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  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Gourdon
  • Commune Salviac
  • Emplacement dans l'édifice milieu de la nef, au sud

Salviac devint au milieu du XIIIe siècle une halte sur le chemin de Rocamadour vers Compostelle, motivant semble-t-il la reconstruction sur de vastes proportions de son église paroissiale dès lors placée sous le vocable de Saint-Jacques. Les pèlerins y vénéraient saint Eutrope, premier évêque de Saintes, auquel est dédiée la chapelle ajoutée au XIVe siècle au sud-ouest de la nef. L'édifice possédait encore six verrières anciennes avant 1870, date à laquelle elles furent réduites à l'état de « macédoine » par un vitrier nommé Chausseny (Boyer d'Agen, 1934). Les restes de ces vitraux sont depuis répartis en cinq fenêtres, l'une au bras nord du transept côté ouest (baie 9), celles du milieu de la nef au sud (baie 10) et de sa première travée au nord (baie 11), ainsi que celles qui se font face dans la chapelle Saint-Eutrope (baies 12 et 16). Aucun des fragments qui les composent ne paraît antérieur à la fin du XVe siècle et les morceaux les plus signifiants, armoiries, figures ou dais architecturaux, appartiennent au premier quart du XVIe. L'iconographie développée dans les verrières primitives reste difficile à déceler : hormis les vestiges de deux scènes de la Passion - l'Entrée à Jérusalem (baie 16) et la Déposition de croix (baie 11) qui devaient entrer dans un même cycle -, il subsiste le buste d'une figure en pied de grande taille, peut-être l'évêque saint Blaise d'après l'inscription qui lui est accolée (baie 9). En baie 10, la tête d'une sainte femme de même échelle peut provenir d'une Crucifixion, et les fragments mettant en scène le martyre d'un évêque (baies 10, 11 et 16), s'ils se rapportaient à la légende de saint Eutrope, devaient orner la chapelle qui lui est vouée. Chaudruc de Crazannes reconnaissait dans ceux-ci le récit de la condamnation de l'évêque de Cahors Hugues Géraud ou Géraldy en 1317, identification tôt récusée par le secrétaire du Comité historique des arts et monuments Adolphe-Napoléon Didron (Bulletin archéologique, I, 1843, p. 221). Après une restauration effectuée entre 1933 et 1936 par Francis Chigot sous la direction de Marcel Poutaraud, ces vitraux, ainsi que ceux du chœur que Victor-Louis Gesta a signés en 1881, ont été restaurés en 2002-2003 par Jean-Dominique Fleury (?) dans le cadre de la campagne générale de remise en état de l'intérieur de l'édifice menée de 1991 à 2007 par les architectes en chef François Corouge et Jean-Louis Rebière.

Une lancette avec assemblage de fragments montés en six panneaux superposés.

  • Catégories
    vitrail
  • Structures
    • lancette
  • Matériaux
    • verre transparent, en plusieurs éléments peint, polychrome, jaune d'argent
    • plomb, réseau
  • Précision dimensions

    h = 325 cm ; la = 80 cm

  • Iconographies
    • armoiries
    • décor d'architecture
    • prophète
    • ange
    • évêque
    • femme
  • Précision représentations

    Registre inférieur : sur fond circulaire bleu, un écu armorié d'argent à la bande de gueules, chargé de dix besants de gueules en orle (pièces montées en chef-d'œuvre) dans une bordure recomposée, panneau complété de fragments de décors architecturaux (début du XVIe s). 2e registre : un fragment de niche en plein-cintre flanquée de montants architecturaux ornés de statuettes de prophètes (grisaille et jaune d'argent, 1er quart du XVIe s.), panneau complété de bouche-trous. 3e registre : partie inférieure d'une scène avec le fragment d'un personnage assis en robe rouge, au milieu d'une macédoine comprenant trois têtes d'anges (le tout du 1er quart du XVIe s.). 4e registre : panneau composé du buste d'un homme de profil, de la tête d'un évêque mitré et d'une portion de damas jaune complétés de débris divers. 5e registre : au centre, la tête de grande échelle d'une femme voilée en pleurs (1er quart du XVIe s.), fond bleu circulaire environné de fragments de dais d'architecture (fin du XVe et XVIe s.). 6e registre : sommet de tourelle d'un décor architectural sur fond bleu (fin du XVe s. restauré en 2002).

  • État de conservation
    • oeuvre restaurée
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre objet, 1908/12/05
  • Référence MH

Bibliographie

  • Chaudruc de Crazannes (César-Alexandre de), « Rapport au ministère de l’Intérieur sur les vitraux peints de quelques églises du Lot, 14 novembre 1838 », Annuaire du département du Lot, 1840, p. 93-97.

  • Conseil général du Lot, Rapports et délibérations, 1874, p. 157.

  • Fourgous (Jean), A travers le Lot, Cahors, 1947.

    p. 91
  • Clary (abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, 1986.

    p. 270-271
  • Bru (Nicolas) et Cyrielle (Olivier), Salviac, église Saint-Jacques-le-Majeur, les trésors d’un édifice restauré, Conseil général du Lot, 2009.

  • Scellès (Maurice), Séraphin (Gilles) et al., « Salviac, église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur », dans Archives de pierre. Les églises du Moyen Âge dans le Lot, Milan, 2011, p. 290-291

  • BRU (Nicolas), « Le vitrail », dans Archives de pierre. Les églises du Moyen Âge dans le Lot, Milan, 2011.

    p. 108-109

Périodiques

  • Chaudruc de Crazannes (César-Alexandre de), « Sur les vitraux peints de quelques églises du département du Lot », B. monum., t. 7, 1841, p. 48-52.

  • « Session de 1840 », Bulletin archéologique, t. I, Paris, 1843, p. 166, 221.

  • « Quelles églises possèdent des vitraux peints ? », C. archéol. Montauban, Cahors et Guéret, 1865, 32e session, p. 397.

  • Albe (abbé Edmond), « Hugues Géraud évêque de Cahors », B. Soc. Études Lot, t. 29, 1904, p. 110 n. 1.

  • Daymard (E.), « Séance du 4 avril 1910, communication », B. Soc. Études Lot, t. 35, 1910, p. 111-112.

  • Boyer d’Agen (Auguste-Jean), « La Révolution à Salviac », B. Soc. Etudes Lot, t. 51, 1934, p. 155-166.

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009, 2020