2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général
depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie
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Dossier non géolocalisé
La construction du collège est confiée dès le 4 septembre 1969 à l'architecte parisien Paul Lagneau. Dans une note explicative, datée du 5 mai 1970, le maître d'ouvrage propose au titre du 1 % décoratif la réalisation d'une mosaïque qui doit être installée sur un mur formant écran devant le parc de stationnement nouvellement créé. Le projet intitulé "Contrepoint", est décrit comme suit : composé de tuileaux et de mosaïque appposés sur le mur de clôture du collège. Ce mur, long de 28 m et haut de 1,50 m comportera sur sa face principale 25,35 m² de tuileaux en terre cuite et 24,50 m² de mosaïque quelques points sont prévus sur la face postérieure dans la proportion de 1m² et 2,50 m² en même matériaux. Un devis du 30 juillet 1970 estime le montant des travaux de décoration à 33.102,15 Francs.£Le 10 mai 1971, l'architecte des bâtiments de France R. Salvagnac émet un avis favorable à ce projet et le 5 juillet, le Préfet écrit au chef du service de la création artisitique pour lui communiquer le dossier du projet de décoration du .C.E.S. mais dans une lettre datée du 21 mai, le maire fait savoir au Préfet "qu'il importe d'éviter pour les motifs décoratifs exposés aux intempéries l'utilisation de mosaiques ou de céramiques". Il prétexte que les variations climatiques, les effets du gel vont faire se dégrader rapidement de telles décorations, il donne comme exemple les mosaiques et céramiques qui ornent les fontaines.£La validation du projet de décoration ne semble pas avancer car le principal puis le Préfet demandent des informations à son propos dans deux courriers datés du 23 et du 30 novembre 1972. La D.D.E., administration compétente, répond le 5 décembre suivant au principal que bon nombre de dossiers sont encore en instance, ce que confirme le 19 décembre un courrier adressé au préfe : le projet n'a pas pu être examiné par la commission du 1 % étant donné le grand nombre de dossiers recus par son service.£La commission nationale, réunie le 4 avril 1973, examine le projet de Dominique Foucher et observe que la solution proposée par l'artiste au problème posé est sans intérêt et que son projet témoigne d'une grande pauvreté plastique. Elle invite l'architecte à faire appel à un autre artiste.£Le 17 août 1974, le sculpteur Christian Bonino propose un nouveau projet qu'il localise sur le mur de cloture en facade extérieure, auprès de l'entrée. Le courrier précise que l'emplacement a été prévu : en application, sur ce mur, enduit de teinte grise, des éléments de béton blanc seront posés par scellement à l'aide de gougeons. "On a désiré animer ce mur plein et découpé, par un mouvement robuste mais très rythmé".£Le 25 novembre 1974, l'inspecteur d'académie émet un avis favorable au projet présenté : "la conception moderne de cette sculpture est en harmonie avec la sobriété architecturale du collège". Il valide le choix des matériaux compte tenu de l'emplacement de l'ouvre mais émet des réserves quant à son emplacement. Cependant, dans sa séance du 20 décembre suivant, le conseil municipal émet, par 18 voix sur 27 un avis défavorable à l'adoption du projet de décoration de l'entrée du C.E.S. L'opposition est fondée sur l'esthétique : la décoration projetée ne correspond ni au style des maisons du quartier ni à l'environnement et sur le fait qu'en période de restrictions budgétaires, il lui parait plus judicieux d'affecter la somme de 33.156 Francs à la construction ou à l'équipement de salles de classe plutôt qu'à l'embellissement d'un mur.£Lors de sa réunion le 19 février 1975, la commission nationale partage les réserves émises par la municipalité sur l'emplacement choisi, qui du fait de son orientation est constamment dans l'ombre et ne pourrait correctement mettre en valeur une décoration. Elle note que le bas relief proposé manque d'invention et de monumentalité et ne peut être accepté. En effet, l'épaisseur des reliefs envisagés n'est que de 30 cm alors que le mur mesure 16 m de longueur et 2,70 m de haut. Elle invite l'architecte à trouver une nouvelle prosposition. Dans sa séance du 8 juillet 1975, la commission réclame un nouvelle maquette, ce qui sous-entend que la seconde proposition de l'artiste ne convient guère.£Christian Bonino adresse donc un troisième projet le 1er septembre 1975 et joint un cliché de sa maquette. Il prévoit un nouvel emplacement à l'angle du batiment 3 (réfectoire) et du batiment 2 (classes) sur un socle enterré et sur une pelouse. La commision réunie le 20 septembre valide le projet et le Préfet signe l'arrêté validant la commande de l'oeuvre le 2 octobre suivant, la lettre de commande (marché n° 166) est approuvée le 27 novembre 1975.£Le conseil municipal désapprouve la décision et le 23 février 1976, il vote à 20 voix contre 2 pour un avis défavorable à la réalisation du projet de décoration du CES. Le 26 mai, un courrier du maire au Préfet rappelle que par deux fois, le conseil municipal a émis des avis défavorables à la réalisation des projet qui ne correspondent pas ni au style des maisons du quartier ni à l'environnement. Le maire demande de faire appel à des artistes locaux en particulier "mademoiselle Olie qui a réalisé avec beaucoup de goût et de réussite le projet de décoration de l'internat du CE..T" de Mazamet" (dont on ne trouve pas de trace).£L'installation de l'oeuvre de Bonino dans l'établissement vont être particulièrement difficiles. Le 23 juillet 1976, une délibération du Conseil municipal s'oppose à l'installation de l'oeuvre dans le collège qui appartient à la municipalité. Le 22 octobre suivant, la direction du collège informe le Directeur Départemental de l'Equipement par téléphone que le maire a donné l'ordre d'interdire l'accès de l'établissement à Christian Bonino pour effectuer la mise en place de l'oeuvre. Un courrier du maire, adressé trois jours plus tard au Préfet confirme l'intention du maire d'empêcher l'installation de l'oeuvre prévue pour le 3 novembre. Ce dernier rappelle au maire, dans un courrier daté du 29 octobre, que le conseil municipal, informé régulièrement du dossier est resté silencieux pendant 3 mois après la dernière notification et que les décisions prises sont irrévocables. Il semble toutefois que la mise en place de l'oeuvre ait été empêchée.£Le 28 janvier 1977, le principal écrit à l'Inspecteur d'académie pour l'informer que l'artiste s'est présenté le 26 janvier pour procéder à la livraison de la décoration. Une réunion s'est tenue en concertation du commissaire de police, des représentants de la municipalité, des représentants des services de la DDE et l'artiste. Un accord a finalement été adopté, un procès-verbal signé par les diverses parties constate que l'ouvre a été livrée sur le territoire de la commune de Mazamet en parfait état et confiée à la municipalité qui l'a entreposée dans un local communal. On ignore la date exacte de son installation dans le collège.
Sculpture en béton moulé posée sur socle carré.
h = 234 ; la = 130 ; pr = 95
L'oeuvre est non figurative mais elle pourrait figurer un arbre
La signature est gravée en creux dans un angle du socle.
fissures sur l'angle opposé à la signature. Nombreux écaillements. Présence de mousse et de lychens.
rchives Nationales Fontainebleau, côte 198804660/105
Archives Départementales du Tarn, côte 1076W52
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