Dossier d’œuvre architecture IA12112037 | Réalisé par
  • enquête thématique : urbanisme et architecture de Rodez agglomération au 20e siècle
quartier des Quatre Saisons
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Rodez agglomération

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rodez agglomération
  • Commune Onet-le-Château
  • Lieu-dit quartier des Quatre Saisons
  • Adresse avenue des Rosiers , boulevard Capucines , route de Séverac , route d' Espalion

Onet-le-Château n’est encore qu’une petite commune rurale d’à peine 1 200 habitants lorsque la municipalité, conduite par l’ancien ministre de l’Agriculture et futur maire de Rodez, Roland Boscary-Monsservin, vote le 5 avril 1959 la création d’une cité de 400 logements. Le choix se porte sur le site des Quatre Saisons, à l’entrée nord de Rodez, pour plusieurs raisons : le secteur est alors très peu bâti, il est principalement composé de terres agricoles et présente une topographie favorable. De plus, il est situé à proximité immédiate de la gare de chemin de fer et en bordure de plusieurs axes routiers importants dont la route nationale 88, qui relie Albi à Mende en passant par Rodez.

Le maire prévoit la construction de logements et le développement économique de la commune. Une première zone industrielle est donc créée au sud de la voie de chemin de fer, autour de la Compagnie électro-plastique du Rouergue (CEPRO), future filiale de Bosch. Elle s’étendra dès 1962, puis de nouveau en 1968. Des chefs d’entreprises, plus particulièrement Henri Delmur, participent à cette dynamique en fondant le 1er décembre 1958 la Chambre économique de Rodez : elle est à l’origine de la création du Comité interprofessionnel du logement, ou « CIL », dont la vocation économique et sociale encourage la construction ou l’amélioration de logements, en corrélation avec la localisation des nouvelles entreprises.

L’architecte-urbaniste parisien Gérard Sacquin (1924-1982), intervenu peu de temps avant sur un projet similaire à Castres, est chargé de concevoir les plans de la cité et des maisons d’habitation. Le quartier du CIL s’étend sur trois zones approuvées entre 1960 et 1964. La première, édifiée autour de l’avenue des Rosiers, comprend les maisons en bande dites du « petit train » édifiées par le CIL, trois immeubles HLM (les Acacias, les Bruyères et les Châtaigniers) et les premiers pavillons individuels. La seconde est bâtie à l’est de la première et comprend également des maisons en bande du CIL et, au nord du boulevard des Capucines ouvert à ce moment, des pavillons édifiés pour des agents EDF et un ensemble de neuf immeubles HLM. La troisième est uniquement composée de pavillons individuels, pour certains construits par le CIL. Des lotissements privés sont bâtis dans le même temps, comme le lotissement Rey.

La construction de ce quartier permet de loger des employés, qu’ils travaillent dans le commerce ou à « la Bosch », l’usine d’accessoires automobiles, mais aussi des fonctionnaires de l’administration ou certains cadres de l’EDF ; il accueille une population diverse où se mêlent des rapatriés d’Algérie ou des anciens mineurs du bassin houiller de Decazeville.

L’entrepreneur de bâtiment Jésus Campo, un maçon d’origine espagnole installé à Saint-Geniez-d’Olt, tient un rôle important dans la construction du quartier. À la tête d’une entreprise qui comptera jusqu’à 240 personnes, le maître d’œuvre presque attitré du CIL et de l’office HLM de Rodez dirige l’exécution de maisons individuelles, des immeubles, des écoles, de l’église, du centre commercial et de la mairie. Le nombre important d’HLM édifiées entre 1959 et 1977, soit 833 logements contre 637 logements à Rodez dans le même temps, n’empêche pas le quartier de conserver une échelle humaine. Les premiers immeubles élevés jusqu’en 1962 le long de l’avenue des Rosiers, semblables aux HLM du quartier d’En Gourgan de Rodez, sont dus aux architectes André et Jean-Paul Salvan.

Un centre commercial et plusieurs équipements sont construits au début des années 1960, dont le stade inauguré en 1964, des écoles publiques ou privées d’abord en préfabriqué et une église dédiée à Saint-Joseph l’Artisan, consacrée le 10 mars 1963. L’inauguration du quartier le 17 juin 1963 par le ministre des Finances Valéry Giscard d’Estaing est l’occasion pour les habitants d’organiser la première fête dite des « 4 C ».

