Dossier d’œuvre objet IM65002616 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, jardins remarquables
monument funéraire de Placide Massey
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental des Hautes-Pyrénées

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hautes-Pyrénées - Tarbes
  • Commune Tarbes
  • Adresse rue Sain-Jean
  • Emplacement dans l'édifice le long de l'allée centrale, dans l'axe de l'entrée, côté nord.
  • Dénominations
    monument funéraire
  • Titres
    • monument funéraire de Placide Massey
  • Parties constituantes non étudiées
    dalle funéraire, buste, socle d'oeuvre décorative

Dès l'année 1854, le conseil municipal de Tarbes souhaite honorer la mémoire de Placide Massey par un monument funéraire. On songe à une plaque commémorative qui serait scellée sur un emplacement en vue dans le domaine, et à un buste placé dans une salle du futur musée.

Le choix s'oriente vers un monument funéraire placé au-dessus de la tombe au cimetière Saint-Jean. Un projet est présenté par Jean-Jacques Latour en mars 1855 : il se composait d'un socle élevé, surmonté d'une stèle à couronnement circulaire, sur lequel aurait été fixé un médaillon sculpté à l'effigie de Massey. Un autre projet d'auteur non mentionné, en marbre polychrome blanc et noir, est aussi rejeté (C.M. 20 août 1857) au profit du projet présenté par l'architecte de la Ville Tiffon (C.M. 6 octobre 1857) qui travaillait au même moment au château d'Odos. Le monument est prévu en marbre à jaspures noires et blanches issu des carrières d'Anclades près de Lourdes, le socle en marbre de Saint-Béat. Le travail de sculpture est réalisé par Henri Nelli. La maquette en serait conservée par le musée.

A l'invitation du maire, le vicomte de Lagarde, une cérémonie commémorative est organisée le vendredi 19 novembre 1858 à la mémoire de Placide Massey pour l'inauguration de son nouveau tombeau. Elle se déroule à l'église Saint-Jean puis au cimetière de cette même paroisse, sur la nouvelle tombe de Placide Massey où s'élève le monument qui vient d'être élevé, surmonté d'un buste en bronze. Le récit de l'événement est restitué le lendemain par le journal ""l'Ere Impériale"". Il atteste l'authenticité de l'oeuvre ainsi que le nom du jeune sculpteur Henri Nelli (1834-1903), dont ce serait une des premières oeuvres.

Toutefois, il est fortement reproché au buste en bronze de reproduire les traits émaciés d'un masque mortuaire et non les traits de l'homme encore bien présent dans la mémoire locale. Il est annoncé le remplacement de ce buste par un buste en marbre aux traits plus vivants. Le buste actuellement en place, en marbre, est donc le deuxième buste, signé H. Nelli, daté : 1859 (rétribué 1.000 f).£Les documents consultés ne disent pas dans quelles conditions avait été fait le premier buste. Cependant, le masque mortuaire de Placide Massey a bel et bien existé. Il fut très probablement réalisé par le plâtrier Montaut (C.M. n° 18560087 et n° 18570145) qui réclame à plusieurs reprises son paiement (100 f). Ce masque aurait été affecté, au cours du solde de l'héritage de Massey, à la famille Lécussan (pharmacien). Retrouvé par Louis Caddau en 1922 chez leurs descendants Rozière-Brouste, il était d'une ressemblance frappante avec les portraits peints réalisés par Sans. A la suite de son enquête, Louis Caddau a pu affirmer que le buste réalisé par Nelli pour le cimetière est plus conforme à ces portraits que celui du jardin (voir IM65002609).

Il était prévu de garnir la corbeille rectangulaire des fleurs qu'aimait Placide Massey et de planter des ""arbres verts de l'essence la plus rare"" pour l'ombrager.

Quelques années plus tard (1878), un autre monument, conçu à la mémoire d'Antoine Brauhauban, sera réalisé par Henri Nelli, en face de celui de Massey, sur le même principe, le long de la grande allée du cimetière.

Le monument occupe une place d'honneur, au milieu de l'allée centrale du cimetière, sur son côté nord. Il est situé au milieu d'un parterre carré engazonné, et enclos dans une clôture basse en ferronnerie à motifs de festons entrelacés.

