Dossier d’œuvre objet IM32000128 | Réalisé par
  • recensement des peintures murales
Peintures monumentales et plafond peint du logis, maison dite logis seigneurial
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation

Cet ensemble rarissime alliant un décor mural à celui d’un plafond, conservé dans un logis médiéval est d’un intérêt indéniable. Dans la région les seuls décors comparables recensés sont rares, fragmentaires et relèvent bien souvent soit du domaine de la peinture murale ou de celui des plafonds peints comme par exemple la peinture murale datée de la fin du XVe siècle découverte dans une maison de Montricoux (82).

La structure de la cheminée peut situer sa construction au XVIe siècle et ce sont les décors et les armoiries qui l’ornent qui permettent d’en préciser la datation au début du siècle.

Jusqu’au dégagement total des peintures, qui est indispensable pour la poursuite de la connaissance de cet ensemble, c’est en le replaçant dans un contexte artistique régional plus large que l’on peut le dater de la 1ère moitié du XVIe siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 16e siècle

Les premiers décors peints sont présents sur l’ensemble des murs et des plafonds du rez-de-chaussée et du 1erétâge des deux pièces principales du logis.

La palette de couleurs est réduite et composée de pigments peu onéreux ; blancs, noirs et ocres (jaune et rouge). Une exception est à remarquer concernant les pigments bleu et rouge utilisés sur le décor du manteau de la cheminée du rez-de-chaussée qu’ils seraient intéressants de faire analyser.

Les motifs décoratifs de la salle du rez-de-chaussée sont simples, répétitifs, géométriques car l’accent est porté sur le décor de la cheminée ornée d’armoiries qui affirment la position du propriétaire et pourraient faire de cette pièce une pièce d’accueil.

Au 1er étage la décoration de la salle semble plus exubérante et moins structurée avec des motifs végétaux rouges, gris et noirs qui s’entremêlent, peints sur fond un gris, pour une pièce plus confortable ; plus privée ?

  • Catégories
    peinture murale, peinture
  • Matériaux
    • enduit, peint, camaïeu
    • bois résineux
  • Précision dimensions

    Dimensions non prises.

  • Iconographies
    • armoiries, ange
    • rosette
    • rinceau, ondes
    • ornement à forme végétale
  • Précision représentations

    Au rez-de-chaussée, sur le manteau de la cheminée un sondage fait en 2006 révélait un décor peint. Agrandi en 2020 il permet de voir ce décor qui semble couvrir l’ensemble de la surface du manteau de la cheminée où n’est visible actuellement que la représentation d’un écu entouré d’une sorte de fourrure ou d’une guirlande végétale retenue par un bouton bleu de part et d’autre et présenté par deux anges dont on ne voit pour le moment que le bas des draperies et une main. Un motif de rosette (fleur stylisée) ocre jaune sur fond bleu vient compléter ce décor. En l’état on ne peut dire si c’est un motif isolé ou couvrant mais il est commun durant les XVe et XVIe siècles.

    Les murs sont ornés de larges rinceaux bleus, jaunes, gris et blancs, cernés d’un épais tracé noir. Ils sont peints en aplat sur un fond rouge. Un bandeau d’encadrement constitué d’un rinceau ocre jaune sur fond rouge d’une taille plus petite semble border le mur.

    Ce motif est concomitant avec celui visible sur les poutres du plafond où l’on retrouve, peints sur les côtés, ces larges rinceaux rouges cernés de noir. Tandis que le dessous des poutres est peint d’un simple motif d’ondes blanches.

    Au 1er étage, la cheminée à l’aplomb des cheminées du rez-de-chaussée et du deuxième étage devait être comparable aux deux autres. Les sondages faits sur son manteau révèlent un décor peint composé de ramages de végétation traités en grisailles sur un fond noir. Un trait vient souligner la forme du linteau de la cheminée. Un bandeau décoratif est peint dans le registre supérieur du mur. Ce décor se poursuit sur les murs est, sud et nord de la salle avec parfois l’ajout de la couleur rouge à ce camaïeu de gris.

  • Inscriptions & marques
    • armoiries
  • Précision inscriptions

    Ces armoiries, « écartelé, à tous les quartiers : d'argent au lion de gueules », montreraient une alliance double d'Armagnac (mais n’appartenant pas aux comtes d'Armagnac), et font songer à une branche cadette du lignage. On pourrait les associer aux armes de Jean d'Armagnac de Sainte-Christie, entre 1461 (date où la seigneurie lui fut réintégrée) et 1517, année de sa mort. Il n'est pas à exclure non plus qu'elles aient pu être peintes dans les premières années où sa fille Jeanne lui succéda, et il serait bon de retrouver les armes de son premier époux pour s'assurer qu'aucune correspondance n'est possible

  • État de conservation
    • mauvais état
  • Précision état de conservation

    Les décors sont seulement visibles grâce aux sondages ouverts successivement en 2006 par Valérie Rousset puis en 2020 par Aude Aussilloux-Correa. Par ailleurs des vestiges d’enduits peints ont été observés dans la cage d’escalier mais ils sont trop ténus pour pouvoir être commentés.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2021, 2025
(c) Inventaire général Région Occitanie
Édifice
maison dite logis seigneurial

maison dite logis seigneurial

Commune : Sainte-Christie-d'Armagnac