Cette petite église paroissiale, placée sous le vocable de saint Laurent est d'origine romane. A l'est, depuis le cimetière, on découvre une abside en hémicycle dont la corniche porte des modillons sculptés de masques humains ou de mufles d'animaux. A l'intérieur, les quelques éléments romans qui subsistent (bases, colonnes, ouverture en arc brisé) se trouvent dissimulés dans la sacristie.
L'édifice qui s'est greffé sur ces parties orientales n'est pas antérieur à la fin du 16e siècle. En témoignent l'appareil médiocre mais au chaînage d'angle plus soigné, la forme des baies et le portail occidental encadré d'un tore retombant sur des bases prismatiques sans l'intermédiaire de chapiteaux. Le chœur actuel, prolongeant une nef unique, est fermé par un mur droit. Il est augmenté de deux chapelles latérales au nord et au sud. Une grande tour carrée de clocher prolonge la nef au nord et, au sud, un porche ajouté à une période tardive protège les fidèles à l'entrée de l'église.
Plusieurs tableaux du 19e siècle sont conservés dans l'église. Saint Laurent tenant le gril de son martyr est représenté dans le chœur et, dans la nef, la sainte locale du château voisin de Sérénus, sainte Spérie, est figurée dans l'arbre creux où elle se cachait. Ce dernier est un don de la famille Lescure.