Ce retable latéral de petite taille, en bois taillé, sculpté, doré, argenté et peint, présente deux registres horizontaux et trois travées verticales. Il est composé en partie basse d'une estrade à une marche, d'un autel-tombeau galbé orné de l'agneau pascal et de pattes de lion, ainsi que d'un simple gradin reposant sur deux caissons de part et d'autre de l'autel et supportant l'ensemble du registre supérieur. La travée centrale est coiffée d'un fronton curviligne avec un entablement orné d'un sacré cœur percé de deux épées, entouré de rayons de soleil et de nuages, ainsi que deux têtes d'anges surmontant les pilastres ; la niche centrale est ajourée d'une guirlande de fleurs, présente en fond deux motifs en relief figurant le soleil et la lune personnifiés autour d'une croix, et accueille une statue de Vierge de Pitié ou Piéta reposant sur un socle rajouté récemment ; les deux pilastres encadrant la niche sont ornés de motifs en applique figurant les instruments de la Passion ; l'ensemble repose sur un large et haut socle galbé de forme allongée, à l'emplacement du traditionnel tabernacle ici absent. De part et d'autre, chaque travée latérale présente une volute ornée de motifs végétaux, bordant une niche centrale à motif de coquille, accueillant une statue en buste fixée sur un imposant pied figurant les probables donateurs (un personnage féminin voilé à gauche, masculin à cheveux longs à droite), surmontée de chutes de fleurs et reposant sur une console ornée d'une tête d'ange, d'un entablement droit aux motifs chantournés en applique, et d'un registre inférieur présentant deux panneaux rectangulaires, l'un orné de motifs chantournés, l'autre d'une scène historiée (à gauche, le martyre de sainte Foy ; à droite, l'ange secourant saint Roch). La statue centrale figure la Vierge assise sur un siège, vêtue d'un voilé et d'une ample robe à collerette, portant sa main gauche sur sa poitrine, soutenant de sa main droite le corps du Christ allongé sur ses cuisses et les jambes pendant, celui-ci étant coiffé de la couronne d'épine et vêtu d'un périzonium très couvrant. L'ensemble alterne des polychromies de couleurs vives (bleus, verts, rouges) en plus des teintes claires pour les carnations, des dorures concernant les structures architecturées, les moulures en applique et les vêtements des personnages, ainsi que des argentures plus localisées (nuages du fronton et des panneaux historiés inférieurs).
Chercheur pour le Département du Lot depuis 2017. Conservateur des antiquités et objets d'art du Lot depuis 2019.