Dossier d’œuvre architecture IA11007145 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Aude
  • Commune Lagrasse
  • Adresse 8 rue des Cancans
  • Cadastre 1831 B 0076  ; 2016 B 0271

D'après les modénatures et les techniques de construction, cette maison peut dater du 4e quart du 13e ou du 1er quart du 14e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 13e siècle, 1er quart 14e siècle

Cette maison est le seul exemple de maison conservé dans le bourg de Lagrasse qui ne présente pas de façade sur la rue : en cœur d'îlot, elle était accessible par un passage couvert. Elle a été en grande partie détruite, son emplacement transformé en cour intérieure pour un ensemble de bâtiments regroupés. Dans le prolongement du passage couvert aménagé au rez-de-chaussée de la maison donnant sur la rue (4 rue Saint-Michel, cad. B0269), un escalier du 4e quart du 13e ou du 1er quart du 14e siècle permettait d’accéder directement au premier étage. Les douze marches qui le composent reposent sur une arche en demi-berceau profonde d’un mètre. À l’exception des deux premières marches et de la quatrième en partant du sol, le bout des marches est mouluré : le giron et la contremarche sont soulignés par un bandeau de 4 cm et le reste est dégagé d’une forme en amande. La hauteur moyenne des marches est de 21 cm la profondeur du giron de 30 cm, de sorte que l’escalier franchit une hauteur de 2,50 m et a une longueur totale de 4,30 m en comptant le palier supérieur d’un mètre. Deux marches supplémentaires en béton ont été ajoutées en haut de l’escalier, sur le palier, à une époque récente. Elles dissimulent la partie basse du piédroit d’une porte qui s’ouvrait dans le prolongement de l’escalier vers une pièce à l’arrière, vers l’ouest. Deux gonds sont encore en place dans l’embrasure intérieure. Dans son alignement, à quelques mètres vers le nord, un autre piédroit est en place, qui devait appartenir à une porte qui s’ouvrait vers l’intérieur de la pièce arrière : les gonds sont encore en place dans l’embrasure intérieure. La porte donnait accès à une pièce vers l’avant de la maison, du côté est. Une autre baie, aujourd’hui bouchée, s’ouvrait sur le palier supérieur de l’escalier donnant accès vers le sud. Le parement a été arraché autour de cette baie bouchée et il est difficile de savoir si l'arrachement est lié à l’insertion de la baie (qui serait donc postérieure) ou à la destruction de ses piédroits d’origine, qui étaient donc peut-être contemporains du parement.£L’élévation sud est liée à l’escalier : les deux éléments sont contemporains. Sur une hauteur de 1,65 m (c’est-à-dire jusqu’à la huitième marche de l’escalier), le parement est assez soigné, d’un moyen appareil réglé en moellons équarris, à joint gras avec de nombreuses cales en éclats de calcaire. Au-dessus, et jusqu’à une hauteur qui devait correspondre au plafond du premier étage d’origine, le parement est d’une mise en œuvre moins soignée, d’un appareil irrégulier en moellons ébauchés et en cailloux. Jusqu’à la septième assise en partant du bas, soit sur une hauteur de 1,45 m, l’angle du parement est à l’aplomb du début de l’escalier. Sur une hauteur de 1,50 m supplémentaire, entre la huitième et la 14e assise, l’angle a été arraché et il est difficile de savoir où il se trouvait exactement. Au-dessus, à partir de la 15e assise, l’angle est en retrait d’environ 55 cm par rapport à celui qui est observé en partie inférieure. Les angles ne présentent aucune trace de bûchement : s’il y avait une élévation perpendiculaire, se développant vers le nord, elle n’était vraisemblablement pas en pierre.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie