Dossier thématique IM66004613 | Réalisé par ;
Chabbert Roland (Rédacteur)
Chabbert Roland

2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général

depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie

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  • enquête thématique régionale, grenat de Perpignan
épingles à cravates ornées de grenats
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  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental des Pyrénées-Orientales
  • (c) Institut du grenat

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  • Aires d'études
    Pyrénées-Orientales

L'épingle à cravate est un accessoire de mode né au milieu du XVIIIe siècle en Angleterre en accompagnement du noeud Ascot qui, si l'on en croit la tradition, aurait fait son apparition au cou du roi Édouard VII alors qu’il assistait à la célèbre course de chevaux. Ce nœud consiste à passer 2 fois autour du cou la cravate dont les pans assez longs qui retombent sur la poitrine sont croisés et retenus par une épingle.

L'épingle à cravate dérive très probablement de l'épingle à jabot qui se composait de 2 épingles, une de dimensions plus petites que l'autre et qui étaient reliées entre elles par une courte et fine chaine. L’homme élégant porte alors une chaîne de montre, une bague, des boutons de manchette et une épingle de cravate. Si la perle est l’ornement le plus courant, bijoutiers et joailliers en feront des petites merveilles, en particulier Frédéric Boucheron (1830-1902) qui a fait beaucoup travailler le sculpteur-ciseleur Louis Rault (1847-1903) visibles aujourd'hui dans la collection du comte Nissim de Camondo, donnée au musée des Arts décoratifs en 1933.

Le talent des orfèvres qui composent les épingles à cravate réside à la fois dans les sujets et les matières utilisées. La plupart des figurines ne dépassent pas deux centimètres et regroupent parfois près d’une dizaine de pierres fines. Les orfèvres catalans proposent des épingles dont les têtes ont des formes diverses : trèfle, fer à cheval, insecte, croissant de lune, fleur ou élément de ponctuation.

La bijouterie d'Augustin Colomer (1893-­1973), conserve un carnet de modèles de bijoux qui présente deux pages d'épingles à cravates différentes.

Cet accessoire, très populaire au XIXe et durant la première moitié du XXe siècle sera peu à peu remplacé par la pince à cravate, plus pratique et qui se fixe à mi-hauteur sur la cravate afin de la maintenir solidaire avec la chemise. Il tombe en désuétude peu après la Première Guerre mondiale. Il n'est plus porté, mais il reste très recherché et apprécié par les collectionneurs.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle

Le but premier de ce genre d'épingle est de maintenir la cravate bien droite sur la chemise. Les épingles disposent d'une petite barre métallique à passer dans l'un des trous de bouton de la chemise. Pointue, elle traverse la cravate et laisse comme seule partie visible le haut de l'épingle, généralement empierré et de forme variée.

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Institut du Grenat
(c) Conseil départemental des Pyrénées-Orientales
(c) Inventaire général Région Occitanie
Chabbert Roland
Chabbert Roland

2002-2008 : chercheur associé à l'Inventaire général

depuis 2008 : cbercheur à l'Inventaire général d'Occitanie

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