Chercheur associé à l'inventaire général en 2002.
Chercheur à l'inventaire général depuis 2008.
Chercheur associé à l'inventaire général en 2002.
Chercheur à l'inventaire général depuis 2008.
Chercheur pour le Département du Lot depuis 2017. Conservateur des antiquités et objets d'art du Lot depuis 2019.
Dossier non géolocalisé
Ce projet de décoration au titre du 1% est le fruit d'une collaboration étroite entre les architectes et Marc-Antoine Bissière, dit Louttre.B, qui n'hésite pas à en attribuer la genèse (sic) à Cuquel dans une lettre du 21 septembre1971. Il s'agit en effet d'aménager une zone s'étendant sur une longueur de 45 mètres entre l'externat et le demi-pensionnat, sur une profondeur de 20 mètres, s'intégrant à la dénivellation de 3 mètres qui se trouve entre la cour de récréation des élèves le jour et celle utilisée par les internes le soir. Le montant des crédits permet en effet une réalisation assez monumentale et, avec ce type d'architecture, les architectes pensent qu'il est « préférable de réaliser des éléments d'accompagnement bas et assez puissants, plutôt qu'une oeuvre en volume dans l'espace ». Louttre.B commence à y travailler dès 1970 et en octobre Génard lui fait part de quelques modifications à apporter pour que son projet s'harmonise mieux avec l'architecture : « nous avons une structure lourde et découpée et je crains que l'élégance des formes que vous proposez soit en lutte, aussi bien en volume qu'en couleur, avec la trame des bâtiments. » C'est à partir de la maquette de ce premier projet modifié (particulièrement bien illustré dans le fonds Cuquel aux Archives départementales) que les architectes proposent la désignation de Louttre.B au Service Constructeur : « C'est un ensemble de murs de soutènement en béton de 2 couleurs formant des terre-pleins qui s'imbriquent, tantôt recouvert d'un jardin de pierres dressées, tantôt de graviers, tantôt de pelouses avec arbustes nains. Les murs de 35 à 80 cm de haut sont animés de rayures et de mouvements donnés par le coffrage. Deux escaliers s'en dégagent à larges marches retenues de pierres plates et de galets. Le tout permet une libre circulation et réserve aux élèves de multiples possibilités pour s'asseoir par groupes. Trois sculptures en béton taillé bicolore constituent 3 centres d'intérêt. Plus longues que hautes, elles s'intègrent aux lignes horizontales de l'ensemble ». Dans un second projet, Louttre.B supprime les escaliers et modifie la forme des murs de soutènement qui prennent désormais l'aspect d'un « mur sculpture de pierre et béton en forme de voile creuse animée de pierres plates sur champ », de 25 mètres de long et 2 m de haut pour l'un, et 35 mètres de long sur 3 mètres de haut pour l'autre, l'ensemble formant trois collines dans lequel sont réparties « 8 sculptures de 2 mètres sous forme de personnages ou d'arbres ». C'est ce projet qui est présenté en commission nationale le 15 septembre 1971 et pour lequel elle émet l'avis suivant : si elle apprécie « l'effort d'intégration à l'architecture de ce projet » elle souhaite cependant « plus de variété dans les dimensions des personnages, celles-ci devront être étudiées sur place en fonction de l'environnement architectural, de même que le mouvement des deux murs ». Sous cette réserve, la commission donne son accord à la réalisation de ce projet. Le 4 novembre 1971, lartiste reçoit son agrément pour exécuter sa décoration dans la cité scolaire. Les travaux de terrassement et de construction du mur de soutènement débutent dès le mois de décembre et l'ensemble est achevé au milieu de l'année 1972. La construction du foyer des élèves, dans les années 2000, a supprimé le point de vue sur l'oeuvre depuis la cour des élèves
Ces "cinq sculptures dans un jardin de pierres" correspondent aux orientations de travail de l'artiste dans les années 1970. Depuis 1965, Louttre.B travaille la sculpture et plus particulièrement le béton ou le ciment teinté comme en témoignent encore les traces de peinture bleue sur la plupart des oeuvres. A la même époque, l'artiste réalise des oeuvres semblables (Boissiérette, Ris-Orangis, Treignac).
Les 5 sculptures sont situées dans un espace paysagé qui a été organisé par l'artiste sur un dénivelé entre le foyer des élèves et la grande cour. L'ensemble se compose de trois monticules, recouverts de terre, engazonnés. Chaque tertre présente une face plane dont le mur est composé de lauzes calcaire et de béton. Un muret de pierre ondule en partie basse et constitue le point de soutènement inférieur de l'ensemble. Les 5 sculptures sont réalisées en béton coffré, repiqué au burin et portent encore des traces de polychromie.
Dimensions totale de l'espace : h = 4 m ; la = 34 m ; pr = 23 m. Dimensions des sculptures : h = 190 ; la = 280 ; pr = 110 (oeuvre en bas à gauche) ; h = 190 ; la = 160 ; pr = 95 (oeuvre en haut à droite)
L'ensemble de l'oeuvre peut être considérée comme un paysage avec ses collines verdoyantes. Les sculptures qui l'animent ont des formes brutes et géométriques qui peuvent schématiser des silhouettes humaines, debout ou allongées
Nombreux lichens sur les surface en béton, altération des éléments de polychromie, l'herbe pousse entre les pierres sèches sur le devant de l'oeuvre.
Dessin, 1970.
Dessin au feutre noir et gouache, 1971.
Dessin au feutre noir sur papier, 1971.
Dessin au crayon et gouache, 1971.
Dessin au crayon noir et gouache, 1971.
"Louttre.B" / Anne Malherbe, 2007, Editions Ides et Calendes, p. 200.
Photographie argentique, 1970.
Photographie argentique, 1971.
Photographie argentique [ca 1972].
Chercheur pour le Département du Lot depuis 2017. Conservateur des antiquités et objets d'art du Lot depuis 2019.
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