Dossier d’œuvre architecture IA12001011 | Réalisé par
  • opération ponctuelle
église paroissiale Saint-Saturnin
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aveyron - Réquista
  • Commune Réquista
  • Lieu-dit Lincou
  • Cadastre 2012 K 235

La paroisse de Lincou semble mentionnée dès le 10e siècle toutefois son histoire reste très floue. L'église a une base médiévale et Marcel Massol (op. cit.) estime que l'église consitua le premier refuge de Lincou. Il fait mention d'un procès en 1129 entre l'évêque de Rodez et Béranger d'Arpajon qui donne une idée des dispositions de l'église primitive. On dispose d'une série de donations et legs à l'église Saint-Saturnin s'échelonnant entre 1432 et 1647. En 1455, l'église est desservie par un prieur et l'édifice semble avoir été rebâti dans le dernier quart du 15e siècle ou au début du 16e siècle. Une clé de voûte présentant l'écu de France timbré de fleurs de lys, aujourd'hui conservée sur le parvis de l'église, témoigne de ces remaniements. Il pourrait s'agir des armes d'Anne de Bourbon-Roussillon, épouse de Jean III d'Arpajon ou des armes de François d'Estaing, évêque de Rodez entre 1509 et 1529 qui a pu contribuer à la reconstruction de l'édifice. Ce dernier sera partiellement endommagé au cours des guerres de Religion. En effet, si l'on en croit l'inventaire des Titres de l'église, il est noté en 1625 que l'église avait besoin de réparations et manquait d'ornements. La cloche, datée de 1634, qui se trouve dans le clocher témoigne vraisemblablement de cette reconstruction.£En 1739, le procès verbal de la visite diocésaine signale que l'église est en bon état. Il mentionne deux chapelles et signale, ""du côté gauche de la nef, une espèce de galerie avec au bout une échelle pour monter au clocher, qui se trouve plein sud"".£En avril 1850, lors d'une visite pastorale, l'église est décrite comme ""presque régulière"" avec deux chapelles latérales de dimensions inégales et ""assez bien tenue"". Pourtant, dans le dernier quart du 19e siècle, l'église est signalée vétuste, le clocher s'effondre faute d'entretien. Un nouveau plan est dressé le 10 août 1876 par Couvignon, conducteur des Ponts et Chaussées . Ainsi, en 1878 et 1879 sont entrepris de gros travaux pour agrandir et restaurer l'église et reconstuire le clocher. Le mur nord est reconstruit, la chapelle Saint-Jean détruite, le clocher est rebâti à neuf et reculé vers l'ouest. Les voûtes du sanctuaire et de la chapelle de la Vierge sont édifiées. Le reste de l'édifice est couvert d'un plafond comme le mentione l'inventaire de l'abbé Frayssinet lors de son installation dans la paroisse le 28 octobre 1881.£La visite pastorale du 3 mai 1889 décrit sommairement l'église et son mobilier. Elle ne compte alors que la chapelle de la Vierge, ses murs sont signalés, ""solides, bien crépis à l'intérieur"" avec ""une tribune en bon état, un clocher neuf recouvert d'une flèche en ardoise et doté de 3 cloches neuves"".?£Une nouvelle campagne de travaux est entreprise en 1946. Il s'agit de la construction de la chapelle Saint-Joseph sur le flanc nord de l'église.

L'église est construite en surplomb du village. Elle est construite en moellons de calcaire et de schiste et présente une chaîne en pierre de taille au niveau de l'élévation sud, soutenant le clocher. L'édifice est partiellement recouvert d'un enduit. Il dipose d'un chevet plat de plan quadrangulaire soutenu par de puissants contreforts cylindriques et éclairé, au nord et au sud par une lancette. Une rose gothique se remarque à l'est. Elle n'éclaire plus directement le choeur.£L'élévation nord est percée de deux lancettes brisées dont les encadrements de pierre taillée contrastent avec l'appareil de moellons du mur. La chapelle nord et la sacristie sont réunies sous une même toiture et l'ensemble constitue un important massif maçonné au nord de l'église. Il existe une pièce de soubassement à la sacristie qui se remarque depuis le nord. Partiellement construite à même la roche, cette pièce sert actuellement de débarras et pourrait présenter des maçonneries anciennes. Cette partie de l'église vient toutefois clairement s'appuyer sur le mur nord du choeur en partie haute, témoignage de la reconstruction du 19e siècle. On remarque, en partie basse un important arc de décharge qui s'appuie sur les contreforts cylindriques de l'élévation.£Au sud de l'édifice, l'élévation extérieure témoigne de diverses transformations : une porte donne accès à une salle située sous le chevet (non vue), plus loin une porte murée se remarque dans la partie basse de la maçonnerie de la chapelle sud, près d'un arc de décharge, à proximité, une porte aux assises de pierre chanfreinées communique avec une pièce (non vue) située sous la chapelle sud. Le linteau dessine une accolade attestant d'une datation assez ancienne (15e ou 16e siècle). La petite lancette murée sur l'élévation sud, près du clocher confirme l'hypothèse que l'élévation sud, en grande partie médiévale est conservée.£A l'intérieur, la présence d'un placard sculpté en accolade dans la chapelle sud et celle d'une niche plus importante, derrière le retable, permettent de penser que l'élévation sud est en grande partie conservée dans son état ancien.£A l'intérieur, la nef compte deux travées précédent le choeur. L'ensemble est voûté sur croisées d'ogives et les nervures retombent de petits culots de pierre sculpés.£Le clocher est bâti à l'ouest, au-dessus de la première travée de l'église. Soutenu par d'épais contreforts à ressauts, il fait une légère saillie sur le parvis de l'église. Il s'ouvre sur la nef par une portail en arc brisé dont les voussures sont taillées. Il éclaire la nef par une rose, située au niveau de la tribune. De plan carré, il compte dans sa partie supérieure 4 ouvertures et est sommé d'une flèche conique recouverte d'ardoises.

  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • fausse voûte en berceau brisé
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • flèche conique
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier en équerre en charpente
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • tête
    • armoiries
    • feuillage
    • soldat
    • ange
    • I.H.S.
  • Précision représentations

    armoiries : écu aux 3 fleurs de lys sur une clé de voûte à l'entrée de l'église. Une tête humaine à l'extérieure dans une petite niche sur le contrefort sud-est. Les clés de voûte portent divers motifs : feuillages ; monogramme I.H.S. Les culots sculptés qui soutiennent la voûte du choeur représentent des soldats en armure, un angelot, des motifs végétaux

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Massol (Marcel), Brousse le château, Lincou, Séverac le château, Montpellier, moine copiste, 1986.£Massol (Marcel), Histoire du canton et de la ville de Réquista, Rodez, 1979.
  • NOTB_S 0664912 ; 6322352
  • APPA 43.9993000261565, 2.56254312363414
  • APRO oeuvre repérée
  • ARCHEO IVR73_SCPMIDIPYR
  • AVIS accessible au grand public
  • CCOM Réquista
  • CHARP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sbaldi (Françoise.) Patrimoine religieux de Lincou, G. N. impressions, Villematier, mai 2010, 57 pages

    Archives diocésaines de l'Aveyron
  • Sbaldi (Françoise) Patrimoine religieux de Lincou, G. N. impressions, Villematier, mai 2010, 57 pages

    Archives Diocésaines de l'Aveyron
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Inventaire général Région Occitanie