Dossier d’œuvre objet IM30003279 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, soieries d'églises du Gard
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gard
  • Commune Uzès
  • Adresse

Le tableau est signé au centre en partie basse : SIMON DE CHALON EN / CHAMPAGNE L[a] PEINT / 1550.

Sur le cadre, en partie basse, inscription : DON A LA CATHEDRALE D'UZES PAR Mur L'ABBE CHAMBON 1810

L'inventaire de 1821, conservé aux archives diocésaines, indique dans le choeur : "La boiserie en noyer qui règne tout autour de l'autel est en bon état. Sur cette boiserie, sont quatre tableaux, deux dont le cadre en bois peint en noir, l'un représente La résurrection du Christ et l'autre celle de Lazare (en note : tableaux donnés à l'église en 1810 par Mr Chambon de Latour, prêtre missionnaire (voir délibération du 22 août 1810). Les deux autres, dont les cadres sont en noyer faisant suite à cette boiserie, représentent les actes du martyre de saint Joseph de Léonice."

Le tableau semble avoir été réduit dans ses dimensions du côté dextre, la tablette d'un angelot s'en trouvant tronquée, ainsi que les soldats, alors que du côté senestre les figures sont complètes.

Il faut commencer par lire la phrase écrite sur la tablette de senestre : SUREX/IT / NON / EST / IC, « il est ressuscité, il n'est pas ici », issue de l'évangile de Marc, 16, 6.

L'angelot positionné devant le tombeau présente un phylactère déroulé sur lequel est la suite du même évangile : ECCE LOCUS / UBI POSUERUNT / EUM / MAT XXVIII, « voici le lieu où ils le déposèrent ». La source de la phrase n'est pas dans l'évangile de Mathieu mais dans celui de Marc (16, 7). Ce sont les paroles de l'Ange qui accueille Marie de Magdala, Marie mère de Jacques et Salomé, très surprises de trouver la pierre fermant le tombeau roulée pour l'ouvrir. Sur la tablette tronquée, il y a peut-être la suite des paroles de l'ange disant que certains verront Jésus en Galilée où il les précède.

Les trois saintes femmes montrent diverses expressions, de l'étonnement à la prière en passant par la curiosité (main qui agrippe l'épaule de l'ange).

On a figuré un sarcophage, parce que c'est la représentation habituelle en peinture, mais la tombe était une pièce dans le rocher ; d'ailleurs le peintre a suivi réalité en concentrant l'attention des femmes et de l'ange à l'intérieur, sur la stupeur provoquée par l'absence du corps du Christ. Au contraire, les soldats qui montaient la garde à l'extérieur sont stupéfaits de voir le Christ élevé au ciel par trois figures du tétramorphe, lion, aigle et taureau.

Les stigmates sont marqués sur chaque pied et main mais la plaie mortelle n'est pas du côté du cœur.

Il faut noter la ressemblance assez frappante entre la sainte femme agenouillée ici et la pleureuse de la Mise au tombeau du musée de Pierre de Luxembourg, à Villeneuve-lès-Avignon, exécuté en 1552. Les deux représentent Marie-Madeleine. Des détails (plumes, drapés) des vêtements des soldats sont aussi proches de ceux de la Montée au calvaire de l'église d'Aimargues (1548) (IM30003036).

  • Catégories
    peinture
  • Matériaux
    • bois, peinture à l'huile
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé au titre objet, 1911/09/30
  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie