Statue en pierre calcaire très tendre (craie ?) et poreux, avec traces de polychromie.

Créé dans une pierre blanche très tendre, il était polychromé mais dorure et couleurs n'existent plus qu'à l'état de traces : brun foncé dans les cheveux, vert pâle au sol, dorure à la mixtion sur les cordes. La restauration de 2001-2002 a sauvé cette œuvre puissante par la facture et l'expression. Assis de façon inconfortable sur un mur en ruine, Jésus est nu, les reins ceints d'un tissu drapé. Pieds et mains sont entravés par une corde qui vient de l'arrière du mur et tire sur les membres.

Benoît Lafay, restaurateur de sculptures lyonnais, a présenté en avril 1999 un devis argumenté, qui relève plusieurs problèmes à résoudre : la statue est trop proche du mur et reçoit son humidité par migration. La présence d'un goujon en fer dans la tête du Christ l'a faite éclater et la partie antérieure de la tête s'est détachée ; une fissure oblique d'origine traversant tout le corps a été réparée très maladroitement et déborde de plâtre ; les doigts de la main droite sont en plâtre, le talon gauche est cassé, le bras gauche et une partie de la poitrine sont proches de la chute. Deux sur-peints de mauvaise qualité recouvre l'oeuvre sans que l'adhérence des pigments soit bonne (sur une couche complète grise, il y a un repeint polychrome : drapé rouge, rochers verts, cheveux bruns).

Une remarquable restauration a réglé ces problèmes.