Dossier d’œuvre objet IM65002609 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, jardins remarquables
monument : buste sur piédestal de Placide Massey, ancien jardin botanique dit Jardin Massey actuellement jardin public
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hautes-Pyrénées - Tarbes
  • Commune Tarbes
  • Adresse rue Massey
  • Emplacement dans l'édifice à l'entrée sud-ouest du Jardin Massey, devant l'école des Arts et de céramique
  • Dénominations
    monument
  • Titres
    • Placide Massey
  • Parties constituantes non étudiées
    pilier, buste, socle d'oeuvre décorative

Dès le décès de Placide Massey (1853), l'intention de la Ville de Tarbes est d'honorer la mémoire de son bienfaiteur sur le lieu même de sa donation.

Mais dans un premier temps, seul le monument funéraire du cimetière est réalisé (1858). L'intention de consacrer un monument dans le Jardin Massey ressurgit en 1866, suite à l'intervention du sculpteur Henri Nelli lui-même, soutenu par Achille Fould, qui propose une esquisse de statue pour laquelle il a travaillé avec le statuaire Eugène Bodin de Paris. Il propose un portrait de Massey en jardinier du roi, proposition rejetée par la municipalité qui estime honorer suffisamment par ailleurs le legs de Massey.

En 1875, (C.M. 6/09/1875) la Ville reprend la décision d'ériger un buste de Placide Massey sur une colonne de marbre blanc au centre de la grande pelouse, face à la tour, et de l'inaugurer en 1876. Une somme de 3.000 f. est votée, une commission aussitôt nommée pour suivre le projet. Un concours est organisé sur le thème ""Massey royal artiste"". Cinq artistes sont sélectionnés, parmi lesquels figure à nouveau Henri Nelli.

Henri Nelli (1834-1903) appartient à une famille de marbriers (sculpteurs et statuaires) originaires de Carrare. Son père Etienne s'est installé à Tarbes en 1808 où il ouvre en 1814 un atelier de sculpture. Frère cadet de Joseph déjà formé et connu pour ses bustes et portraits, Henri avait réalisé en 1858 le premier buste en bronze du monument funéraire à Massey (cimetière Saint-Jean), suivi d'une deuxième exécution en marbre en 1859.

Après le concours de 1875, les choses stagnent car les ressources sont épuisées. Le crédit est annulé, faute d'emploi. L'idée n'est reprise qu'en février 1877, avec des hésitations sur le programme : buste ou médaillon ? C'est le médaillon qui est voté, à l'encontre de l'avis des artistes qui préfèrent le buste. Il faut pourtant attendre la fin de l'année 1880 (à quelques mois de l'ouverture du musée) pour que le vote d''un crédit de 4.700 f. débloque le projet. On reprend alors, à fin d'exécution dans les plus brefs délais, la proposition du sculpteur Henri Nelli qui a fait évoluer la proposition puisqu'il s'agit d'une commande de monument avec buste. Devenu entretemps membre du Conseil municipal, Nelli fera l'objet de critiques pour ce choix soupçonné de favoritisme, mais que la municipalité refuse de remettre en cause.

En août 1881, Nelli demande de remplacer la pierre de Lourdes prévue pour le socle par le marbre de Saint-Béat, ceci engageant un surcoût de 2.714 f. En septembre 1882, le travail étant achevé, la réception des travaux a lieu. Le monument est d'abord installé en avant de la façade méridionale du musée, sur un parterre fleuri orné des lettres ""P. MASSEY"" (cf. cartes postales, vers 1910, cote : ADHP 5 Fi 440/267 et 5 Fi 440/268). Il consiste en une lourde colonne commémorative dont le le fût, prismatique, porte un décor crénelé de style pastiche néo-médiéval. Le buste est placé au-dessus du monument. Paraissant alors perché, il donne lieu à une chanson moqueuse. En 1900, le buste est descendu pour être placé sur un piédestal à l'assise en volute, plaqué contre la colonne. Ceci explique que le revers du buste soit aplani et l'arrière du col échancré. La représentation du personnage, en chemise ouverte et cape, se veut conforme à la représentation de Massey en jardinier infatigable du roi.

