A sa mort, en 1006, Fulcran est inhumé. On ne sait en quelle année son corps a été exhumé, trouvé intact et, depuis lors, exposé dans une châsse au milieu de sa chapelle. Début juillet 1573, Claude de Narbonne entre dans Lodève avec ses compagnons protestants ; le corps de Fulcran est trainé par la ville, attaché à une croix, puis mis en morceaux. Du corps profané, il ne reste que trois doigts de la main, un os de la jambe, une partie de l'épaule, un lambeau de peau du ventre." (Mémoires d'orfèvres).
On sait qu'au 17e siècle Marie-Félicité des Ursins, veuve du duc Henri II de Montmorency, offrit une nouvelle châsse aux reliques, qu'un siècle plus tard Mgr de Fumel offrit 600 livres pour en refaire le dôme (Eloge de Mgr de Fumel). Jusqu'à la Révolution, tous les 4 juillet, avait lieu une procession d'expiation, en ornements noirs, qui commençait à quatre heures du matin. La Révolution a aussi fait disparaître la châsse.
"C'est en 1808, le 12 février, qu'arriva le nouveau reliquaire, oeuvre de l'artiste montpelliérain Dartis. Il pesait 60 marcs 50 onces d'argent fin et coûtait 6 400 francs. Le 17 mai, veille de la Translation des reliques, il fut solennellement béni par M. Lavit, curé de la paroisse, en présence des vicaires et du clergé de la ville." (Un diocèse languedocien, arch. parois).
En juin 1944, le grand livre de la paroisse mentionne : « En accord avec les Beaux-Arts et le Maire, le grand reliquaire est caché à la crypte pendant six mois. Un trou profond a été creusé au pied de l’autel et recouvert d’un tapis et d’un clayonnage. La porte enlevée, l’entrée a été murée jusqu’en février 1945. »
orfèvre montpelliérain