• recensement du vitrail
panneau de verrière : La mort de saint Martin ou de saint Amadour
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Gramat
  • Commune Rocamadour
  • Emplacement dans l'édifice musée (1er niveau)
  • Dénominations
    verrière
  • Titres
    • La mort de saint Martin ou de saint Amadour

Les recherches approfondies de Jean Rocacher sur le complexe de Rocamadour permettent d'envisager l'origine locale du panneau déposé dans ce musée, un médaillon de pleine couleur qui, d'après sa facture, date du début du XIIIe siècle. Il paraît provenir de l'une des deux fenêtres de l'église souterraine Saint-Amadour, bien documentée par la correspondance de l'abbé Chevalt, maître d'oeuvre de la restauration des sanctuaires de 1858 à 1872. Sa lettre adressée le 5 juillet 1858 à Mgr Bardou, évêque de Cahors, indique en effet son vœu d'y « compléter le vitrail dont il reste deux panneaux, et d'en faire exécuter un second dans le même style et dans le même ton » (Rocacher, 1985-1986, p. 154). Un courrier suivant fait état de l'évolution du projet en date du 27 août 1859 : « Les vitraux que nous retirons de Saint-Amadour sont trop précieux pour être délaissés. Nous devons les remployer aux fenêtres de l'église supérieure », c'est-à-dire l'église Saint-Sauveur, restaurée simultanément. Le travail dut incomber à Louis-Victor Gesta après qu'il eût posé à Saint-Amadour, en mars 1860, de nouveaux vitraux « à ornements sans figures dans le goût du XIVe siècle » dessinés par l'abbé Chevalt (Rocacher, 1978, p. 289-290). L'un des médaillons réutilisés à Saint-Sauveur en fut retiré en 1929 pour être présenté au musée après sa restauration par Francis Chigot. Le titre iconographique depuis retenu - la mort de saint Martin - est sans doute impropre, l'ancien décor vitré de l'église Saint-Amadour, très limité, étant plus certainement tiré de la légende de son saint patron (cf. Lieutaud, 1876 ; Albe, 1909). Le panneau déposé de Saint-Sauveur en 1929 fut aussitôt remplacé in situ (baie 1) par une copie réalisée par Chigot, qui a représenté en symétrie le songe de saint Martin (baie 2), lequel a vraisemblablement remplacé le second sujet mentionné en 1858. En 1969, le vitrail du musée a fait l'objet d'une nouvelle restauration par l'Atelier du vitrail de Limoges.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 13e siècle
  • Lieu de provenance
    Commune : Rocamadour
    Édifice ou site : crypte Saint-Amadour

Panneau circulaire avec scène sur fond bleu, cernée d'un filet perlé blanc et d'un filet rouge et surmontée de motifs architecturaux isolés par un étroit bandeau jaune qui porte une inscription fragmentaire, Panneau essentiellement composé de pièces authentiques ; quelques compléments introduits par Gesta vers 1860 ou par Chigot en 1929. Panneau remis en plombs après remplacement de quatre menues pièces jaunes autour de l'inscription et d'une autre dans le fond bleu du sommet.

  • Catégories
    vitrail
  • Matériaux
    • verre transparent, en plusieurs éléments peint, polychrome, grisaille sur verre
    • plomb, réseau
  • Précision dimensions

    d = 60 cm

  • Iconographies
    • saint Martin, ?
    • saint Amadour, ?
    • diable
  • Précision représentations

    Panneau représentant la mort de saint Martin (ou de saint Amadour, né sous les auspices du démon selon la Vita découverte en 1876) ; scène sur fond bleu, cernée d'un filet perlé blanc et d'un filet rouge, 1er quart du XIIIe s. Le saint nimbé, couché et entouré de deux groupes de trois personnages, repousse d'un geste un diable vert debout sur son lit. Scène surmontée de motifs architecturaux isolés par un étroit bandeau jaune qui porte une inscription fragmentaire, TE VOCA[...]RNUS [...] (TE VOCAT INFERNUS... d'après Lafond et la restitution sur la copie en place à Saint-Sauveur). Panneau essentiellement composé de pièces authentiques ; quelques compléments introduits par Gesta vers 1860 ou par Chigot en 1929 (couverture rouge du lit et sa bordure jaune, pièce du fond bleu à gauche de la tête du diable). Panneau remis en plombs en 1969 après remplacement de quatre menues pièces jaunes autour de l'inscription et d'une autre dans le fond bleu du sommet.

  • État de conservation
    • remontage
    • oeuvre restaurée
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler

95.M.001

Bibliographie

  • RONGIERES-DELLERE (Geneviève), Catalogue du musée d’art sacré de Rocamadour, Musée Francis Poulenc, mémoire de l’Ecole du Louvre, 1993

    p 73-79
  • CHEVALT (abbé Jean-Baptiste), Guide du pèlerin de Rocamadour, Montauban, 1862 (rééd. Toulouse, 1908).

  • ALBE (Edmond), La vie et les miracles de S. Amator, dans Analecta Bollandiana, t. XXVIII, Bruxelles, 1909.

    p. 57-71
  • ROCACHER (Jean), Rocamadour et son pèlerinage, étude historique et archéologique, Toulouse, 1979, 2 vol.

  • BRU (Nicolas), « Le vitrail », dans Archives de pierre. Les églises du Moyen Âge dans le Lot, Milan, 2011.

    p. 105 et ill.

Périodiques

  • LIEUTAUD (Victor), « La Vida de S. Amador. Texte provençal inédit du XIVe siècle (dialecte catalan) publié d’après le manuscrit de la Bibliothèque de Marseille », B. Soc. Études Lot, t. 3, 1876.

    p. 109-129
  • ROCACHER (Jean), « L’abbé Chevalt (1817-1876) restaurateur des sanctuaires de Rocamadour (Lot) », B. Soc. Études Lot, t. 99, 1978.

    p. 277-305
  • ROCACHER (Jean), « Les restaurations du sanctuaire de Rocamadour à l’époque de Louis-Philippe et de Napoléon III », Mém. Soc. archéol. Midi, t. 46, 1985-1986.

    p. 135-183
  • ROCACHER (Jean). « Les restaurations du sanctuaire de Rocamadour à l’époque de Louis-Philippe et de Napoléon III », Chronique n°3. Supplément au Bulletin de littérature ecclésiastique de l’Institut catholique de Toulouse, 1987.

  • ROCACHER (Jean). « Les restaurations du sanctuaire de Rocamadour à l’époque de Louis-Philippe et de Napoléon III », B. Soc. Études Lot, t. 109, 1988.

    p. 266-271
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2020