Le monument est en marbre blanc parcouru de veines grises et ocrées. De plan carré, il se compose d'une suite d'éléments étagés générant un effet ascensionnel. Le socle est posé sur un soubassement à gradins en marbre de Saint Béat, avec première marche biseautée et deuxième marche moulurée en doucine avec tore et scotie. Cette dernière assure la transition avec une stèle massive de section carrée qui constitue l'essentiel du monument. Cantonnée par quatre torches renversées, flammes vers le bas, la stèle se termine en partie haute par un étage en biseau qui porte un décor en bas-relief de guirlandes florales retenues aux angles par des anneaux enrubannés.

Les motifs de fruits et de fleurs ne sont pas choisis de façon conventionnelle mais correspondent aux recherches menées par Placide Massey durant son activité de botaniste : on y reconnaît le melon, la pomme, la poire, la rose et le dahlia ainsi que d'autres espèces horticoles comme la marguerite, le coquelicot, des fleurs des champs.

Une médaille de chevalier de la Légion d'Honneur pend sous la rose centrale de la guirlande, sur la face antérieure de la stèle. Des couronnes végétales s'accrochent à la pointe inversée des candélabres pour orner les angles d'arête de la stèle : elles reprennent les motifs attendus de la couronne en feuille de chêne, en feuilles et fleurs de laurier, en feuilles de cyprès, en feuilles et fleurs d'immortelles.

Chaque face de la stèle est gravée d'inscriptions qui ont été rehaussées à l'encre noire pour plus de lisibilité sur le fond pâle du marbre. On peut lire sur la face antérieure ""A PLACIDE MASSEY / La Ville de Tarbes / reconnaissante"", sur la face postérieure ""Né à Tarbes en 1777 / décédé en 1853 / Directeur des Jardins / et Pépinières de la Couronne / pendant 40 ans / Chevalier de la Légion d'Honneur"". Sur la face orientale est sculpté en léger relief un herbier ouvert : sur la page verso on peut lire ""Flore des Pyrénées"", sur la page recto est figurée une plante, et on peut lire en-dessous ""Il fut un botaniste / aussi modeste que savant"" tandis que sur la face occidentale de la stèle, côté ouest, le texte extrait de son testament est devenu illisible en raison des intempéries ""Je donne à la commune de Tarbes, ma ville natale, tous les immeubles que je possède sur son territoire, soixante actions du chemin du Nord, une rente de 500 fr. placée en tontine (testament du 1er juillet 1853)"". Le buste, orienté vers l'allée d'honneur du cimetière est lui-même élevé sur un piédestal à section carrée qui fait suite à la stèle. La tête est ceinte d'une couronne de cheveux, le visage anguleux et émacié est encadré de favoris, les orbites creusées, les lèvres fines. Le personnage est vêtu d'une redingote à haut col et double boutonnage, d'une chemise à col fermé et d'une cravate nouée en lavallière.

  • Catégories
    sculpture
  • Structures
    • revers sculpté
  • Matériaux
    • marbre veiné
  • Mesures
    • h : 200 cm
  • Iconographies
    • personnage historique
    • portrait
    • rétrospectif
    • sur support
  • Précision représentations

    Buste de Placide Massey probablement d'après son masque mortuaire, sur stèle commémorative.

  • Inscriptions & marques
    • signature
    • date
    • épitaphe
    • dédicace
  • Précision inscriptions

    signature, date : H. NELLI 1859 ; épitaphe, dédicace : à la mémoire de Placide Massey bienfaiteur de Tarbes, extraits de son testament

  • État de conservation
    • altération biologique de la matière
    • repeint
  • Précision état de conservation

    visage érodé ; repeint sur inscriptions à la peinture noire

Champs annexes au dossier - Objets mobiliers

  • AGREGEE
  • CADA
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • INTE
  • NOTB_G Brianti Sylvio. Traces d'artistes : dictionnaire de l'art moderne et contemporain dans les Hautes Pyrénées de 1900 à nos jours. Tarbes, Edicité, 1010. 367 p.£Caddau Louis, Ramond ou Massey ? dans Revue des Hautes-Pyrénées, 1922, pp. 190-195.£Tilloles Sylv
  • NOTB_S L'ère impériale, Journal des Hautes-Pyrénées, n° 138, samedi 20 novembre 1858 : chronique locale.£Délibérations du Conseil municipal en date du 20/11/1854 (n° 18540332), du 3/02/1857 (n° 18570103), du 20/08/1857 (n° 18570191 : rejet d'un projet de monumen
  • OBS2
  • PAYS
  • PETA2
  • REF_MED
  • REF_MED1
  • REFER
  • TICO1
  • TYPE
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VOIR_AUSSI IM65002609
  • WCOM
  • IMP 09112023_R_004
  • REFCCRP non
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental des Hautes-Pyrénées