L'autel-tombeau est orné de faux marbres peints et d'un bas-relief en applique figurant l'agneau de l'Apocalypse, posé sur le livre des sept sceaux.
Le tabernacle présente une plinthe ornée d'une frise de rinceaux de feuille d'acanthes se rejoignant sur une rose pour la partie centrale (correspondant au bouton du tiroir placé sous la porte) et jaillissant d'un panier en osier tressé sur les côtés. La partie centrale, en forme d'urne parallélépipédique à pans légèrement de biais, présente une porte ornée du Bon Pasteur (Christ portant l'agneau sur ses épaules), entourée de deux pilastres composés de figures masculines imberbes ou anges-termes en buste (croisant les mains sur leur poitrine et accompagnés d'une chute de fruits et fleurs), et coiffée d'une nuée d'angelots avec des rayons. Les niches latérales en plein cintre et surmontée d'un enroulement végétal accueillent deux statuettes, celle de gauche ayant disparu à une date indéterminée (présente sur une photographie de 1975), celle de droite figurant un personnage non identifié (probable évangéliste barbu et portant un livre ouvert). Les ailes ou joues du tabernacle présentent chacun un bas-relief de format rectangulaire vertical orné d'une scène historiée (à gauche, saint Laurent tonsuré, vêtu d'une dalmatique de diacre et tenant le grill de son martyre ; à droite, une probable représentation de la lapidation de saint Etienne, attaqué par deux personnages), entourés de deux pilastres identiques à ceux du tabernacle (figurant un personnage masculin, avec une chute uniquement de fleurs ici) puis, aux extrémités, d'une volute avec feuilles d'acanthe et corne d'abondance d'où jaillissent des fleurs ; deux petits frontons étaient anciennement placés au-dessus de ces panneaux, mais ont disparu à une date indéterminée (présents sur une photographie de 1975). L'entablement du tabernacle figure une frise de rinceaux (y compris au-dessus des pilastres en lieu et place des habituels chapiteaux) et un fronton circulaire en partie centrale, surmonté de quatre têtes d'anges et d'un dôme à godrons où prenait place une croix d'autel disparue à une date indéterminée (présente sur une photographie de 1975).
Les deux panneaux placés aux extrémités gauche et droite du registre inférieur représentent deux visages de profil, regardant vers l'autel, un homme aux cheveux longs et barbu à gauche, une femme voilée à droite, probablement identifiables comme le Christ et la Vierge ; ils s'inscrivent dans un médaillon circulaire entouré de quatre panneaux peints en faux-marbres de couleur beige et marron. Les portes en rez-de-chaussée sont entourées chacune de deux personnages féminins en buste ou cariatides dont les bras sont tronqués et le vêtement en gaine s'interrompt en partie basse sur un pilastre plat.
Le cadre du tableau central de La Crucifixion présente une simple moulure en demi-rond dorée, avec des motifs végétaux gravés dans l'apprêt ou reparure aux angles et au milieu des traverses ; le montant horizontal conserve les traces de réserves non dorées qui correspondaient à l'arrière du dôme et des frontons du tabernacle, lorsque celui-ci était placé plus en hauteur qu'il ne l'est aujourd'hui suite à restauration.
Le deuxième registre ou prédelle présente, de chaque côté de la travée centrale, deux bas-reliefs séparés par des panneaux peints en faux-bois : au-dessus des portes, un panneau horizontale avec coquille au milieu de feuilles d'acanthe ; sous les tableaux latéraux, un bouquet de feuilles de laurier avec feuilles d'acanthes, qui paraît avoir été placé horizontalement alors qu'il était initialement conçu pour être vu verticalement.
Chaque travée latérale du registre médian est organisée de la même façon avec des décors ornementaux similaires en symétrique. De part et d'autre du tableau central, juste au-dessus des portes, les travées médianes sont entourées de deux pilastres canelés avec chapiteaux corinthiens reposant sur un caisson de faux-marbres, et ornées de 6 panneaux ou bas-reliefs sculptés, surmontés de deux palmes ou rameaux croisés. En haut, deux petits panneaux verticaux placés côte à côte figurent l'un deux carquois avec flèches croisés dans un décor d'enroulements et feuilles d'acanthe, l'autre une coquille inversée au milieu de feuillages et rubans ; au centre, un panneau horizontal figure semble-t-il un écu avec armoiries (arbuste ou plante de couleur verte, dont les branches se terminent par quatre fleurs rouges ; non identifiées), entouré de feuillages à la fois sculptés et peints et surmonté d'une tête féminine aux cheveux bouclés ; en bas, deux autres panneaux verticaux placés côte à côte sont ornés à gauche d'un bouquet noué de feuilles de chêne entremêlé avec des rubans dessinant la forme d'un violon, à droite d'un bouquet noué de feuilles de laurier au milieu duquel prennent place deux trompettes croisées.
L'entablement présente des motifs feuillagés en applique fixés contre la plate-bande de la corniche, restitués en trompe-l'œil peint lors de la restauration achevée en 2017.
Le fronton présente successivement de chaque côté du tableau une chute de fruits en applique (restituée de la même façon en trompe-l'œil), un pilastre avec cariatide identique à celles du registre inférieur, une volute avec grande fleur centrale d'où partent des enroulements de feuilles d'acanthes (restitués) et un pot-à-feu (restitué).