Le mobilier rassemblé dans la maison de Claude Simon à Salses-le-Château est constitué d'objets dont les plus anciens remontent au 16e et au 18e siècle. Beaucoup sont des objets dont l'écrivain a hérité, d'autres ont été rassemblés par lui et ses proches au cours de sa carrière et ils ont été ainsi disposés dans une demeure ancienne qui a visiblement été réaménagée par l'écrivain et qui lui ressemble.

Marie-Claude Grégoire, le maire du village disait lors de l'inauguration de la plaque commémorative de Claude Simon le 13 mai 2006 : "cette maison est à l'image de son oeuvre, déstructurée en apparence, et pourtant minutieusement étudiée. Elle représente leur passion commune [celle de Claude Simon et de son épouse Réa] pour la pierre et la terre, pour la vigne et la lumière, comme si investir cette demeure signifiait forcément respecter la nature environnante."

Le confort de la demeure est spartiate, comme celui d'une maison où l'on séjourne temporairement, mais les nombreux objets qui y sont conservés évoquent les origines de l'écrivain, l'histoire de sa famille, son parcours et ses inclinations.

Parmi les objets les plus anciens, on remarque 4 carreaux de céramique assemblés dans un cadre, visibles dans l'entrée. Ils peuvent être datés du 16e siècle et ont sans doute une origine extérieure à la demeure. En revanche, la plaque de cheminée de facture allemande, datable du milieu du 18e siècle qui se remarque accrochée au mur dans l'entrée provient certainement de la cheminée du grand salon du premier étage. De même, le miroir rocaille du bureau d'hiver pourrait être un élément ancien du mobilier de la maison.

Dans le grand salon, un plat en faïence, orné d'une scène de chasse, est aussi datable du 18e siècle, les porcelaines chinoises ou japonaises du rez-de-chaussée pourraient être de la même époque de même que quelques vases transformés en pieds de lampe, mais l'essentiel du mobilier de la maison appartient au 19e siècle. La plupart des estampes collectionnées et encadrées sont des reproductions d’œuvres plus anciennes comme le célèbre Speculum Romanae Magnificentiae dont les gravures originales, datées de la fin du 16e siècle, sont conservées au Metropolitan museum de New York. Quelques meubles sont à signaler comme le canapé à oreilles, l'encoignure ou la commode du grand salon.

De nombreux bibelots rappellent le passé viticole de la propriété : porte de cuve de vinification, robinets de cuves ou de futs, braseros, bouteilles ou cruches à usage vinaire. D'autres attestent de l'activité de l'écrivain : bureau, table de travail, coupe papier, ciseaux, livres et bibliothèques. Le reste est lié à la vie quotidienne dans un foyer traditionnel : vaisselle, four, évier...

L'inventaire exhaustif du mobilier reste à réaliser, une bonne partie est remisée dans les combles et les pièces liées à l'activité viticole de la propriété n'ont pas été vues.