Dans un site (avec un temple circulaire, en ruines qui rappelle celui dit " de Vesta " à Tivoli, le groupe des mages avec leurs attributs, accessoires traditionnels, leur suite coutumière de pages et d'animaux, se rassemble autour de la Sainte Famille ; l'un des mages prosternés baise le pied de l'Enfant Jésus.
La composition - basée sur l'une des diagonales du carré tracée après "rabattement" du petit côté inférieur du rectangle, diagonale où se concentrent les valeurs claires, les couleurs vives, l'arabesque linéaire - la couleur - fade et morne, un bleu sans éclat et un rouge vermillon très ordinaire, le reste demeurant en tons neutres, ocres, gris, terres d'ombre, terre verte - accusent une source maniériste.
Type de composition dont le schème est fixé dès le XlVe siècle (petit diptyque du Bargello - art franco-flamand à dominante française, vers 1380-1390) et qui passa du "style international" dans le maniérisme dont l'Epiphanie de Saint Mathieu offre plusieurs caractères stylistiques (la tête du cheval par exemple). L'oeuvre pourrait être rapprochée à ce titre de l'Adoration des Mages d'Andréa Semino (vers 1505 - Gènes 1631) emplie de réminiscences de Perino del Vaga et qui appartient à une collection particulière de Gênes.