Le quartier ne cessera de s’accroître et de se transformer durant les deux décennies suivantes. Dans les années 1970, la création d’une zone d’aménagement concerté aux Quatre Saisons (et aux Costes Rouges) comprend la construction d’un nouvel hôtel de ville, 434 logements en location ou en accession à la propriété, des équipements sociaux-culturels ou sportifs, des écoles et un collège. Le lotissement San Pau est construit dans les années 1980. À partir de 2015, le quartier des Quatre Saisons fait l’objet d’une importante opération de rénovation conduite par Rodez agglomération et la Ville d’Onet-le-Château, avec le soutien de l’État dans le cadre de la politique de la ville. Cette opération comprend la réhabilitation de logements sociaux, l’aménagement d’un parc urbain à l’emplacement du stade et la construction d’équipements publics telle qu’une nouvelle salle des fêtes dont l’ouverture a lieu en 2020.

 

Situé au nord de Rodez, sur la commune d’Onet-le-Château, le quartier des Quatre Saisons occupe une surface d’environ 100 hectares. Il est délimité par la route nationale d'Espalion à l'ouest, la route de Séverac et la voie de chemin de fer au sud, le chemin rural de Saint-Marc à la route des Vignes au nord et à l'est. Bien que non planifié dans son ensemble dès le départ, le quartier présente une composition assez régulière, avec les principaux équipements situés au centre. Il est traversé du sud-est au nord-ouest par le boulevard des Capucines, qui fut tracée sur une limite de parcelles ; elle forme aujourd’hui la voie principale du quartier et délimite deux grands secteurs.

Au sud, le premier secteur présente un faible relief. Il est desservi par l’avenue des Rosiers qui forme la seconde voie importante du quartier, prolongée par la rue des Aubépines. Quelques rues secondaires, comme l’avenue des Lilas, la rue des tulipes et la rue des Jonquilles assurent de simples dessertes d’habitation, ou permettent, comme la rue des Œillets et la rue des Narcisses, de connecter les voies principales entre elles ou à la route de Séverac. Des constructions antérieures à l’aménagement du quartier subsistent dans ce secteur, en particulier près du pont des Quatre Saisons : anciens bâtiments industriels, maisons, villas, anciennes écuries (actuel restaurant La Renaissance). D’anciennes fermes témoignent encore du passé agricole des Quatre Saisons, rue Saint-Paul ou avenue des Lilas. Les maisons en bande (le petit train), qui se distinguent à leur toiture couverte en tuiles mécaniques, sont édifiées en retrait de la rue, derrière un petit jardinet. Le long de l’avenue des Rosiers, des arbres plantés régulièrement dans les jardinets permettent de former un alignement végétal. Des arbres avaient été aussi plantés rue des Aubépines et rue du Stade. Dans ce premier secteur sont également situés trois immeubles HLM de type « plot », le centre commercial des Rosiers et les principaux équipements : église, écoles, médiathèque, salle des fêtes, salles de sport, terrain de sport, centre social…. L’hôtel de ville occupe une situation relativement centrale dans le quartier, au milieu d’immeubles HLM construits lors de l’aménagement de la ZAC.

Au nord, le second secteur au relief beaucoup plus accentué comporte neuf immeubles HLM, également de type « plot », bâtis le long du boulevard des Capucines, mais surtout des pavillons individuels. Les pavillons édifiés par le CIL sont construits autour d’impasses qui présentent la forme de pipes.

 

Présentation succincte

  • NOTSUC

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S Service urbanisme, Onet-le-Château
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • oeuvre sélectionnée
  • IVC12202_YLAUNAY
  • accessible au grand public
  • 04072023_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée

04072023_R_01

  • Photographie, 24 juillet 1962.

  • 25 mars 1971.

    Archives municipales d'Onet-le-Château
  • Photographie aérienne, dernier quart 20e siècle.

    Collection particulière.
  • Photographie, 1978.

  • Orthophotographie, 2010.

  • Supplément du bulletin paroissial, Onet-le-Château, mars 1967.

    Archives municipales d'Onet-le-Château
  • Photographie, derneir quart du 20e siècle.

    Collection particulière.
  • Photographie, 1970.

  • photographie, 1er quart 20e siècle.

    Collection particulière
  • Bulletin municipal d'Onet-le-Château, n° 23, 1er semestre 1983.Photographie imprimée, 1963

    Ville d'Onet-le-Château
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Rodez agglomération