Dossier d’œuvre architecture IA12112038 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, urbanisme et architecture de Rodez agglomération au 20e siècle
lotissement communal des Quatre Saisons (1ère zone)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Rodez agglomération

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rodez agglomération
  • Commune Onet-le-Château
  • Lieu-dit quartier des Quatre Saisons
  • Adresse avenue des Rosiers , boulevard Capucines , route de Séverac , route d' Espalion

Ce lotissement est la première d’une série d’opérations d’urbanisme donnant naissance au quartier des Quatre Saisons à Onet-le-Château. Approuvé par arrêté préfectoral le 12 mars 1960, cette « première zone », telle qu’elle est mentionnée dans les archives et connue localement, a été réalisée en deux tranches successives.

La première comprenait 80 lots, dont 23 lots individuels (lots libres, numérotés 58 à 80) et 57 maisons en bande. La seconde comprenait 97 maisons en bande et des lots individuels. Des emplacements avaient aussi été prévus pour la construction de l’église paroissiale, consacrée en 1963, d’un centre commercial (« Les Rosiers » construit dans les années 1960), de trois HLM de 20 logements chacune (dites « Les Bruyères », « Les Acacias » et « Les Châtaigniers ») et enfin d’une école maternelle et primaire.

Si la commune se chargea de l’aménagement de la voirie, toutes les maisons en bande furent édifiées par le Comité interprofessionnel du Logement de Rodez, dit le « CIL », nom qui fut longtemps utilisé pour nommer le quartier (les habitants parlaient de « quartier du CIL »). Rendus obligatoires en 1953 par le ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme Pierre Courant, les CIL avaient pour objectif de concourir à la construction ou à l’amélioration de logements et récoltaient le 1% logement que devaient verser les entreprises privées non agricoles de 10 salariés et plus. Les CIL ne construisaient pas : soit ils apportaient leur concours financier aux organismes constructeurs, soit ils constituaient des sociétés immobilières. Ainsi le CIL de Rodez fonda la société coopérative « Notre Maison » qui assura la direction effective des opérations de construction.

La conception des plans du lotissement et des maisons fut confiée à l’architecte-urbaniste Gérard Sacquin. Les travaux de gros-œuvre furent réalisés par l’entreprise de maçonnerie Jésus Campo. Après l’acquisition des premiers terrains, répartis entre les familles par tirage au sort, la construction des premières maisons débuta le 1er juillet 1960, à l’entrée de l’avenue des Rosiers, côté est (les trois maisons n’ont alors pas de numéros, ils sont adressés par la suite 1, 3 et 5 rue des Aubépines). Les premiers habitants s’installèrent en juillet 1961.

Le lotissement est situé au sud du quartier des Quatre Saisons. Dans son projet, l’architecte Gérard Sacquin a particulièrement tenu compte du relief dans le tracé des voies de circulation, dans l’implantation des maisons et dans le mode de groupement des maisons. Il a introduit, avenue des Rosiers et rue des Tulipes, l’idée de cheminement pittoresque qui invite à la découverte progressive de l’architecture. Ainsi, les maisons sont implantées suivant le tracé courbe des voies ou de manière plus libre, en bande rectiligne, en bande curviligne, à redans ou en retour d’équerre. Rue des Tulipes, le groupement de plusieurs types de maisons tient compte des courbes de niveaux et permet d’éviter la monotonie. Le long des voies en pente douce, une ligne de faitage continue assure l’unité des bandes de maisons, tandis que des décrochements de toiture sont introduits dans les rues à forte pente, par exemple avenue des Lilas.

Les maisons sont bâties en agglomérés et en briques creuses, les planchers en béton armé et les toits couverts de tuiles mécaniques. Les cadres de baies en béton moulé légèrement saillants participent à l’animation des façades, de même que les loggias placées le plus souvent au sud.

Les maisons sont de trois types : F4, F5 et F6. Elles comportent une cuisine, un salon, un cabinet de toilette, une salle de bain et trois à cinq chambres selon les types. En façade, ces différents types se distinguent en fonction du nombre de travées : de deux pour un F4 à trois pour un F5 ou un F6. Seule la largeur réduite de la travée centrale distingue le F5 du F6. Des variantes ont été introduites en fonction du relief : ainsi certaines maisons ont leur rez-de-chaussée au niveau de la rue, tandis que d’autres ont un rez-de-chaussée surélevé au-dessus d’une cave et d’un garage, avec un escalier extérieur. Plusieurs modifications ont été apportées aux plans d’origine, suite aux conseils de l’entrepreneur ou à la demande des habitants. La hauteur du rez-de-chaussée a parfois été augmentée de manière à l’élever au même niveau que le jardin arrière, ce qui a conduit certains habitants à aménager dans la partie haute du garage une pièce supplémentaire. Afin de faciliter l’ameublement des chambres de l’étage, le nombre des fenêtres a aussi été réduit : une au lieu de deux dans chaque cadre de ciment.

Chaque maison dispose d’un jardin d’agrément sur rue et un jardin potager profond à l’arrière. Si aucun espace vert public n’est prévu à l’origine, les arbres d’alignement plantés dans chacune des propriétés de l’avenue des Rosiers permettent de créer une barrière végétale agréable l’été. Ils contribuent à renforcer l’unité de l’ensemble à laquelle participent également les clôtures et portails métalliques fabriqués notamment par la serrurerie Martel de Rodez.

  • Murs
    • brique creuse
    • béton parpaing de béton
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
    • escalier hors-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée

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  • Photographie, ca 1960-1965.

    Collection particulière.
  • Photographie, 1962.

  • photographie, 1963.

    Archives de la ville d'Onet-le-Château
  • photographie, 3e quart 20e siècle

    Archives de la ville d'Onet-le-Château
  • photographie, années 1960.

    Archives de la ville d'Onet-le-Château
  • Extrait du plan topographique de la commune d'Onet-le-Château, 1959.

    Archives municipales d'Onet-le-Château
  • Photographie, 5 septembre 1960.

    Collection particulière.
  • Photographie, ca 1960.

    Archives municipales d'Onet-le-Château
  • Plan approuvé le 25 avril 1960.

    Archives municipales d'Onet-le-Château
  • Photographie, 1963.

    Collection particulière
  • photographie, 3e quart 20e siècle.

    Archives de la ville d'Onet-le-Château
  • photographie, années 1960.

    Service urbanisme, Onet-le-Château
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Rodez agglomération