Le décor armorié est surmonté par deux têtes grimaçantes étonnantes dont le regard est tourné vers l'intérieur de la chapelle.
Seuls les registres médians des murs nord et est conservent encore des peintures assez complètes pour être identifiées.
À gauche de la fenêtre du mur nord, sont peints deux hommes, dont l'un est agenouillé. Ils sont accompagnés de leurs chiens. À droite, une femme prie devant un évêque dont on voit seulement une partie de la crosse. Un cochon menacé par un loup aux crocs inquiétants est peint au premier plan. Deux épisodes de la vie de saint Blaise de Sébaste sont probablement évoqués ici car d'après la Légende dorée, l'évêque Blaise, pour échapper aux persécutions de Dioclétien, gagna une caverne où il vécut en ermite avec des bêtes sauvages qu'il avait apprivoisées. Découvert par des chasseurs, il fut ramené au gouverneur. En chemin, il fit de nombreux miracles dont celui d'obliger un loup qui avait ravi le cochon d'une pauvre femme à le lui restituer.
Le cycle se poursuit au même registre sur le mur est par trois autres épisodes de la vie de saint Blaise plus ou moins lisibles car en grande partie détruits par l'agrandissement d'une baie. À gauche, deux personnages semblent pousser devant eux une troisième figure vêtue d'un long vêtement : peut-être saint Blaise amené en prison ? Dans la scène suivante, le saint est emprisonné. Il sort sa tête par une petite fenêtre et semble bénir la femme peinte devant lui dont seul le bas du vêtement est conservé. La légende raconte que le gouverneur, ne pouvant obtenir de saint Blaise qu'il sacrifiât à ses dieux, le fit jeter en prison où la pauvresse dont il avait sauvé le cochon lui apporta un plateau sur lequel étaient offerts la tête et les pieds du porc rôtis.
Au registre inférieur, la peinture extrêmement usée est très difficile à comprendre. Du côté droit, on distingue un groupe de femmes auréolées désignant les deux hommes encore visibles à gauche de la scène : un évêque et un roi. Cette scène pourrait figurer l'épisode de saint Blaise qui, après avoir été martyrisé avec des peignes de fer, voit ses gouttes de sang recueillies par sept femmes qui, refusant de croire aux dieux devant Dioclétien, furent plusieurs fois condamnées et miraculées pour finir décapitées. On peut envisager qu'elles sont ici représentées au moment de leur protestation devant le roi et le saint, mais cela reste une hypothèse.