Le 8 mars 1797, les tableaux de la cathédrale de Lodève font l'objet d'une estimation, notamment par le peintre Claude Dumas, de Montpellier. Depuis trois ou quatre ans qu'ils sont déposés sans soin et dans un lieu humide, beaucoup sont abimés et n'ont plus leurs cadres. Au numéro 15, est citée "La présentation du sauveur au temple, par Loÿs" (arch. munic.), estimée à 18 livres, le prix le plus élevé des valeurs données pour chacun des tableaux ("ne représentant que des sujets de piété, et par conséquent ne pouvant être employés que pour des lieux destinés au culte, le prix en est absolument arbitraire et dépendra du concours des amateurs.").
Entre 1811 et 1813, le grand livre des archives paroissiales de Lodève mentionne plusieurs achats et dons de cadre afin de placer au final huit tableaux dans le choeur, dont l'iconographie n'est pas précisée. Ce tableau fait très certainement partie des oeuvres installées dans la cathédrale. Des années plus tard, en 1838, il sera décidé de passer commande de "grands tableaux" pour former "la suite de la galerie des tableaux du grand choeur."
Etienne Loys (1724-1788) fait partie d'une famille de peintres montpelliérains des 17 et 18e siècles. En 2008, Renaud Benoît-Cattin a identifié le tableau comme un copie d'une oeuvre de Pietro Berettini, ou Pierre de Cortone.
Les registres de 1749 de la paroisse de l’église Sainte Anne de Montpellier contiennent l’acte de mariage d’Etienne Loys : « L’an que dessus [1749] et le dix-neuf août […] ont été conjoints en légitime mariage […] Sieur Etienne Loys peintre et dessinateur de la Société Royale des Sciences, fils légitime et naturel de Sieur André Loys aussi peintre et de Dame Élisabeth Barcellon et Damoiselle Jeanne Desandrieu fille légitime et naturelle de Sieur Jean Desandrieu, Tapissier et de Damoiselle Marie Gounel [?] […] ».