Le tableau connu sous le titre Sacratissimum est une copie par Jean Thorte (1890-1981), sans doute réalisée dans les années 1930, de l'œuvre de son amie Marie Marthe Louise Breton, dite "Marthe Boyer-Breton" (1860-1931).

Marthe Boyer-Breton fut peintre de genre, portraitiste, graveur et peintre sur porcelaine : élève de L. Bonnat, Dessart, Humbert et Parrot, elle fut professeur des écoles de la ville de Paris et épousa l'homme de lettres Jean Auguste Boyer, dit "Boyer d'Agen", dont la famille maternelle était originaire de Salviac et apparentée aux Passefond, propriétaires de la chapelle Notre-Dame de l'Olm. L'œuvre originale, peinte en 1898, avait été exposée en 1899 au Salon des artistes français (Paris), puis offerte à l'église paroissiale de Salviac, dans le chœur de laquelle elle fut installée en même temps qu'un autre tableau titré Chemineau (inscrit MH ; étudié ; IM46207575). Dans les années 1930, le tableau Sacratissimum fut offert à la présidence du Conseil du Canada à Ottawa par le père Gonsalve Delsuc, originaire de Salviac, représentant de la congrégation des Maristes, pour remercier le Canada d'avoir accueilli sa communauté après la loi de Séparation de l'Eglise et de l'Etat de 1905.

Jean Thorte fut l'élève de Jean-Paul Laurens, Henri Rachou et Henri Bonis à l'école des Beaux-Arts de Toulouse, et de Raphaël Colin aux Beaux-Arts de Paris en 1913. Il passa va vie à Agen, où il exerça comme peintre et illustrateur, notamment d'un ouvrage pour son ami Boyer d'Agen. Après le décès de son épouse, au moment du don du tableau au Canada, Boyer d'Agen commanda une copie de l'œuvre à Jean Thorte, qu'il signa "Jean Thorte d'après Marthe Boyer Breton" : les deux tableaux furent alors enlevés de l'église paroissiale et installés dans la maison de famille des Passefond, puis déposés dans la chapelle Notre-Dame de l'Olm voisine à une date indéterminée, jusqu'à leur restauration en 2011 qui vit leur retour dans l'église paroissiale.