Dossier d’œuvre objet IM65000472 | Réalisé par
  • inventaire topographique
peinture monumentale romane du cul-de-four, église paroissiale Saint-Calixte
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental des Hautes-Pyrénées

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bordères-Louron
  • Commune Cazaux-Fréchet-Anéran-Camors
  • Lieu-dit Saint-Calixte
  • Emplacement dans l'édifice choeur, cul-de-four

La figure traditionnelle du Christ Pantocrator accompagnée du collège apostolique, dont seules les têtes sont visibles, est peinte à la conque absidiale. Dans les Pyrénées, c'est une iconographie qui se multiplie à partir du milieu du 12e et au 13e siècle et qui souligne la dévotion christique où l'aspect majestueux et statique des disciples domine.

Dans l'inscription, les lettres qui semblent être alpha et oméga (1ère et dernière lettres de l'alphabet grec), sont un renvoi aux citations du livre de l'Apocalypse (Ap I,8 ; XXI, 6 ; XXII, 13.) et signifient que le Christ est le début et la fin du monde. De part et d'autre dans l'inscription il y a saint Pierre et Roma qui pourraient évoquer l’Église.

Le programme iconographique choisi pour ces peintures est comparable à de nombreux ensembles catalans connus mais leur style est plutôt a rapprocher des peintures aragonaises (comme celles de l'église de Saint-Jean-Bautista de Ruesta conservées au musée diocésain de Jaca). Corroborant ainsi ce lien artistique existant entre les deux versants de Pyrénées durant tout le Moyen Age.

Cette peinture de transition où se mêle la tradition d'une composition dédiée au Christ et la nouveauté dans un ensemble pictural encore très figé mais à l'ornementation foisonnante peut être daté de la fin du 12e siècle ou du début du 13e siècle. Elle s'intègre à la petite dizaine d’œuvres romanes des Pyrénées françaises et fait partie des deux seuls exemples de décors de cette période conservés dans le département avec les peintures de la chapelle d'Eget à Aragnouet dans la vallée voisine.

  • Période(s)
    • Principale : limite 12e siècle 13e siècle
    • Principale

La gamme colorée employée est étendue. Les couleurs sont utilisées par minces couches transparentes, très diluées. Elles sont juxtaposées ou superposées mais jamais dégradées.

Divers motifs décoratifs remplissent le moindre espace vide : grecques, pointillés, résilles...

Les drapés sont traités comme un motif décoratif propre sans rendu de mouvement.

Les formes sont cernées d'un double trait noir et blanc. Les visages sont soulignés d'un large trait noir aux pommettes faites d'un rond noir.

  • Catégories
    peinture murale
  • Matériaux
    • enduit, support fresque
  • Iconographies
    • Christ bénissant
    • les apôtres
    • Tétramorphe
    • ornementation, à ruban plissé, à perle
  • Précision représentations

    Dans une mandorle aux motifs d'ondes blanches sur un fond bleu, le Christ en Majesté se détache sur un fond vert. Il trône sur un siège aux montants colonnes et bénit de la main droite en présentant de la gauche le Livre ouvert de la Vie.

    Les symboles des évangélistes entourent la mandorle. On distingue l'ange de saint Matthieu, à la gauche du Christ, et deux pattes arrières à sa droite qui pourraient appartenir au taureau de saint Luc ou au lion de saint Marc. Deux séraphins, caractérisés par leurs trois paires d'ailes recouvertes d'yeux, ferment la composition.

    Deux larges bandes décoratives terminent ce registre ; en haut sur un fond noir des arbustes vivants du côté gauche semblent secs du côté droit ? La bande du bas est décorée d'un large ruban plié multicolore rehaussé de traits noirs et de pointillés blancs.

    Sous ces bandes, une inscription est peinte en noire introduisant la représentation d'un collège apostolique peint au dessous sur le mur de l'abside.

    Celui-ci débute au nord par un personnage souriant et nimbé plus grand que les autres saints. Une petite fenêtre décorée de rinceaux le sépare du reste du groupe. Puis viennent Thomas, Jean et Philippe et la petite fenêtre d'axe ornée d'une Dextera Domini (main de Dieu). Le collège se poursuit avec Pierre, Paul et André. Ce défilé incomplet doit certainement se poursuivre de chaque côté du mur sous les contreforts mis en place lors de la pose du retable.

  • Inscriptions & marques
    • inscription concernant l'iconographie, latin, partiellement illisible
    • date, lecture incertaine
  • Précision inscriptions

    Inscription donnant le nom des apôtres. Transcription incomplète et incertaine : ...TOME / (LI)HET(U) / S IOANN(I)S / S(ANCTUS) FILIPECAN / PETRE / (M)CC /ROMA /S(ANCTUS) PAULE /S(ANCTUS)(PIARI) /S(ANCTUS) AND...Proposition de traduction : Thomas, Jésus (?) saint Jean, saint Philippe....Pierre, Alfa Oméga (?), Rome, saint Paul, ????, Saint André

  • État de conservation
    • oeuvre dissimulée
  • Précision état de conservation

    La peinture a été en partie cachée dans sa partie supérieure lors de la mise en place du retable en 1711. La portion inférieure est dissimulée au 15e siècle par la mise en place d'un nouveau décor du chœur : peintures et retable les scènes de la Passion. Un badigeon blanc recouvre encore partiellement la peinture romane.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre immeuble, 1944/05/26
  • Précisions sur la protection

    immeuble par nature bénéficiant de la même protection que l' édifice

  • Référence MH

Bibliographie

  • Decottignies (Sylvie), Péquignot (Claire), L'église Saint-Calixte de Cazaux-Fréchet (Hautes-Pyrénées) : son architecture et ses décors monumentaux, dans Actes du 52e Congrés de la Fédération historique de Midi-Pyrénées, Saint-Gaudens 25, 26, 27 juin 1999,

Date(s) d'enquête : 1995; Date(s) de rédaction : 1996, 2025
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental des Hautes-Pyrénées
(c) Pays des Nestes
Édifice
église paroissiale Saint-Calixte

église paroissiale Saint-Calixte

Commune : Cazaux-Fréchet-Anéran-Camors
Lieu-dit : Saint-Calixte