Pièce unique dans le département du Lot, cet édicule orné de roses et bâtons écotés est un tabernacle de la fin du 15e ou tout début du 16e siècle.
- enquête thématique départementale
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Lot - Marches du Sud-Quercy
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Commune
Aujols
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Emplacement dans l'édifice
chapelle des fonts baptismaux
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Dénominationstabernacle
La forme des bases prismatiques et la présence de roses et bâtons écotés, motifs sculptés apparus à Cahors vers 1480-1490, conduisent à proposer une datation de cet édicule à la fin du 15e ou début du 16e siècle. L'inscription en lettres gothiques ("Ibi moratur IHS" qui peut se traduire par "Ici demeure le Christ") permet de confirmer la fonction de tabernacle ou réserve eucharistique ; sans cela, il aurait pu s'agir d'une armoire à reliques ou d'un cénotaphe. Le commanditaire de l'œuvre n'est pas connu, malgré les trois fleurs de lys sur le blason couronné qui pourraient correspondre aux armes de France (il y manque cependant les émaux) ; à défaut d'une attribution au roi de France, il pourrait s'agir d'un simple ornement ou d'une évocation indirecte à mettre en relation avec les seigneurs d'Aujols Raymond de Cardaillac, nommé sénéchal du Quercy par Louis XI en 1490, ou son fils Jacques de Cardaillac, lui -aussi sénéchal du roi en Quercy et qui déclare posséder en 1504 toutes justices sur Aujols.
L'emplacement d'origine du tabernacle n'est pas connu : il a été remonté dans la chapelle baptismale, probablement au 19e siècle, placé dans un mur moderne au-dessus d'une cuve surmontée d'un chapiteau lui-même en remploi, après avoir été doté de nouvelles portes et en partie restauré (au moins trois des cinq fleurs sur la couronne paraissent refaites).
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Période(s)
- Principale : limite 15e siècle 16e siècle
Petit édicule, le tabernacle adopte la forme générale d'un parallélépipède vertical, imitant une maison avec un toit à deux pans. Taillé et sculpté dans un seul bloc de calcaire, il est enchâssé en remploi dans la maçonnerie d'une chapelle latérale de l'édifice, placé au-dessus d'une cuve baptismale elle-même posée sur un chapiteau et une colonne tronquée.
Au milieu de la face principale, deux logements cintrés de largeur différente, placés côte à côté, servent de réserve eucharistique : ils sont fermés par deux portes en bois avec pentures métalliques. L'ensemble est rehaussé de différentes sculptures en bas-relief : deux pilastres à baguettes reposant sur des bases forment une bordure prolongée, en haut, par une corniche soulignant le toit et, vers le centre, une baguette cintrée et un tore ; trois bas-reliefs de taille identique sont disposés à l'horizontale en partie basse sous les portes ; deux blasons sont placés respectivement l'un au fronton, l'autre au-dessus des portes ; une inscription est taillée en réserve juste au-dessus des deux portes. Le tabernacle présente plusieurs badigeons recouvrant la pierre, essentiellement blancs ou ocres, mais aussi peut-être colorés, des traces de noir et jaune sous-jacent apparaissant au niveau des bases, baguettes et roses.
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Catégoriessculpture
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Matériaux
- pierre, calcaire taillé
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Précision dimensions
dimensions non prises
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Iconographies
- ornement végétal, ros
- fleur de lys
- fleurons
- bâton
- feuille de chêne)
- symbole christique, I.H.S.
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Précision représentations
L'édicule présente des bases prsimatiques et un réseau de baguettes et tores imitant des bâtons aux branches écotées, et trois roses sur la partie inférieure. En partie haute du fronton, un premier blason surmonté d'une fleur de lys porte le titulus du Christ, IHS, aux lettres entrelacées. Au centre, au-dessus des portes, un deuxième blason surmonté d'une couronne à cinq fleurons porte des armoiries (trois fleurs de lys, deux en haut, une en dessous).
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Inscriptions & marques
- dédicace
- devise
- armoiries, (non identifié)
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Précision inscriptions
Dédicace : IHS ; devise : Ibi moratur IHS ; armoiries non identifiées : trois fleurs de lys
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État de conservation
- bon état
- remontage
- oeuvre transformée
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Précision état de conservation
L'oeuvre a été remontée dans la maçonnerie de l'édifice et a connu une réfection de tout ou partie des fleurs de la couronne (restituées au ciment ?)
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Bibliographie
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Bru (Nicolas), Le mobilier des églises du Moyen Age dans le Lot, Toulouse, Editions Région Midi-Pyrénées, 2014, 124 p., collection "Patrimoines Midi-Pyrénées".
Documents multimédia
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https://patrimoines.lot.fr Mobilier des églises médiévales