Dossier d’œuvre architecture IA12001099 | Réalisé par
  • inventaire topographique
chapelle Saint-Jean-Baptiste dite chapelle de l'Ouradou
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aveyron - Estaing
  • Commune Estaing
  • Lieu-dit l' Ouradou
  • Cadastre 1982 B3 938  ; 2013 B 616
  • Dénominations
    chapelle
  • Vocables
    Saint-Jean-Baptiste
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Il semble qu'il existait un ancien oratoire sur le site (Ouradou, en occitan). Il fut remplacé par la chapelle Saint-Jean-Baptiste, construite autour de 1520 à la demande de Jean Pouget de Caramarans, prieur de l'église de Cambon et chanoine de la cathédrale de Rodez entre 1501 et 1526. Il mit en place un collège séculier comptant 6 prêtres qui logèrent un temps dans la maison voisine avant de pouvoir s'installer dans une maison plus confortable du bourg. L'édifice est consacré le 31 décembre 1524 par l'évêque de Rodez François d'Estaing. La présence de chanoines est attestée au 18e siècle et Albert Ginistry (op. cit) signale les sépultures de plusieurs d'entre eux dans l'église en 1734 et 1740.

L'ensemble est vendu comme bien national en 1793 et les cloches furent expédiées à Montauban, pour être fondues et transformées en canons.

L'autel est remonté en 1875 comme en témoigne une date inscrite sur le flanc gauche de ce dernier. Le registre de fabrique, conservé par la paroisse, signale des travaux effectués en 1875 par un doreur de Rodez dénommé Carcenac : "A la place d'une muraille qui fermait le choeur, on a placé un appui de communion. Les statues ont été peintes à nouveau, les voûtes et les murailles ont été badigeonnées ; un autel en bois de chêne a été fait ainsi que le marchepied ; les vitraux ont été réparés". L'ensemble fut payé 920 francs et c'est à cette date que l'on rajouta la tribune en bois dont l'essentiel fut assuré par le menuisier estagnol Girrma.

La chapelle a fait l'objet de travaux d'entretien dans la seconde moitié du 20e siècle. Une série de photographies, conservées chez l'architecte des bâtiments de France montrent des désordres dans la maçonnerie, près du contrefort : ainsi les vitraux sont-ils réparés en novembre 1977 par Claude Baillon pour 4.151.50 F (Registre de fabrique, p. 349). En 1978, la toiture est réparée. Dans les années 1990, des travaux ont fait disparaître le décor peint daté du 17e siècle qui ornait l'église.

La chapelle est aujourd'hui enserrée par des bâtiments agricoles. Elle est pour l'essentiel construite en moellons de grès et schiste recouverts d'un enduit. Seuls des contreforts, les nervures des ogives et les encadrements des baies sont en pierre de taille. L'église ne compte qu'une seule travée séparée du chevet pentagonal par un arc triomphal chanfreiné et dont la base présente un congé creusé en pointe de diamant.£L'accès à la nef se fait par la porte percée au sud. L'élévation nord de la nef est équipée d'une cheminée dont un seul piédroit est taillé et d'un placard. Un second placard, qui pourrait donner accès à un puits est percé dans le mur nord du choeur. Une niche de style gothique flamboyant occupe la partie centrale du choeur au-dessus de l'autel. A proximité, un petit lavabo liturgique de style gothique est percé dans l'épaisseur du mur, près d'un second placard, dans l'élévation sud du choeur.£La chapelle est éclairée par 4 lancettes en arc brisé (3 dans le choeur, 1 au sud) et un occulus. L'édifice est voûté et les nervures à cavets s'appuient sur des culots sculptés. La clef de voûte du choeur porte un décor sculpté.

  • Murs
    • pierre
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    pierre en couverture
  • Plans
    plan massé
  • Couvrements
    • voûte en berceau brisé
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Techniques
    • sculpture
    • vitrail
    • ferronnerie
  • Représentations
    • tête
    • humain fabuleux
    • main
    • ornement architectural
    • ornement végétal
    • aigle de saint Jean
    • homme de saint Mathieu
  • Précision représentations

    La clé de voûte du choeur, de forme circulaire présente deux mains qui se serrent entourées d'un remplage gothique. Les culots qui supportent les nervures du choeur sont sculptés et représentent, du nord vers le sud : une tête humaine, bouche fermée, une tête humaine cagoulée, l'aigle de saint Jean, l'homme ailé de saint Matthieu, une tête humaine avec un bonnet et les mains sur les oreilles, une tête humaine, bouche ouverte. Dans la nef, seuls les deux culots orientaux portent un décor sculpté. Au nord, une tête humaine aux oreilles pointues, au sud, une poignée de mains.£La serrure présente un très beau réseau végétal en fer forgé. Le verrou imite une tresse.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1997/01/16
  • Référence MH

Documents d'archives

  • Archives paroissiales : Registre de fabrique.

Bibliographie

  • Ginistry (Albert), Estaing, aspects du passé, éditions Subervie, Rodez, 1984.

    p. 50
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers
Dossier d’ensemble