Suite à une erreur d'identification, il semblerait cependant que Nelli ait utilisé pour ce travail une représentation de masque mortuaire faussement attribué à Massey. Il s'agirait en réalité de celui de Ramond de Carbonnières, conservé dans les réserves du musée, comme cela a été attesté en 1922 par Louis Caddau, après une enquête minutieuse. C'est à la suite de la reconnaissance de cette erreur que la toute nouvelle Commission des Beaux-Arts demande le transfert du monument, après transformations, dans un endroit plus intime du jardin, devant l'école des arts et de céramique. On y recompose un monument allégé en réutilisant les éléments de l'ancienne colonne mais tronquée à la moitié. Au lieu d'être plaqué sur le côté, le buste est placé au-dessus de la colonne, le visage tourné vers le jardin.

Le monument est installé devant la façade de l'Ecole des arts et de céramique de Tarbes, à proximité de l'entrée sud-ouest du Jardin Massey donnant sur la rue Massey (place Henri Bordes).

Il se compose d'un pilier polygonal, en marbre gris clair de Saint-Béat, qui s'amincit de la base vers le couronnement. La base est constituée d'une plinthe crénelée, d'une bague lisse ornée de rosettes puis d'un tore demi-cylindrique surmonté d'une scotie. Le fût du pilier s'élève en s'amincissant, souligné par des stries horizontales formant assises, jusqu'aux moulurations qui supportent le couronnement. Celui-ci est composé de petits frontons triangulaires où se lisent des inscriptions (P. Massey donateur du jardin / botanique / horticulture) alternant avec des motifs floraux gravés, inspirés d'un herbier, où l'on peut reconnaître notamment la fameuse ""ramondia pyrenaica"" dédiée à Ramond de Carbonnières.

Le piédestal est surmonté d'un buste d'homme réalisé en marbre blanc d'Italie. Bien que l'identité du sujet soit clairement affichée, on note qu'il existe, au niveau du visage, peu de caractère de ressemblance avec les autres représentations de Massey (portraits sur toile). L'homme est représenté vêtu d'une cape largement ouverte laissant voir un col de chemise bien échancré qui dégage le cou. Les traits fermes sont ceux d'un homme mûr. Le visage est encadré de favoris, le front dégagé mais les cheveux restent abondants surtout sur le dessus et l'arrière de la tête. Les deux bras repliés retiennent le plissé du manteau. Seule en émerge la main droite qui tient une branche feuillue portant une poire. Tourné vers le jardin, le buste de Massey semble contempler son oeuvre.

  • Catégories
    sculpture
  • Structures
    • revers plat
  • Matériaux
    • marbre
  • Iconographies
    • personnage historique
    • homme de sciences
    • botanique
  • Précision représentations

    personnage historique : Placide Massey, expert en horticulture et botanique, ancien directeur des Jardins de la Couronne, créateur du Jardin Massey de Tarbes

  • Inscriptions & marques
    • inscription donnant l'identité du modèle

Champs annexes au dossier - Objets mobiliers

  • AGREGEE
  • CADA
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • INTE
  • NOTB_G Brianti Sylvio. Traces d'artistes : dictionnaire de l'art moderne et contemporain dans les Hautes Pyrénées de 1900 à nos jours. Tarbes, Edicité, 1010. 367 p.£Caddau Louis, Ramond ou Massey ? dans Revue des Hautes-Pyrénées, 1922, pp. 190-195.£Tilloles Sylv
  • NOTB_S La Petite Gironde, 20 septembre 1922.£Deux cartes postales anciennes, vers 1910 (ADHP : 5 Fi 440/267 et 5 Fi 440/268).
  • OBS2
  • PAYS
  • PETA2
  • REF_MED
  • REF_MED1
  • REFER
  • TICO1
  • TYPE
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VOIR_AUSSI IM65002616
  • WCOM
  • IMP 09112023_R_004
  • REFCCRP non
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental des Hautes-Pyrénées
Édifice