Placés respectivement dans la chapelle St Hyacinthe (ou des fonts baptismaux) et dans celle de Ste Catherine qui se font vis à vis dans la nef, et de telle sorte qu'ils puissent être vus simultanément par un spectateur placé dans la nef et tourné face au maître-autel, le retable de St Hyacinthe et le retable de Ste Catherine, d'un auteur inconnu, sont analogues quant à leur cadre architectural. Retable placé dans la chapelle Ste Catherine. Il repose sur un soubassement formé de deux parallélépipèdes placés de part et d'autre de l'autel en marbre de facture récente. Adossées à des pilastres rudentés dans leur premier tiers, puis cannelés, engagés quant à eux dans le noyau, supportant l'entablement, et reposant au dessus de ce soubassement, sur les piédestaux, au moyen d'un simple tore, deux colonnes torses accostent le monument. Le long de leur fût, peint en bleu de prusse, et aminci à son sommet, serpente un relief de pampres rechampis à l'or. Les chapiteaux composites, d'un volume très important relativement aux colonnes, supportent l'entablement. L'entablement ressaute à l'aplomb de ces colonnes. Au dessus d'une architrave moulurée de filets s'inscrit la frise agrémentée de flots rechampis à l'or sur fond bleu, sous un rang de denticules.

La corniche profilée en doucine fait saillie au dessus du noyau par une série de modillons, sculptés d'une acanthe au centre, en forme de pigne au dessus des chapiteaux ; à l'aplomb de ces derniers la corniche, présente deux chérubins ailés, figurés à mi corps et tenant un écusson bleu rayé transversalement d'une bande or. Un fronton trapézoïdal couronne le retable. Son tympan est orné d'une tête d'ange, sculptée, colorée au naturel ; de chaque côté, rejoignant les bords du fronton, s'accroche une guirlande de roses. Deux courts enroulements affrontés tiennent lieu de socle à une belle croix ornée au croisement d'une fleur de lys et aux extrémités d'une colombe.

Ce cadre sertit un vaste panneau occupé au centre par une niche dont le cintre et les piédroits sont soulignés d'un bandeau lauré entre baguette et cavet. Dans la niche est déposée une statue en plâtre de Saint Antoine de Padoue.

La niche est encadrée par deux vastes rectangles imbriqués séparés par un cavet, et soulignés, le premier, d'un double rang de perles et de rais de coeur, le second d'une large bordure laurée. Il est chargé aux écoinçons de deux figures d'anges vêtus de longues robes, visiblement taillés à part et rapportés. La partie supérieure de ce cadre est ornée sous l'entablement de deux lourdes guirlandes de fleurs et de feuilles d'un relief saillant réunies par une rosace centrale.

La disparité des chapiteaux et des colonnes comme aussi la lourdeur et le caractère artisanal de l'ensemble donnent à penser que seules dans ce retable les secondes sont d'origine, d'une facture néanmoins tardive.