Cet exceptionnel tableau où tant de dominicains sont présents laisse à penser qu'il provient d'une de leurs églises.
Le canon longiligne de la Vierge, encore très maniériste, permet de proposer une date au début du 17e siècle.
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Cet exceptionnel tableau où tant de dominicains sont présents laisse à penser qu'il provient d'une de leurs églises.
Le canon longiligne de la Vierge, encore très maniériste, permet de proposer une date au début du 17e siècle.
Debout sur un piédestal, la Vierge à l'Enfant porte Jésus sur son bras droit. Elle est vêtue d'une jupe rouge corail sous une tunique rose vif bordée d'or. La ceinture d'étoffe qui entoure sa taille est également enrichie de fils d'or. Deux anges déploient le vaste manteau à capuche qui la couvre, enveloppant du même geste plusieurs saints, répartis en trois groupes : dominicains au second plan du tableau, femmes à gauche et hommes à droite du premier plan.
A la droite de la Vierge, se tient saint Dominique, une étoile au-dessus de son crâne, et distribuant rosaires, dont un à une moniale. A la gauche de la Vierge, se tient certainement saint Pierre de Vérone, avec une hache ; redoutable inquisiteur, il fut attaqué par un homme qui lui fendit le crâne. Le troisième dominicain, qui porte un soleil sur la poitrine est saint Thomas d'Aquin.
Parmi les femmes, sainte Cécile est reconnaissable à son orgue, sainte Barbe à sa tour, sainte Catherine d'Alexandrie à sa roue munie de terribles crocs, sainte Marie Madeleine à son pot à onguents. Le personnage féminin le plus important est sainte Catherine de Sienne, tertiaire dominicaine - d'où le voile blanc - reconnaissable aussi à ses stigmates.
Les trois hommes de l'angle inférieur droit sont plus difficiles à identifier, y compris le plus important, qui porte une riche chape rose - un évêque ?, tandis que les deux autres semblent être des moines ou des ascètes. A l'extrême droite, apparaissent les mains en prière d'un quatrième homme invisible. Le tableau a-t-il été légèrement réduit ?
Hauteurs : 220 et 191,5 ; largeur : 187
légères pertes de matière. Trois trous.
Photographe prestation Fish Eye dans le cadre de l'étude du patrimoine industriel du département de l'Hérault de 2011 à 2013