Ce lotissement est la première d’une série d’opérations d’urbanisme donnant naissance au quartier des Quatre Saisons à Onet-le-Château. Approuvé par arrêté préfectoral le 12 mars 1960, cette « première zone », telle qu’elle est mentionnée dans les archives et connue localement, a été réalisée en deux tranches successives.
La première comprenait 80 lots, dont 23 lots individuels (lots libres, numérotés 58 à 80) et 57 maisons en bande. La seconde comprenait 97 maisons en bande et des lots individuels. Des emplacements avaient aussi été prévus pour la construction de l’église paroissiale, consacrée en 1963, d’un centre commercial (« Les Rosiers » construit dans les années 1960), de trois HLM de 20 logements chacune (dites « Les Bruyères », « Les Acacias » et « Les Châtaigniers ») et enfin d’une école maternelle et primaire.
Si la commune se chargea de l’aménagement de la voirie, toutes les maisons en bande furent édifiées par le Comité interprofessionnel du Logement de Rodez, dit le « CIL », nom qui fut longtemps utilisé pour nommer le quartier (les habitants parlaient de « quartier du CIL »). Rendus obligatoires en 1953 par le ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme Pierre Courant, les CIL avaient pour objectif de concourir à la construction ou à l’amélioration de logements et récoltaient le 1% logement que devaient verser les entreprises privées non agricoles de 10 salariés et plus. Les CIL ne construisaient pas : soit ils apportaient leur concours financier aux organismes constructeurs, soit ils constituaient des sociétés immobilières. Ainsi le CIL de Rodez fonda la société coopérative « Notre Maison » qui assura la direction effective des opérations de construction.
La conception des plans du lotissement et des maisons fut confiée à l’architecte-urbaniste Gérard Sacquin. Les travaux de gros-œuvre furent réalisés par l’entreprise de maçonnerie Jésus Campo. Après l’acquisition des premiers terrains, répartis entre les familles par tirage au sort, la construction des premières maisons débuta le 1er juillet 1960, à l’entrée de l’avenue des Rosiers, côté est (les trois maisons n’ont alors pas de numéros, ils sont adressés par la suite 1, 3 et 5 rue des Aubépines). Les premiers habitants s’installèrent en juillet 1961.