Le 8 mars 1797, les tableaux de la cathédrale de Lodève font l'objet d'une estimation, notamment par le peintre Claude Dumas, de Montpellier. Depuis trois ou quatre ans qu'ils sont déposés sans soin et dans un lieu humide, beaucoup sont abimés et n'ont plus leurs cadres. Au numéro 13, est cité "L’adoration des bergers à l’étable, par Loÿs" (arch. munic.), estimé à 18 livres, le prix le plus élevé des valeurs données pour chacun des tableaux ("ne représentant que des sujets de piété, et par conséquent ne pouvant être employés que pour des lieux destinés au culte, le prix en est absolument arbitraire et dépendra du concours des amateurs.")
Le tableau est copié grâce une gravure tirée d'une oeuvre Jacopo Bassano peinte en 1562 et conservée à la Galleria Corsini de Rome.
Les travaux de Laetitia Vitaux ont montré que Loys est le nom d'une famille de peintres montpelliérains du 17 et 18e siècles. Sans prénom dans la signature, il est difficile de savoir qui est exactement l'artiste. Cependant, la datation aux alentours de 1760 permet d'attribuer le tableau à Etienne Loys.
Les registres de 1749 de la paroisse de l’église Sainte Anne de Montpellier contiennent l’acte de mariage d’Etienne Loys : « L’an que dessus [1749] et le dix-neuf août […] ont été conjoints en légitime mariage […] Sieur Etienne Loys peintre et dessinateur de la Société Royale des Sciences, fils légitime et naturel de Sieur André Loys aussi peintre et de Dame Élisabeth Barcellon et Damoiselle Jeanne Desandrieu fille légitime et naturelle de Sieur Jean Desandrieu, Tapissier et de Damoiselle Marie Gounel [?] […] ».