L'activité du site industriel de Guilhot à Benagues s'échelonne sur le 19e siècle et le début du 20e siècle. Sa création intervient tardivement dans une histoire ariégeoise fortement consacrée à la métallurgie et à la forge catalane depuis le 17e siècle. Elle est liée à l'alliance de deux familles de maîtres de forges, la famille de Thonel d'Orgeix et la famille Vergniès de Guilhot. Jean-François-Joseph de Thonel, Marquis d'Orgeix, dispose par son mariage de bois importants autour de son château, ainsi que de l'énergie hydraulique, grâce à la proximité de l'Ariège et d'un canal d'irrigation aménagé en amont de Benagues en 1808. A proximité du château, de part et d'autre de la route départementale n° 11, sont mis en place, l'un après l'autre, deux pôles d'activité métallurgique à Guilhot. Le site se développe et connait son apogée en 1837 avec la création de la ""Société du Marquis d'Orgeix, Mourié et Cie"". Liquidée l'année suivante, son échec marque un coup d'arrêt aux ambitions du marquis. A cette date, il est bien question de la ""double usine"" de Guilhot, avec d'une part les forges à la catalane, d'autre part la fonderie d'acier et le four à cementation, établis sur un terrain proche, de l'autre côté de la RD n° 11 (cadastré sous le nom Camp du Vignal). Les forges sont abandonnées vers 1850. Dès 1846, la Marquise d'Orgeix fait faire une évaluation en trois parties de son domaine : le château, les forges charbonnières et leurs magasins, la fonderie et le four à cementation. Après son décès en 1867, le domaine est vendu. Le site métallurgique de transformation passe à la fin du 19e siècle entre les mains des Frères Subra, résidents de Benagues. Partenaires de la Société Métallurgique de l'Ariège, ils joueront un rôle très important sur le plan économique local, en raison de l'activité ouvrière fournie aux habitants sur plusieurs décennies. Ils projettent, en 1914, l'aménagement d'un canal de dérivation de l'Ariège destiné à actionner les turbines de la future usine hydroélectrique de Guilhot, prévue pour alimenter l'usine de Pamiers. Ces travaux occasionnent des compromis entre la Société Métallurgique des Frères Subra et les propriétaires successifs du domaine de Guilhot, jusqu'à la vente définitive en 1919, par ces derniers, des parcelles de terre correspondant à l'emprise de canal.
- inventaire topographique
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes du Pays de Pamiers - Pamiers-ouest
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Commune
Benagues
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Lieu-dit
Guilhot,
Camp du Vignal
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Cadastre
1981 B 153, 227, 386, 387, 368, 369
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Dénominationsensemble industriel
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Précision dénominationancien site industriel
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Appellationsdu Domaine de Guilhot
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Parties constituantes étudiées
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Période(s)
- Principale : 18e siècle
- Principale : 1ère moitié 19e siècle
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Auteur(s)
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Personnalité :
Thonel d'Orgeix Jean François Josephde), maître de forgeThonel d'Orgeix Jean François JosephCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Personnalité :
Subra Frères, maîtres de forgesSubra Frères, maîtres de forgesCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Personnalité :
Le site actuel de Guilhot et du Vignal ne présente plus sur le terrain d'unité domaniale et fonctionnelle. L'activité métallurgique, désaffectée, est déplacée sur Pamiers. Le paysage, à dominante agro-pastorale, comporte quelques bosquets le long des berges de la rivière. La boucle de l'Ariège s'est éloignée en s'élargissant vers l'est. Actuellement, le lieu-dit Guilhot est dynamisé par les deux axes parallèles que constituent la route départementale n° 11 et le canal d'amenée de l'usine hydroélectrique, depuis la limite communale avec Rieux de Pelleport au sud jusqu'au pont moderne sur l'Ariège au nord. Ces axes séparent nettement deux zones d'habitat. La zone située à l'est est ponctuée par trois ensembles bâtis : l'ancien château toujours dénommé ""Domaine de Guilhot"", englobé aujourd'hui dans les bâtiments modernes de l'ADAPEI édifiés dans le parc, la maison de maître de Guilhot dite de ""l'Ecureuil gaucher"" et, plus en aval, l'usine hydroélectrique. Le site des anciennes forges n'est plus visible : seule une investigation archéologique permettrait de remettre au jour les traces de son implantation. La zone située à l'ouest des deux axes, vouée à l'habitat individuel, a conservé quelques éléments de l'ancien site de la fonderie, sur le terrain cadastré Camp du Vignal.
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G
- NOTB_S
- APPA
- APRO
- ARCHEO
- AVIS
- CCOM
- CHARP
- CHARPP
- COORLB93
- COORMLB93 0587295 ; 6219725/0587294 ; 6220839/0587659 ; 6220841/0587634 ; 6219712/0587295 ; 6219725
- COORMWGS84 43.0679432558628, 1.61735371355877/43.0779608917899, 1.61710212872399/43.0780362744928, 1.62157932373831/43.0678796567864, 1.62151444712911/43.0679432558628, 1.61735371355877
- COORWGS84
- ENCA
- EPID
- ESSENT
- ETACT
- FEN
- FEN2
- FENP
- INTER
- MHPP
- NOPC
- OBSV
- PAVIS
- PETA_MA
- PLU
- PSAV_FA
- SAV_FA
- SELECT oeuvre sélectionnée
- TAILL
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- TOITU
- USER IVC09225_SPCCOPAMIE
- VALID accessible au grand public
- VISI
- VISIB
- VOIR_AUSSI
- WCOM Benagues
- IMP 20220315_R_01
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Statut de la propriétépropriété du département
propriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler