquin, qui dresse les plans le 1er avril 1962. Le lotissement, qui comporte 143 lots (d’après le plan) est approuvé le 5 juin 1962.
Cette seconde zone est divisée en deux parties distinctes, situées de part et d’autre de l’avenue des Mimosas. Elle fait intervenir différents acteurs. Dans la partie ouest, le Comité interprofessionnel du logement de Rodez fait édifier par la Société Notre Maison un ensemble de 88 maisons d’habitations d’après les plans de l’architecte Gérard Sacquin. Dix-neuf lots sont par ailleurs vendus à des acquéreurs indépendants (lots libres, n° 83 à 101) : ils font construire individuellement leur maison au nord-ouest de la rue des Jonquilles et en bordure de la route de Sévérac. En outre, deux immeubles HLM, les Tilleuls et les Genévriers, sont construits le long de l’avenue par l’Office public HLM de Rodez.
À l’est de l’avenue des Mimosas, un ensemble de 36 maisons est édifié entre 1963 et 1965 par la Société civile immobilière des Quatre Saisons, d’après les plans de l’architecte André Salvan. Cette société avait pour objet l’acquisition de terrains dans le quartier des Quatre Saisons et la construction de maisons d’habitation à destination des agents EDF transférés du centre EDF de Saint-Afrique au centre EDF de Rodez, d’où l’appellation locale « maisons EDF ». La société intervient aussi dans la zone 3 du quartier des Quatre Saisons à partir de 1965.
D’après le cahier des charges de cette seconde zone, chaque acquéreur était tenu de « souffrir l’éventuelle plantation sur sa parcelle d’un arbre d’alignement, cette plantation restant à la charge du lotisseur » (des arbres ont effectivement été plantés). En bordure de la route nationale, il était aussi prévu un retrait de 6 m entre la limite des lots et la voie publique pour permettre la plantation d’arbres (réalisé). Toute vente de la parcelle avant la construction était interdite. Les acquéreurs devaient faire édifier une maison d’habitation dans un délai de trois ans, en se conformant aux prescriptions du plan de masse et d’architecture. L’installation de tout établissement industriel, commercial ou artisanal était interdite, à l’exception des lots libres (n° 83 à 101) pour lesquels la création d’une activité commerciale ou artisanale, « jugée utile à la vie du lotissement » (tel qu’un salon de coiffure ou un atelier de cordonnerie), était rendue possible. Plusieurs règles ont été fixées pour les lots libres : un retrait de 7 m obligatoire le long de la route nationale (exceptés les lots 89 à 91 où le retrait pouvait être limité à 5 m toute saillie comprise) et 5 m pour la rue des Jonquilles ; des saillies en façade limitées à 2 m de profondeur. Pour les lots 103 à 108, qui correspondent aux premières maisons EDF, avenue des Mimosas et rue des Iris, les constructions devaient être implantées à 3 m minimum de la rue (saillie comprises). Pour les autres lots, les dispositions du décret 61-1298 du 30 novembre 1961 étaient applicables. La surface au sol ne devait pas excéder 25% du lot.
Les clôtures étaient aussi réglementées et soumises au dépôt d’un permis de construire. Pour les lots situés le long de la route nationale (n° 89 à 101), elles devaient être constituées par des haies vives habillant un grillage. Les autres devaient être composées par « des grilles ajourées ou grillages à simple torsion reposant sur une murette de 30 cm d’épaisseur maximum et de 50 cm de hauteur maximum ». La hauteur maximum de la clôture, murette comprise, était fixée à 1,70 m au-dessus du sol.
Enfin, les constructions individuelles devaient avoir des teintes claires et une couverture en tuiles canal ou romanes (les constructions collectives, telles que les HLM, pouvaient recevoir un autre genre de couverture). Si les constructions légères ou provisoires (type cabanes de jardin, appentis, garages) étaient interdites, des bâtiments annexes pouvaient être autorisées. Ils ne devaient pas dépasser une surface au sol de 6 m² et 2,50 m de hauteur. Ils pouvaient être construits deux par deux sur les limites séparatives des parcelles après accord entre voisins, « à l’arrière des bâtiments principaux, hors de la vue des passants » et devaient avoir le même aspect que les constructions principales et une couverture de même nature.